Showbiz burkinabè : « Le monde entier va de plus en plus parler de nous », Willy Pascal, artiste musicien

Willy Pascal est un jeune artiste burkinabè. Passionné de musique depuis son enfance, il a participé à plusieurs compétitions, notamment le karaoké de Ouaga FM en 2006 et Faso Académie de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) en 2013 où il a discuté la finale  avec Guigma Camille (aujourd’hui Melkior), Goulla Eunice, Paré Emmanuelle, Bouda Jacob. De single en single depuis 2017, l’artiste fait sorti son tout premier album « Miracle » en  juillet 2022. Dans le but de contribuer à la promotion de ce talentueux artiste qui chante l’amour, Willy Pascal a été reçu par Latribunedufaso.net. Les échanges ont porté sur ses débuts  dans la musique et sur son tout premier album. Lisez plutôt !

Latribunedufaso.net : Comment êtes-vous arrivés dans la musique ?

Willy Pascal : Pour la petite anecdote,  je  suis né en Côte Ivoire. A l’époque, il y avait une chanson  « God la  Montagne », d’un artiste dont j’oublie le nom. Dans le clip vidéo, il y avait un acteur qui se trémoussait en sous – vêtements sous la pluie. Une fois il  pleuvait et j’ai fait pareil. Façon on m’a chicoté ! (Rire). Alors Je me suis promis à partir de là d’être un artiste. Par la suite, j’ai été dans des troupes théâtrales de mon école. Peu à peu, on a débouché sur la musique avec la ferveur du rap dans les années 2002-2004.

Quel est votre style musical et les thèmes que vous  abordé dans vos chansons ?

Quand on me demande quel style musical je fais ? Moi je réponds seulement que je fais de la musique. Lorsque vous écoutez mon album ‘’Miracle’’, c’est un melting-pot. C’est un voyage dans lequel vous retrouvez plusieurs styles musicaux. On peut retrouver de la dance hall, de la musique reggae, de la musique soul. J’estime qu’en tant qu’artiste surtout débutant,  je ne peux pas encore me focaliser sur un genre musical, parce que c’est un luxe que de se focaliser sur un genre musical. Actuellement je fais de la musique et je prends l’inspiration comme elle vient.

En juillet 2022, vous avez fait sorti votre  premier album. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Pourquoi un tel titre « Miracle » ? 

Miracle parce que j’estime que ce monde là a besoin de miracle. Au vue de toutes les difficultés que nous traversons, un peu de miracle ne ferait pas de mal à qui que ce soit. Au-delà de cela,   il y a un titre appelé « miracle » dans l’album. Ce titre là, je le dédit particulièrement à ma fille et de façon générale à toutes ces personnes qui, une fois, ont pu tenir dans leurs bras, leurs bouts de chou pour voir un peu le miracle que cela représente.

Aussi, j’ai voulu appeler cet album « miracle », parce que c’est depuis 2014 que j’ambitionnais sortir un album et je suis  passé par plusieurs  difficultés pour y parvenir. Lorsque  que j’arrive enfin à le réaliser, à le mettre à la disposition des uns et des autres, pour moi c’est un miracle. L’album compte 08 titres. Dans ces 08 titres on retrouve « vives les mariés » qui est sorti en 2017 ; « Yaagé » qui est sorti en 2018 ; « au près de toi » qui est sorti en 2021. Et puis on a déjà pu clipper « Nonglom », une collaboration avec l’artiste Nourat. Une collaboration sur laquelle on a pu inviter le grand nom de la musique mondiale : Christian Mimi (pianiste de Magic Système), Valess (Bassiste de Tiken), Mike Dibo (batteur de Alpha),  Ricko (guitariste de Dadju).

Quel  a été l’accueil que le public a réservé à cet album ? A quand le prochain ?

Le public l’a très bien accueilli parce que jusqu’à présent on continue d’avoir de très bons retours. On continue d’avoir des appels un peu partout pour commander même les clefs USB. On a de très bons retours et ça fait énormément plaisir. Nous sommes toujours dans la promotion de cet album. La preuve en est que nous venons de clipper  « appel moi », un autre titre de l’album. C’est une chanson qui invite les uns et les autres à inscrire leurs noms sur le long parchemin de l’histoire. Avant nous il y a des gens qui ont  marqué l’histoire et je pense même que la destinée de tout homme c’est de pouvoir être utile à sa société, aux personnes qui l’entoure et à l’humanité. Chacun de nous est appelé à impacter de façon positive son temps, son histoire, que dans 50 ans, dans 100 ans, on puisse toujours parler de cette personne là.

Aussi, c’est une invite à réveiller le vrai burkinabè qui sommeille en chacun de nous. Il a été une époque et jusqu’à présent c’est ainsi, pour  ceux qui ont la chance de sortir. Lorsque tu arrives dans une autre localité et que tu  dis que tu es un burkinabè, les gens te regardent avec fierté. Tu as bien envie de bomber le torse et de marcher dans les rues. Mais quand tu es ici (au Burkina Faso), on ne te considère pas beaucoup. C’est mon opinion personnelle et ça n’engage que moi. J’invite les uns et les autres à se revoir, pour qu’ensemble l’on puisse  répondre à la situation actuelle que nous traversons.

Vivez-vous de votre art ? Quelles sont les scènes sur lesquelles vous jouez ?

Je vis pleinement de mon art. Actuellement c’est vrai que j’ai d’autres petites affaires à côté, mais mon activité principale c’est artiste chanteur et c’est marqué ainsi sur ma CNIB (Carte Nationale d’Identité Burkinabè).

On ne trie pas de scènes. Même si on nous invite dans les funérailles, on trouvera le moyen de répondre présent (rire).  C’est pour dire que là où se trouve le besoin, on va  toujours répondre présent.  Je me produis beaucoup sur les scènes de festivals et le récent festival auquel  j’ai joué c’était « Dassasgho chez vous », à Dassasgho (un quartier de Ouagadougou), où j’ai joué entièrement en live avec mon équipe.

Mais au-delà de cela, que ce soit des mariages, des baptêmes ou des cérémonies privées, on répond à tous les appels comme je l’ai dis. L’année dernière, l’album nous a permis de répondre à un appel en France. S’il plaît à Dieu, cette année encore on a  reçu une invitation à laquelle nous allons répondre avec plaisir.

Pour m’avoir en prestation il suffit juste de contacter le 74 59 10 73 ou à défaut c’est de suivre mon actualité sur mes différents réseaux Facebook, Instagram, Snapchat, Tik Tok, c’est #Willy Pascal Officiel.

Même gratuitement on peut venir jouer. La reconnaissance et les applaudissements pourront compenser le cachet financier derrière. Le cachet n’est pas forcément pécuniaire.

Quelle appréciation faites-vous de l’univers musical burkinabè d’aujourd’hui ? Est-ce que les artistes de la nouvelle génération se soutiennent assez ?

Je pense que la musique burkinabè est en plein essor.  Ceux à qui le showbiz intéresse, ont intérêt à s’accrocher parce qu’il y a beaucoup de talents à revendre. Le showbiz burkinabè est en pleine mutation dans le bon sens. In cha Allah dans les années à venir, le monde entier va de plus en plus parler de nous.

Je ne sais pas ce que vous  entendez par soutien, sinon moi je cause avec plusieurs et nous collaborons également par moment. Jusqu’à présent   je n’ai pas de problème, donc je dirai que oui, on se soutient.

Quelle est l’actualité de Willy Pascal en ce moment ?

Mon actualité c’est déjà la promotion du dernier clip que je viens de lancer « Appelle-moi ». En plus, il y a une série de concerts itinérants que nous sommes entrain d’organiser en soutien à l’effort de guerre actuel. Vous aurez plus d’informations d’ici- là.  C’est également la préparation du  spectacle que je dois produire en septembre prochain à Paris. Aussi, c’est  le remix du titre « vives les mariés » que vous aurez dans les jours à venir in cha Allah.

Un mot à l’endroit de vos fans ?

A l’endroit de mes fans, c’est leur dire grand merci pour tout ce qu’ils consentent comme efforts pour pouvoir soutenir la musique burkinabè de façon générale et moi Willy Pascal de façon particulière. On a besoin d’eux pour pouvoir avancer, parce qu’un artiste sans fans n’existe pas. Qu’ils continuent de nous soutenir encore. Un grand merci à toute la population burkinabè, mondiale,  à tous ceux qui aiment la musique.

Merci à La tribune du Faso qui me reçois et me donne l’occasion de m’exprimer. Que Dieu vous bénisse au-delà de vos attentes.

Entretien réalisé par Astride Kiendrebeogo

Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *