Exploitation artisanale de l’or : Le mercure, un poison pour l’Homme et la nature

Le ministère en charge de l’environnement à travers sa Direction générale de la préservation de l’environnement (DGPE) a organisé le 24 juillet 2020 un atelier sur la diffusion du « Plan d’action national » pour la réduction, voire l’élimination du mercure dans l’exploitation minière artisanales et a petite échelles d’or.


L’usage anarchique du mercure dans le secteur des mines a des conséquences néfastes tant sur la santé humaine que sur l’environnement. Selon des études, cette exploitation minière artisanale serait la première cause de l’émission du mercure, soit 38% des émissions mondiales totales de mercure dans l’air (844 tonnes) et 68% des rejets dans les eaux et les sols (1 220 tonnes). Le Burkina Faso n’est pas en reste car selon l’ONG Artisanal Gold Council il serait rejeté annuellement environs 32 tonnes de mercure dans l’environnement.

Selon le Dr Sibidou Sina, Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, les conséquences de l’usage du mercure sont préoccupantes due à sa propagation atmosphérique à longue distance et son potentiel de bioaccumulation dans les écosystèmes. Et il n’est pas rare de voir des malformations génétiques au sein des communautés d’artisans miniers, cela à cause de l’usage du mercure. Dans le même élan, le Directeur général de la Préservation de l’environnement, Désiré Ouédraogo a laissé entendre que cet usage anarchique du mercure joue négativement sur la santé des utilisateurs, ainsi que sur toute la communauté environnante.

Pour le DGPE, cette rencontre vise à impliquer les parties prenantes sur les questions de mercure pour une appropriation du Plan d’action national (PAN) afin de planifier les interventions ciblées dans le secteur des Extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) d’or. Plus spécifiquement, il s’agira de décrire la procédure de contrôle des produits chimiques industriels mise en place au ministère en charge de l’environnement ; présenter un aperçu de la convention de Minamata sur le mercure ; présenter le PAN.

En rappel, le Burkina Faso a signé la Convention de Minamata sur le mercure le 10 octobre 2013 et l’a ratifiée le 10 avril 2017, devenant ainsi le 42e pays partie à la Convention. C’est dans ce cadre que le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a financé la mise en œuvre du projet de développement du PAN au pays des Hommes intègres. Ce projet, qui vise à aider le pays à se conformer aux dispositions de la convention de Minamata, a été élaboré par l’Organisation des Nations unies pour le Développement industriel (ONUDI), le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique (MEEVCC) et l’Artisanal Gold Council (AGC).

Ouédraogo Tiba Kassamse (Stagiaire)
Latribunedufaso.net

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