Burkina Faso : Elaboration d’un rapport détaillé sur la qualité de l’air en 2023
Du 11 au 15 septembre 2024 se déroulent à Manga les travaux d’élaboration du rapport annuel sur la qualité de l’air au Burkina Faso pour l’année 2023.
Du 11 au 15 septembre 2024 se déroulent à Manga les travaux d’élaboration du rapport annuel sur la qualité de l’air au Burkina Faso pour l’année 2023.
Du 12 au 13 septembre 2024 à Ouagadougou, la Confédération paysanne du Faso (CPF) organise un atelier sur les pertes et préjudices liés aux changements climatiques.
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Le Burkina Faso est confronté à une dégradation avancée de son environnement. Elle se caractérise par la perte de terres agricoles et du couvert végétal. En moyenne, le Burkina Faso perd 250 000 hectares de forêt par an. Cette situation s’est aggravée avec l’avènement du terrorisme auquel le pays est confronté depuis 2015. La crise sécuritaire cause des déplacements massifs de populations, exacerbant la pression sur les ressources, notamment la forêt. Aussi, les groupes armés terroristes (GAT) installent des bases dans les zones forestières, ce qui n’est pas sans conséquence pour l’environnement. C’est le cas du parc national du W. À partir de données issues de sources ouvertes, latribunedufaso.net a fait l’état des lieux de l’impact de la crise sécuritaire sur cette aire protégée.
C’est en 2018 que les GAT se sont installés dans le parc W. Deux groupes sont en activité dans la zone. Il s’agit de la Katiba Ansarul Islam et de la Katiba Serma, selon International Crisis Group. Le premier est basé dans le nord du Burkina Faso. Le second est influent dans la zone du Liptako-Gourma du côté du Mali.
Ces GAT ont emprunté des itinéraires différents pour rejoindre le parc. Le premier itinéraire part du Liptako-Gourma vers le Sud en passant par les forêts situées le long de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso (Kodjoga Beli et Tapoa-Boopo…), près du parc W. Le deuxième transite par la forêt de Kabonga et le parc d’Arly en traversant le Sud-Est du Burkina Faso.
Le parc du W est en danger. Il est pillé par les terroristes qui l’exploitent comme une source de revenus. C’est ce que révèle le rapport n° 310 du 26 janvier 2023 de International Crisis Group. En effet, le parc est le lieu de plusieurs trafics. Les sentiers et les réseaux sont employés pour le trafic clandestin de nourriture, de carburant, d’armes et de motos à travers les trois frontières. Ils gardent du bétail à l’intérieur et prélèvent des taxes aux orpailleurs.
L’activité des GAT dans le parc constitue une menace grave pour la préservation de la biodiversité. Toujours selon International Crisis Group, ils l’utilisent comme leur repaire où ils se cachent, se forment et attaquent les populations. Pour arriver à leurs fins, ils s’attaquent prioritairement aux agents des eaux et forêts.
La même source indique que face à la menace, les gardes forestiers des trois pays qui partagent le parc (Burkina Faso, Bénin et Niger) sont mobilisés. Elles rencontrent cependant d’énormes difficultés, car les GAT sont très influents dans la zone. Sous la contrainte, les trois pays ont retiré la plupart de leurs effectifs de gardes forestiers du parc. Cette information date de janvier 2023. Latribunedufaso.net n’a pas trouvé d’éléments qui montrent que cette situation est toujours d’actualité.
Le terrorisme tue le parc national du W
En plus de l’insécurité, la région doit également faire face à un autre défi : la dégradation de la biodiversité du parc. Les terroristes ont ouvert la réserve à plusieurs activités notamment l’élevage, le braconnage, l’agriculture et l’orpaillage. En effet, International Crisis Group a dénombré environ 63 000 têtes de bétail à l’intérieur du parc. En plus, la population d’éléphants qui était estimée à 8 938 en 2015, est tombée à 4 056 en 2021. Plus de la moitié de la population de 2015 a donc disparu sous l’effet du braconnage.
Aussi, les agriculteurs ont défriché de nouveaux terrains dans les périphéries du parc. L’orpaillage a connu une expansion significative, entraînant des conséquences environnementales graves dues à l’emploi massif de substances chimiques nocives.
A côté des actions des GAT qui ont de graves conséquences sur le parc, il y a aussi des efforts de lutte contre le terrorisme qui contribuent à sa destruction. En effet, dans les offensives, des vecteurs aériens sont souvent utilisés pour pilonner les GAT. Dans certaines régions du Burkina Faso, les populations déboisent la forêt pour débusquer les terroristes. Dans ses recherches, latribunedufaso.net n’a pas la confirmation de cette pratique au parc national du W. Cependant, c’est un danger qui plane sur la réserve.
La situation sécuritaire difficile dans la zone empêche le déplacement des services compétents pour évaluer l’impact des GAT. « Personne n’ose aller, donc on ne peut pas savoir exactement quelle est la situation. Il faut attendre qu’il y ait un peu d’accalmie pour pouvoir accéder à ces zones et savoir justement quel a été l’impact de cette crise sécuritaire dans ces réserves », a indiqué Dr Ollo Théophile Dibloni. Il est chercheur au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) au Burkina Faso. C’était lors d’une conférence publique organisée, le 30 novembre 2023, à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.
Nous avons illustré l’impact négatif du phénomène sur le parc en utilisant un graphique tiré du rapport de International Crisis Group. Ledit document met en évidence la perte de couvert végétal dans la réserve et sa périphérie de 1995 à 2020. Les causes sont, entre autres, l’érosion des sols, l’envasement du fleuve Niger et l’expansion des terres agricoles. Au vu des actions des GAT dans le parc, on est tenté d’inclure le terrorisme dans cette liste. D’ailleurs, leur présence empêche les trois États de protéger convenablement la réserve.
Le parc national du W, une importante aire protégée
Le Parc national du W fait partie du complexe W-Arly-Pendjari (complexe WAP). C’est un ensemble d’aires protégées situées entre le Burkina Faso, le Bénin et le Niger. Il a une superficie totale de 1 023 000 hectares. La partie nigérienne est de 220 000 hectares. Au Bénin, le parc mesure 568 000 hectares. Il s’étend au Burkina Faso sur 235 000 hectares. Dans ce pays, il est dans la région de l’Est et plus précisément dans la province de la Tapoa.
Le parc abrite une importante biodiversité. Le complexe WAP constitue l’une des plus grandes aires protégées d’Afrique de l’Ouest. Il a été intégré dans la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 2017. Cela montre son importance pour l’Afrique occidentale, voire la planète. Malheureusement, il est confronté de nos jours aux affres du terrorisme.
Issouf TAPSOBA
latribunedufaso.net
Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement informe les usagers de la route nationale N°1 que la hauteur d’eau enregistrée à la station de mesure au pont de Hèrèdougou à la date du 19 août est de 384 cm soit une augmentation de 36 cm par rapport à la journée précédente. A cette hauteur d’eau du 18 août, la limite supérieure de la chaussée (699 cm) est à 315 cm.
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Le 08 août 2024 à Ouagadougou, le Premier ministre, Me Apollinaire Kyélèm de Tambèla a évalué les contrats d’objectifs des différents membres du gouvernement au premier semestre de l’année 2024.
Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’assainissement
Le ministre en charge de l’Environnement, Roger Baro s’en sort avec un taux de 44,87% sur une cible attendue de 50%.
Au titre des actions réalisées le ministère a contribué à donner l’eau à plus de 300 000 personnes dont 20 000 personnes dans les zones de départ et les zones d’accueil et de retour des personnes déplacées internes. Sur la question de l’assainissement, plus de 101 000 latrines ont étés mises en place dont 14 000 dans les zones de départ et de retour des personnes déplacées internes.
« Parlant des domaines qualitatifs de l’environnement, le ministère a contribué à l’inspection de plus de 150 établissements classés pour la protection de l’environnement et les installations radiologiques », a indiqué le ministre Baro. Par ailleurs, il a insisté sur la prise en compte de la protection de l’environnement dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Le ministère de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues
Le ministre en charge de l’Enseignement de base a indiqué avoir atteint un taux d’exécution à mis parcours de plus 65%.
Les objectifs pour le premier semestre de l’année 2024 de ce ministère sont déclinés comme suit:
-Un objectif relatif à l’accompagnement des élèves et des apprenants des zones à fort défit sécuritaire ;
-Un objectif sur la réforme du système éducatif par l’intégration de l’initiation de métier, l’intégration d’un certain nombre de valeurs et d’impulsion civique ;
-La construction des infrastructures scolaires ;
-La promotion des langues nationales.
A l’instar de tout des ces différents objectifs, le ministre Sosthène Dingara n’a pas manqué de rappeler que l’organisation des examens et concours a été un défi majeur du ministère qu’il ont pu relever avec brio.
Ines TOUGMA
Latribunedufaso.net
Le samedi 27 juillet 2024, les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) du Burkina Faso constituées de la Police Nationale, des Eaux et Forêts, des Douanes, de la Garde de Sécurité Pénitentiaire et de la Police Municipale ont tenu le pari de la 10e édition de la journée de reboisement. C’était sur le site de l’Administration Pénitentiaire à Sourgoubila, localité située dans la région du Plateau Central.
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L’association Voisins Solidaires de Tingandogo a organisé une journée de plantation le 27 juillet 2024 dans la commune rurale de Komsilga.
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Le jeudi 18 juillet 2024 à Ouagadougou, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO, a procédé à l’ouverture de la 6 édition du Salon International de l’Arbre (SIA). C’était en présence des anciens ministres en charge de de l’Environnement et des autorités administratives et coutumières de la ville de Ouagadougou.
Le comité National d’Organisation (CNO) de la Journée Nationale de l’Arbre (JNA) édition 2024, a tenu le mercredi 22 mai 2024 à Ouagadougou, une rencontre présidée par le Ministre l’Environnement de l’Eau et l’Assainissement, Roger Baro. L’objectif de cette rencontre est de permettre aux membres du CNO de se concerter sur l’organisation de l’événement.
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Le 16 janvier 2024 à Ouagadougou (Ecole Doctorale Sciences et Technologies de l’Eau, de l’Energie et de l’Environnement de l’institut, 2iE), Badza Kodami a défendu sa thèse de doctorat sur le thème « Analyse du cycle de vie des centrales photovoltaïque dans le contexte des pays en voie de développement : cas du Burkina Faso ».
A travers ce thème, l’impétrant cherche à évaluer les impacts environnementaux des centrales photovoltaïques (PV) installées au Burkina Faso.
L’outil analyse du cycle de vie (ACV) qui est une méthode d’évaluation des impacts environnementaux global d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie, de la production à la fin de vie a été utilisé dans le cadre de cette thèse. Aussi, une enquête a été menée dans la ville de Ouagadougou pour évaluer l’état de la gestion actuelle des déchets issus des installations photovoltaïques.
Plusieurs résultats ont été obtenus à l’issue des analyses. Les profils environnementaux des centrales PV de grande et moyenne tailles installées au Burkina Faso sont dominés par les processus de fabrication des modules PV (70-80%), les structures de montage (18-25%) et par les processus de fin de vie des composantes des installations PV (30- 45%). Les centrale PV de petites tailles quant à elles sont dominées par le processus de fabrication des batteries plomb-acide (34-97%).
Pour ce qui est de la gestion actuelle des déchets PV au Burkina Faso, l’enquête a montré que l’absence de législation sur la gestion des déchets est à l’origine de la prolifération d’unités de recyclage informelles dans les grandes agglomérations. Le scénario de recyclage partiel et le scénario de recyclage total des composants des installations PV réduiraient les impacts environnementaux d’environ 30 à 90% en fonction de l’indicateur environnemental considéré.
Après la présentation des travaux et les échanges, le jury a attribué la mention très honorable à Badza Kodami.
« A présent, mes projets professionnels vont porter sur l’industrie, la recherche, la consultation, la régulation et même l’enseignement », a laissé entendre le désormais Docteur en sciences et technologies de l’eau, de l’énergie et de l’environnement, spécialité énergie.
Latribunedufaso.net