La Tribune du Faso

Inclusion financière des PDI : Le CNC-AIF formule 5 recommandations aux acteurs

Ce vendredi 25 novembre 2022, le Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière  (CNC-AIF) a refermé ses portes dans la capitale burkinabè. Elle se tenait sous le thème : « L’inclusion financière comme instrument de renforcement de la résilience des personnes déplacées internes au Burkina Faso ». Cette activité se veut un lieu de partage de bonnes pratiques et des innovations afin de favoriser un accès de tous, à l’inclusion financière et plus particulièrement, les Personnes déplacées internes (PDI).

Selon le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, cette session du CNC-AIF suscite beaucoup d’espoir pour la résilience des populations déplacées de forces dans le pays. Cela, car « la problématique de l’accès des PDI aux produits et services financiers, née de la violence subit par ces personnes notamment la perte de leurs moyens de subsistance, l’abandon temporaire de leur terre et la perte des documents d’identification pour certaines » a été discutée au cours des travaux de cette rencontre.

Elle a connue la participation des représentants de l’administration publique, les Systèmes financiers décentralisés, les banques, des sociétés d’assurances, les sociétés de téléphonie mobile,  des fintech, les Partenaires techniques et financiers, des ONG, les Fonds nationaux de financement, ainsi que les projets et programmes intervenant dans le secteur de l’inclusion financière.

Les travaux ont été marqués par 3 communications en plénières, suivies des échanges et des ateliers. Pour un meilleur accès des PDI aux produits et services financiers, les participants ont formulé 5 recommandations et une résolution.

Il s’agit notamment de la mise en place d’un mécanisme de garantie pour pallier les difficultés de financement des PDI, d’un système d’identification unique de tous les burkinabè, l’accélération de la mise en œuvre du programme national intégré pour le renforcement de l’inclusion financière au Burkina Faso, la formalisation d’un cadre de concertation entre les acteurs qui font du cash transfert à l’échelle nationale et l’augmentation du volume de crédits pour le développement des activités génératrices de revenus des PDI.

PCA des Caisses populaire du Burkina Faso

En ce qui concerne la résolution, ils ont pris l’engagement d’apporter un appui-conseil aux bénéficiaires, en vue de leur reconversion à d’autres métiers. A en croire M. Nacanabo, « ces recommandations et résolution feront l’objet d’un plan d’action des jours à venir pour faciliter leur mise en œuvre ».

Le Président du conseil d’administration (PCA) des Caisses populaires du Burkina, Alain Zidouemba a pris part à la rencontre. Pour lui, la mise en œuvre de ces recommandations sera une bouffée d’oxygène pour son institution dans l’exécution de sa mission qui est l’accompagnement des populations à la base. « Pour accompagner nos membres PDI, nous avons trouvé la stratégie de se délocaliser pour se rapprocher d’eux. Par exemple, c’est le cas de la Caisse populaire de Titao qui, en dépit des difficultés, s’est délocalisée à Ouahigouya pour accompagner les membres dans leurs activités » a-t-il ajouté.

Le Secrétaire technique  pour la promotion de l’inclusion financière (ST-PIF), Lin Hien s’est dit satisfait des résultats des travaux de cette session du CNC-AIF. « Les résultats sont atteints. Nous saluons l’engouement de la participation » a-t-il indiqué.

Issouf Tapsoba

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Responsabilités du Contrôleur Financier et de l’Ordonnateur : les acteurs de la dépense publique en réflexion du 24 au 25 novembre 2022

Dans le cadre du 30 ème forum des contrôleurs financiers, les acteurs de la dépense publique du Burkina Faso se réunissent du 24 au 25 novembre 2022 à Ouagadougou. Les travaux du forum ont débuté ce 24 novembre  autour du thème  « Champ d’intervention des acteurs de la dépense publique : responsabilités du Contrôleur Financier et de l’Ordonnateur ».

Le Conseiller technique du Ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Tanga Ouédraogo  se réjouit du choix du  thème de ce 30 ème forum qui intervient dans un contexte de crise sécuritaire ayant engendré des besoins cruciaux de tout ordre. Selon lui, la satisfaction de ces besoins éprouve inévitablement la soutenabilité budgétaire, interpellant ainsi les acteurs économiques et qui interroge la responsabilité du Contrôleur Financier.

Alfred Thiombiano est le  Directeur Général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers. Il explique  le choix du thème de l’activité. «  Le Contrôleur Financier est l’interlocuteur immédiat de l’Ordonnateur. Selon les textes, il est  le conseiller de l’Ordonnateur. Lorsque dans un circuit, le rôle et les responsabilités des uns et des autres ne sont pas très bien maîtrisés, cela crée à quelque part des blocages et des lourdeurs, ce qui peut nuire à l’efficacité de la dépense publique. Depuis 2017, on a basculé au guichet programme où les Ordonnateurs sont devenus pleinement responsables de l’exécution de leurs budgets .Dans ce contexte, si les rôles et les responsabilités de chacun ne sont pas maîtrisés, les actions que posent le Contrôleur Financier peuvent être perçues comme un blocage. Nous avons donc saisi l’occasion du forum de cette année pour d’abord échanger entre nous  et aussi permettre à l’ensemble des Contrôleurs Financiers de comprendre le rôle qu’ils doivent jouer et les possibilités qu’a  l’Ordonnateur une fois que le Contrôleur Financier a émis ses avis. »  A-t-il expliqué.

 Durant les deux jours, il s’agira pour ces acteurs de réfléchir  sur plusieurs points dont  la responsabilité de chaque acteur dans l’aboutissement de la dépense publique ; le sens et la portée des avis du Contrôleur Financier ;  l’appréhension des conséquences des avis émis par le Contrôleur financier sur les autorisations que donne l’Ordonnateur.

En rappel, l’ouverture des travaux de ce 30 ème forum a été présidée par Tanga Ouédraogo,  Conseiller technique du Ministre de l’économie, des finances et de la prospective et représentant le ministre à cette activité.

Astride Kiendrebeogo ( stagiaire)

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Promotion du leadership féminin : Vers l’élaboration d’un document de base pour la commune de Boussé

Ce mercredi 27 juillet 2022, est intervenu à Boussé, dans la province du Kourwéogo,   un atelier de restitution des résultats d’une étude de base sur le suivi des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles. Menée par le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina), en consortium avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de leur « projet de promotion du leadership féminin dans sept (7) communes urbaines de 7 provinces du Burkina Faso », lequel est financé par l’Union européenne.

La participation citoyenne étant un droit dans le régime démocratique, le consortium constitué du Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina), du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et de l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), donne l’opportunité à la population de Boussé, en particulier les femmes et les jeunes filles, de prendre part à la gestion des affaires publiques selon différentes modalités, afin d’influencer la mise en œuvre des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles.

En effet, la notion du genre se réfère aux différences entre les hommes et les femmes dans leurs relations sociales. Et les résultats présentés ce jour font cas d’une croissance du taux de scolarisation des jeunes filles au primaire. Le taux d’achèvement au primaire chez les filles qui était inférieur à celui des garçons entre 2008 et 2011, s’est inversé à partir de 2012-2013. « La croissance moyenne est de 6,5% par an chez les filles contre 2,8% chez les garçons », a indiqué Mme Fatima Zadi, chargée de projet, animatrice de l’atelier.

Quand bien même les choses semblent avoir évolué, les données montrent également que moins de femmes et de jeunes filles sont impliquées dans les décisions, que ce soit sur le plan politique, socioculturel, religieux, ou professionnel, sans oublier que dans la commune de Boussé, on note que les jeunes filles abandonnent de plus en plus les cours. Pour Naaba Saonné de Nabrabogo, représentant le Préfet, cet abandon tire son origine de plusieurs faits, notamment les grossesses précoces, ce qui n’encourage pas les parents à investir davantage dans l’éducation de leurs filles. C’est pourquoi, il estime que plusieurs mesures doivent être prises en compte pour canaliser le problème et encourager les filles à poursuivre les études. Par exemple, il propose que les autorités certifient le copinage. « C’est-à-dire que lorsqu’un garçon est en couple avec une fille, les parents doivent les amener à la gendarmerie pour faire un certificat qui montre qu’ils sortent ensemble. S’ils ne sortent plus ensemble, ils repartent à la gendarmerie pour rompre le certificat », a-t-il soutenu.

Talato Guimdé, participante, elle pense que la faible représentation des femmes dans les instances de décisions est dû au fait qu’elles ne sont pas totalement libres dans leurs foyers. Selon elle, la plupart sont obligées de demander la permission à leur mari pour toute activité et cette situation limite considérablement leur participation dans les tâches communautaires. Elle propose donc que les hommes soient plus compréhensifs et encouragent leurs femmes dans l’exercice de certaines fonctions. « Il serait bien que les hommes nous soutiennent dans tout ce que nous entreprenons, afin de favoriser le bon développement de notre commune », a-t-elle souhaité.

Il faut dire que le présent atelier de restitution a été riche en échanges, et la participation des bénéficiaires a permis aux initiateurs de recueillir plusieurs suggestions. Ce qui leur permettra sans doute d’améliorer la qualité de leur document, pour permettre le bon déroulement du projet en place.

Haramy Son

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Promotion du leadership féminin : Réo outillée sur le suivi des politiques publiques en faveur des femmes

Ce mercredi 27 juillet 2022, le consortium constitué du Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina), du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et de l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), a tenu à Réo, dans la province du Sanguié, un atelier de restitution des résultats d’une étude de base menée sur le suivi des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles. C’était en présence du Secrétaire général de la province, Souleymane Ouédraogo.

« Projet de promotion du leadership féminin dans sept (7) communes urbaines de 7 provinces du Burkina Faso », c’est dans le cadre de la mise en œuvre des activités de ce projet que le consortium composé du Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina), du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et de l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP) a réalisé une étude de base sur le suivi des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles, en vue d’avoir un document de base pour mieux orienter les plaidoyers, pour une meilleure prise en compte du genre dans les zones concernées par le projet. Il s’agit notamment des communes de Bittou, Boussé, Dano, Niangoloko, Réo, Sapouy et Sindou. D’où le présent atelier de restitution des résultats à Réo, dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest. L’objectif général, à entendre les organisateurs est  d’échanger avec les populations sur l’intérêt du suivi des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles. « Le document que nous allons présenter porte sur une étude qui a plusieurs objectifs, notamment l’analyse de la situation des femmes dans l’espace publique, les instances de décisions. De plus, il s’agissait d’analyser d’un point de vue sociologique, les contours du genre dans notre contexte. Le document analyse aussi la situation de base des politiques publiques en faveur des femmes dans les communes d’intervention du projet », a indiqué M. André Pouya du GERDDES-Burkina au début des travaux.

Spécifiquement, il s’agissait pour les initiateurs de présenter et expliquer aux participants les points forts de l’étude pour favoriser une meilleure prise de conscience de la problématique des inégalités de genre et échanger avec eux sur l’intérêt du suivi des politiques régionales et communales ; d’identifier les meilleures stratégies de suivi des politiques publiques nationales, régionales et communales en faveur des femmes et des jeunes filles ; et de collecter les données complémentaires relatives à la commune pour enrichir le rapport de l’étude.

En effet, au Burkina Faso, les inégalités basées sur le genre se font encore remarquées. Et ce, dans tous les secteurs, d’après les données présentées ce jour par M. Nebilma Bayili. Par exemple, aux plans socio-culturel et religieux, on note la persistance de la préséance du garçon par rapport à la fille dans le choix des naissances, le droit de succession et celui de propriété, sans oublier les violences dont sont victimes les femmes, pour le simple fait qu’elles soient du sexe féminin (viol, agressions, etc). Outre cela, l’on remarque qu’au niveau du secteur de l’éducation, les femmes sont moins instruites que les hommes, sans oublier qu’elles sont peu représentées dans les instances de décisions. « Même en matière d’emploi des jeunes, on s’aperçoit que le nombre de filles est faible par rapport à celui des garçons. Et là où on a la chance d’avoir une proportion de filles plus élevée que celui des garçons, c’est au niveau des statuts les plus négligés, notamment ceux d’aide familiale agricole ou non agricole », a confié M. Nebilma Bayili.

C’est pourquoi, les organisateurs de l’atelier estiment que les efforts doivent être multiplier afin de réduire considérablement ces inégalités. Ils pensent donc que pour une atteinte des objectifs fixés par les politiques publiques, il est important que celles-ci fassent l’objet d’un suivi.

Rappelant alors quelques objectifs fixés par l’État, ils ont fait ressortir quelques actions qui pourraient être développées par la société civile, à savoir l’organisation de rencontres entre les femmes au niveau des chefs-lieux, régions, communes, autour de leurs préoccupations ; des sessions de renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles pour les rendre aptes à participer à la vie politique ; ainsi que des sessions de formation ou des ateliers d’échanges à l’endroit des hommes et des femmes sur la masculinité positive.

A l’endroit de l’État, les animateurs du jour ont surtout souhaité que le système éducatif soir repensé de sorte à être plus favorable à la création d’emplois, et qu’il y ait une amélioration de l’accessibilité des fonds mis en place pour favoriser l’autonomisation financière de la femme et de la jeune fille.

Les participants, constitués majoritairement de femmes, eux, n’ont pas manqué de les féliciter et de les remercier pour cette restitution à leur endroit. « La question de la promotion du leadership féminin nécessite beaucoup de cadres d’échange et nous remercions beaucoup les acteurs d’être venus nous situer davantage sur la question. Je profite de l’occasion pour inviter mes sœurs à être solidaires. Il faut que nous nous soutenions pour mettre fin à ces inégalités, parce que tant que nous ne sommes pas assez représentées dans les instances, ce sera toujours compliqué », s’est exprimée l’une des participantes, Mme Bakyono.

Il faut rappeler que c’est depuis septembre 2020 que le « Projet de promotion du leadership féminin dans 7 communes urbaines de 7 provinces du Burkina Faso » est mis en œuvre par le consortium GERDDES-CGD-ADEP, avec l’appui financier de l’Union européenne (UE).

Alizèta Zouré

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Architecture et urbanisme : 102 étudiants burkinabé reçoivent leurs diplômes de l’EAMAU

Le mardi 26 juillet 2022, le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Frédéric Ouattara, a présidé à Ouagadougou, la cérémonie de remise de diplômes de fin de formation aux étudiants burkinabè de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) de Lomé. Lire la suite…

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Promotion du leadership féminin : Sapouy s’imprègne sur la politique Genre

Le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-B) a organisé le 27 juillet 2022 à Sapouy un atelier de restitution des résultats de l’étude intitulée « Analyse d’une situation de base sur le  suivi des politiques publiques en faveur des femmes et des jeunes filles ». Cette activité avait pour objectif de présenter aux populations des communes d’intervention, les conclusions de l’étude et d’enrichir le contenu à travers des échanges afin de mieux orienter les plaidoyers pour une meilleure prise en compte du genre dans ces zones. Lire la suite…

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École nationale de police : 878 compétences pour un « Renouveau sécuritaire »

Ce vendredi 22 juillet 2022, le Premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo, a présidé à Ouagadougou la cérémonie de sortie de la 51e promotion de l’Ecole nationale de police (ENP). Elle était placée sous le thème : « Contribution de l’Ecole nationale de Police à la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale ». Cette activité était parrainée par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Mahamadi Sawadogo dit « Kadafi ».

Baptisée « Renouveau sécuritaire », cette 51e promotion de l’ENP est forte de 878 élèves policiers dont 700 sous-officiers de Police nationale et 178 élèves des Polices municipales.

Les stagiaires des Polices municipales sont composés de 108 agents, 64 assistants, 05 contrôleurs et 01 inspecteur. Ils ont été remis pour formation à l’ENP par 10 communes du Burkina Faso. Il s’agit notamment des communes de Bittou, Fada N’Gourma, Gorom-Gorom, Houndé, Kombissiri, Koupéla, Loropéni, Manga, Ouagadougou et Saaba.

« La sortie intervient à un moment que notre peuple est en lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Je demande aux sortants de faire preuve de professionnalisme dans leur travail. J’exprime toute la reconnaissance et la fierté du gouvernement à l’ensemble des forces de Police pour le travail abattu sur le terrain » a déclaré le Chef du gouvernement burkinabè, Albert Ouédraogo, lors de la cérémonie.

Parmi les admis de cette promotion, il y a 700 sous-officiers de police avec des moyennes allant de 14,11 à 16,55/20. Au niveau de la Police municipale, il y a 178 admis dont 01 inspecteur issu du concours professionnel avec une moyenne de 16,38/20 et 05 contrôleurs de Police municipale issus du concours professionnel avec des performances comprises entre 15,95 et 16,57/20. Aussi, il y a 59 assistants de Police municipale issus du concours professionnel dont les performances vont de 14,85 à 16,60/20 ; 05 assistants de Police municipale issus du concours direct dont les moyennes sont comprises entre 15,40 et 16,17/20 et 108 agents de Police municipale avec des performances comprises entre 14,85 et 16,38/20.

Le parrain de la cérémonie, Mahamadi Sawadogo se dit honoré d’avoir été choisi comme parrain de la présente sortie de promotion. Il a offert la somme de 32 millions de FCFA comme soutien à l’ENP. Cette somme servira à la réfection des salles de classe et aux frais de dossier des permis de conduire pour les 878 nouveaux policiers.

Issouf Tapsoba

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Fonds minier de développement local : les délégations spéciales outillées

Ce vendredi 22 juillet 2022 à Ouagadougou, l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), en collaboration avec l’Association des femmes du secteur minier (AFEMIB), organise au profit des délégations spéciales qui viennent d’être installées pour poursuivre l’œuvre de développement des collectivités territoriales, un atelier d’information, de formation et de plaidoyer sur le fonds minier de développement local.

En 2015 au Burkina Faso, la loi N 036-2015/CNT du 26 juin procédait à la création d’un fonds minier de développement local pour booster le développement à la base en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, et de réduire ainsi leur pauvreté dans les zones minières et préparer de meilleures conditions de vie après la fermeture des mines.

Opérationnalisé en 2019, ce fonds est régulièrement reparti et les montants sont reversés aux communes et aux conseils régionaux pour contribuer au financement des Plans communaux de développement (PCD) et des Plans régionaux de développement (PRD).

Avec la dissolution des conseils municipaux et régionaux, suite au coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) intervenu le 24 janvier 2022, ces exécutifs locaux ont été remplacés par des délégations spéciales, lesquelles auront en charge la gestion des ressources du fonds minier de développement local pour poursuivre les œuvres de développement local entreprises par leurs prédécesseurs.

C’est dans cette optique que l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), en collaboration avec l’Association des femmes du secteur minier (AFEMIB) tient cet atelier à leur endroit. L’objectif général de l’atelier, à entendre Jonas Hien de l’ORCADE, est de permettre à ces délégations spéciales de s’approprier le fonds minier de développement local. « Spécifiquement, il s’agit de fournir aux différents acteurs les informations sur le fonds minier de développement local, les mécanismes et conditions d’utilisation des ressources du fonds minier, les montants alloués et déjà transférés aux collectivités territoriales, ainsi que des informations sur le plaidoyer 30% du fonds minier au profit des femmes et des jeunes, et sur le rôle et la responsabilité des organes de suivi du fonds minier et des acteurs de gestion du fonds », a-t-il soutenu.

Ainsi, plusieurs communications marqueront la journée. Une communication qui sera animée par l’ORCADE sur «  le fonds minier de développement local : création, collecte, mode de répartition, bénéficiaires, projets éligibles, principes de gouvernance, organes de suivi, rôle des acteurs, transparence et redevabilité » ; une autre par l’AFEMIB sur : « le plaidoyer 30% du fonds minier pour financer les projets qui répondent aux besoins spécifiques des femmes et des jeunes ». De plus, il y aura une communication qui sera présentée par le Ministère des mines et des carrières et qui portera sur : « le cadre législatif, réglementaire et l’utilisation des ressources du fonds minier : modalités de perception des paiements au fonds, répartitions du fonds déjà faites, la clé de répartition, montants déjà répartis, utilisation des ressources aux communes et aux conseils régionaux, situation et constats des ressources déjà utilisées, dépenses non éligibles avec les ressources du fonds minier ». Et une intervention du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) sur l’utilisation des ressources du fonds minier par les médias communautaires et la redevabilité dans l’utilisation de ces ressources.

Abordant la question du plaidoyer en faveur des femmes, Lucie Kabré de l’AFEMIB a indiqué que ce plaidoyer entamé depuis un certain temps a pour objectif d’amener les premiers responsables des communes rurales à prendre des dispositions non seulement pour intégrer les Activités génératrices de revenus (AGR) des femmes dans les plans communaux de développement, mais surtout à rendre effectif leur financement à partir de quota fixé. « Le plaidoyer vise à faire prendre en compte les femmes de façon explicite dans la réglementation qui porte sur l’utilisation des ressources du fonds minier de développement local, ainsi qu’une application de façon systématique de 30% dans les allocations des ressources du fonds minier, à des projets qui répondent aux besoins spécifiques des femmes et des jeunes », a-t-elle confié, tout en donnant comme exemples de projets, la réalisation de points d’eau ; la construction de centres de métiers pour femmes et jeunes, d’unités de transformation de produits locaux ; la formation des femmes et jeunes à la réparation de forages, etc.

Alizèta Zouré

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Solidarité nationale : panel sur la promotion de la solidarité au Burkina Faso

« La solidarité nationale, un facteur de paix et de cohésion sociale : quelles perceptions, prescriptions et recommandations pour la promotion de la solidarité au Burkina Faso ? », c’est sur ce thème que s’est tenue ce vendredi 22 juillet 2022 à Ouagadougou, le panel sur la promotion de la solidarité organisé par le Ministère de la solidarité nationale et de l’action humanitaire.

Il a été présidé par Albert Ouédraogo, Premier ministre du Burkina Faso.

Selon le Premier ministre, l’objectif visé à travers ce panel est de susciter la réflexion et les échanges entre les différents acteurs sur la pratique et la promotion de la solidarité dans notre pays, dans l’optique du renforcement de la paix et de la cohésion sociale.

En effet, le panel se déroulera autour de trois (3) communications à savoir les concepts liés à la solidarité nationale, les facteurs de l’effritement de la solidarité au sein de la société burkinabè et les solutions ou mesures de dynamisation des formes de solidarité, des mécanismes endogènes et pérennes de promotion de la culture de la solidarité.

Pour le Ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire Lazare Windlassida Zoungrana, son ministère œuvre à la recherche de solutions pour juguler les situations de crise sécuritaire, de mutations socio-économiques. C’est pourquoi, il a organisé ce panel qui vient à la suite de tournées de prises de contact et de plaidoyers auprès des acteurs communautaires, religieux, politiques et de personnes ressources afin de bénéficier de leur accompagnement et de leur adhésion.

Pour lui, les recommandations issues de ce panel va permettre de développer le système de solidarité agissante et pratique qui pourrait servir de levier au développement du pays. Les échanges avec les participants permettront de disposer d’informations pertinentes pour entre autre améliorer les mécanismes institutionnels et communautaires et réveiller des valeurs cardinales qui sommeillent en eux pouvant contribuer à la promotion de la solidarité nationale qui est un facteur de cohésion sociale et de paix.

Avec la  crise humanitaire ajouter à la situation sécuritaire plus de deux millions de Burkinabè qui jadis vivaient paisiblement dans leurs différentes localités respectives, ont dû fuir, pour sauver leur vie, face aux agressions et représailles répétées des groupes armés terroristes. Cette situation met à mal notre cohésion sociale, augmentant ainsi le nombre de personnes pauvres et interpelle la conscience de tous, sur la nécessité impérieuse de renforcer notre solidarité nationale légendaire. C’est pourquoi, pour le Premier ministre Albert Ouédraogo, ce panel vient à point nommé pour trouver des solutions afin de trouver des résolutions pour résoudre les inégalités par la promotion de la culture de la solidarité.

L’article premier de la Charte nationale de solidarité stipulant que « la solidarité est un acte humaniste qui impose la participation de tous à la construction d’une société de paix, d’équité, de justice et de développement durable » est l’un des factures fondamentals de la cohésion sociale au Burkina Faso. C’est pourquoi, le Gouvernement de la Transition s’est-il inscrit dans cette logique, à travers la création d’un ministère en charge de la solidarité nationale. « Nul n’est assez démuni pour ne pas être solidaire et nul n’est assez nanti pour se passer de la solidarité d’autrui », a affirmé le Premier ministre Albert Ouédraogo.

Pour y parvenir, il invite les acteurs à   une participation active et productive aux échanges qui suivront chaque communication et à formuler des recommandations pertinentes pour renforcer la solidarité au Burkina Faso.

De ce fait, le Premier ministre félicite le Ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire et ses collaborateurs, pour l’initiative d’organiser ce panel. Il remercie et félicite également l’ensemble des acteurs qui ont œuvré pour la réussite de cette activité.

Haramy Son

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