Agriculture : Déploiement d’un nouvel outil d’analyse des systèmes semenciers, le SeedSAT

En collaboration avec l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), le ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH) a organisé ce 11 octobre 2022 à Ouagadougou, un atelier d’information sur le déploiement de l’outil « SeedSAT ». Cette rencontre vise à présenter ledit outil aux participants et obtenir les contributions afin de susciter son appropriation par les acteurs.

Le secteur agricole du Burkina Faso fait face à de nombreuses difficultés qui entravent sont développement. Pour répondre aux besoins évolutifs des acteurs et mieux orienter les actions et investissements, une auto-évaluation régulière semble nécessaire. C’est dans ce cadre que l’AGRA, à travers le Centre d’excellence pour les systèmes semenciers en Afrique (CESSA), a développé un nouvel outil d’analyse semencière dénommée outil « SeedSAT ». Il est un outil complet d’analyse de la fonctionnalité des systèmes semenciers nationaux par rapport aux meilleures pratiques. 

Le présent atelier s’inscrit donc dans le cadre de son déploiement. Dans un processus inclusif, Il vise à présenter le fonctionnement de l’outil aux participants et recueillir leurs ressentis et contributions pour faire l’état des lieux du secteur semencier burkinabé, a indiqué le Directeur des programmes de AGRA Burkina, Raoul Christian Ouédraogo. En outre, a-t-il ajouté, les participants vont s’accorder sur le processus permettant de toucher du doigt les maillons faibles de notre système semencier et d’être mieux outillé pour la transformation structurelle de ce secteur.

Les travaux se sont tenus sous la présidence du Secrétaire général (SG) du MARAH, Wendné Victor BONOGO. Il a été représenté par le chargé d’études, Moussa Ouattara. A entendre ce dernier, le Burkina Faso enregistre une faible proportion des superficies emblavées avec des semences améliorées. En effet, elle est passée de 0,3% en 2018 à 1% en 2020.

« Si les acteurs arrivent à s’approprier cet outil, ça sera une révolution pour notre agriculture. Il va nous permettre de passer de 1% à 5 ou 6% de superficies emblavées en semences améliorées dans l’avenir » a-t-il souhaité.

A l’issue de ces travaux, les participants vont s’accorder sur une méthodologie de collecte des données sur le secteur semencier burkinabé selon 8 thématiques de l’outil « SeedSAT ». Il s’agit :

– sélection, Inscription et maintenance des variétés (BVRM) ;

– semences de première génération (EGS) ;

– production de semences commerciales de qualité (QCSP) ;

– sensibilisation et participation des agriculteurs (FAP) ;

– marchés et distribution des semences (SMD) ;

– environnement politique, juridique et réglementaire (PLR) ;

– assurance qualité (AQ) ;

– planification et coordination nationales (NPC).

Sur la base de ces 8 thématiques, un consultant rencontrera tous les acteurs intervenant dans le système semencier du pays (compagnies semencières, acteurs de la recherche, de la vulgarisation, du commerce…) pour recueillir des informations (difficultés, solutions) afin de donner une note qui constituera la note du pays. Cela permettra également d’élaborer une cartographie du système semencier du Burkina Faso. Ces données seront par la suite répertoriées sur une plateforme du « SeedSAT » où les notes de 11 pays sont déjà disponibles.

Issouf Tapsoba

Latribunedufaso.net

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