Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé ce lundi 13 mai 2024 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du colloque sur la Journée des Coutûmes et Traditions.
Placé sous le thème : « Spiritualité, traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso », ce colloque a pour but de réunir les acteurs de la tradition autour de la question centrale : comment sauvegarder et promouvoir les pratiques et manifestations culturelles en tant que patrimoine culturel matériel et immatériel de notre pays ?
Pour le ministre d’Etat, Jean Emmanuel Ouédraogo, les réponses issues des échanges permettront au département en charge de la culture de concrétiser la vision du gouvernement dans sa volonté de permettre la célébration de nos traditions et coutûmes.
Il a par ailleurs souhaité que « les échanges au cours de ce colloque confortent l’ascension de nos pratiques culturelles et contribuent davantage à valoriser la journée des traditions et des coutûmes dont ils se tiennent en prélude ».
Communications, panels, ateliers de groupe, soirée de l’oralité, telles sont les activités prévues à l’occasion de ce colloque de 48 heures.
Dans sa communication introductive, Me Titinga Passeré a, pour sa part, remercié le président de la Transition, Chef de l’Etat le capitaine Ibrahim Traoré pour la Journée. A l’écouter, c’est depuis 1905 que les premiers jours fériés ont été attribués aux religions révélées. Il explique donc, avoir en son nom propre et à la demande des autres chefs dont Naaba Kiiba de Ouahigouya et celui du Liptako qui lui demandaient d’intervenir pour solliciter les autorités l’institution de 2 jours pour célébrer la culture africaine. Pour ce faire, il dit avoir adressé un dossier de 119 pages au Chef de l’Etat.
« Au jour d’aujourd’hui, en plus des 54 dimanches et 54 samedis qui sont des jours des religions révélées, les chrétiens ont 8 jours fériés , les musulmans 6 jours et rien pour les traditions. Je ne veux pas 10 jours parce que le repos n’est pas une valeur en Afrique. J’ai demandé 2 jours pour célébrer la culture. Un jour en début juin et l’autre le 20 janvier », a expliqué Me Titinga Passeré. De ces dires, il ressort que le premier jour, en juin allait consister à recueillir les premières pluies et solliciter une bonne saison à Dieu et aux ancêtres. Le 20 janvier devrait être une journée pour remercier Dieu et les ancêtres pour la saison écoulée.
Ainsi, « J’ai demandé qu’on n’enlève pas un jour des religions révélées pour les traditions en Afrique. L’Afrique veut sa place en Afrique », a-t-il poursuivi, donnant plus de détails sur le contenu de son dossier de 119 pages.
Cependant, même s’ il ne s’est pas vu octroyé les deux jours souhaités, Me Titinga Passeré est content. « Je suis très content. Dans notre monde d’aujourd’hui si je dis que je ne suis pas content et le gouvernement me retire la seule journée, qu’est ce que je deviens ? Donc je prends cette journée et le reste on verra », a laissé entendre le Trésor humain vivant, Me Titinga Passeré .
Nabintou Ouattara
Latribunedufaso.net