Après la vulgarisation le 10 juin 2025 à Ouagadougou, le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) a organisé le 26 juin 2025 à Bobo-Dioulasso, un atelier de vulgarisation de la Loi n°004-2025/ALT du 27 mars 2025 portant statut de l’artiste au Burkina Faso.
Cette rencontre a connu la participation des cadres de l’administration déconcentrée en charge de la culture, des artistes, des acteurs culturels, des représentants de la société civile culturelle de la Région des Hauts-Bassins, et bien d’autres. L’objectif est de permettre aux bénéficiaires et aux parties prenantes de la mise en œuvre de connaitre les dispositions du texte de loi et s’accorder sur la suite du processus.
L’ouverture de l’atelier a été présidée par Yiyé Abraham Somdo, Secrétaire Général de la Région, représentant la Gouverneure. Dans mot introductif, M. Somdo a remercié le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme pour le choix des Hauts- Bassins pour abriter cette rencontre au profit des acteurs culturels.

Rappelant que la loi est le fruit de réflexions partagées, de consultations approfondies et d’une volonté commune de reconnaître à sa juste valeur le rôle essentiel de l’artiste burkinabè, le il a relevé que ce statut, bien qu’essentiel pour protéger la création et ceux qui la portent, reste souvent mal compris, aussi bien par le grand public que par les artistes eux-mêmes.
« Il est temps de lever le voile, d’expliquer simplement ce qu’il signifie, ce qu’il permet, et pourquoi il est crucial pour la vie culturelle d’un pays. Aussi, il est essentiel que chacun comprenne ses droits et ses obligations pour que cette loi prenne tout son sens », a-t-il déclaré.

Aussi, il a invité les participants à suivre avec intérêt les différentes communications au programme, afin de pouvoir formuler des propositions concrètes pour la suite du processus qui sera consacrée à l’élaboration des décrets et des arrêtés. Ces textes viendront opérationnaliser l’application de la loi, avec des propositions de solutions aux problématiques de la précarité du secteur, de la sécurité sociale et de la fiscalité.
Sous la modération de Dansa Bitchibali, homme de culture et cadre du ministère à la retraite et Ousmane Bangré, Directeur de la Planification, des Études et de la Formation au CERAV/Afrique, les travaux ont permis à quatre intervenants, tour à tour, d’exposer sur 04 thèmes. Le premier portait sur la présentation de la loi portant statut de l’artiste au BF, avec Noëlie Congo/ Salouka, Directrice des Arts et des Industries Culturelles.
Ensuite Bazouwine Guy Berthin Dabiré, Chef de Département des Études Fiscales et Douanières au ministère en charge de l’Economie a présenté le deuxième thème sur le régime fiscal applicable aux artistes. Le troisième thème, la sécurité sociale de l’artiste, a été présenté par Sékou Allahidy Barry, Chef de Division Recouvrement à la Direction Régionale des Hauts-Bassins (CNSS) . Et enfin, la présentation du dernier thème « réforme sur le CNCOLA », a été assurée par Minata Yé / Soma, Directrice de l’exploitation, de la perception et des affaires juridiques/BBDA.
En rappel, il faut noter que le statut de l’artiste était préalablement régi par un décret depuis 2013. Son élévation à une loi a été effective le 27 mars 2025 après son adoption à l’Assemblée Législative de Transition. A la suite, elle a été promulguée le 07 avril 2025 par le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’État.
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Ce passage d’un décret à une loi a permis, entre autres, de renforcer la force juridique du statut de l’artiste, d’introduire et de clarifier certaines notions usuelles dans l’environnement artistique, de définir le rôle des acteurs, d’élargir le champ d’application de la loi qui prend dorénavant en compte les collaborateurs artistiques et les modalités de l’exercice de l’activité artistique au Burkina Faso, de prendre en compte la protection des droits de l’enfant artiste et de l’artiste en situation de handicap, de renforcer les dispositions sur les mesures fiscales et la sécurité sociale au profit des artistes et des professionnels de la culture, de prendre en compte l’organisation et la règlementation de l’activité artistique au Burkina Faso.

Prenant la parole au nom du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme pour clôturer les travaux, le Chargé de mission Bakary Koné a salué les participants pour leur disponibilité. Il leur a invité à rester aux côtés du ministère pour la suite du processus, notamment en apportant leur contribution à l’élaboration des textes d’application.
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Source : SCRP/ DGCA