Festival international culture et architecture : Rendez-vous à Pô et Tiébélé du 26 au 29 mai 2022

Du jeudi 26 au dimanche 29 mai 2022 se tient à Pô et Tiébelé, dans le Nahouri, la 2e édition du Festival international culture et architecture (FICA) – ANOU SONO, sous le thème : « Préservation et conservation du patrimoine culturel ». Pour nous en parler, le promoteur Awetou, la voix du Nahouri était dans nos locaux. Lisez!

Latribunedufaso.net : C’est quoi le Festival international culture et architecture (FICA) – ANOU SONO ? 

Awetou: Le Festival international culture et architecture (FICA) – ANOU SONO est un festival sur la culture et l’architecture. Nous nous sommes inspirés de l’architecture kassena pour initier cet événement et valoriser notre architecture et la culture africaine en général. De plus, qui parle du Nahouri voit aussi l’architecture kassena qui y est mise en valeur, surtout dans la ville de Tiébelé avec la cour royale. La province est riche en culture et il fallait créer un festival autour de cela. Il faut noter aussi que le festival tourne autour de la femme, puisque ce sont les femmes qui valorisent mieux l’architecture kassena ; d’où le nom « ANOU SONO » qui veut dire « l’amour d’une mère ». Donc c’est aller au berceau de l’architecture kassena.

Qu’est ce que ce festival apporte concrètement à la province du Nahouri ?

L’objectif de ce festival est de valoriser notre culture et l’architecture kassena. De nos jours, il est rare de voir des jeunes s’intéresser à ce que nos parents ont appris de leurs parents, notamment les dessins murales. Il s’agit donc d’essayer vraiment de remettre ces valeurs en lumière pour que la jeunesse ne soit pas perdue.

Nous voulons promouvoir la musique burkinabé, la musique africaine et celle du monde. C’est aussi l’occasion de créer un cadre de réflexions sur la sauvegarde de l’architecture Kassena et africaine, tout en permettant aux festivaliers de vivre des moments de joie et de communion autour d’un intérêt commun. Celui de la valorisation de notre patrimoine culturel.

A qui s’adresse le FICA ?

Ce festival vise tout le monde en général, les jeunes, les femmes, les hommes. Ce n’est pas seulement le Nahouri, il s’agit de tout le Burkina Faso, l’Afrique. Nous avons l’ambition d’exporter ce festival. On vise vraiment un grand public, pour mieux faire parler des bienfaits de nos mamans.

Vous êtes à la seconde édition. Quel est le bilan de la première édition ?

Pour la 1re édition qui s’est tenue en 2020, on peut dire que le bilan était positif. En ce moment, nous avons eu à faire deux (2) concerts avec les artistes Amity Meria et moi même Awetou. Nous avons été à Pô et Tiébelé et ça s’est bien passé. On a senti l’adhésion de la population.

A quoi peut-on nous attendre comme innovations majeures pour cette 2e édition ?

Pour cette année, nous pensons innover en mettant l’accent sur des formations sur l’architecture kassena, la formation des jeunes artistes en droit d’auteur, une rue marchande, des conférences sur le thème de cette édition qui est : « Préservation et conservation du patrimoine culturel », sans oublier les concerts durant les soirées et la récompense des femmes battantes du Nahouri. Aussi, il faut dire que le côté social du festival prévoit initier des activités de dépistage du cancer du col de l’utérus, de don de sang, etc. C’est ce que nous avons en tout cas comme ambition.

Avez-vous un appel à lancer aux potentiels partenaires et à la population ?

Pour la population, nous invitons les uns et les autres à venir à l’événement pour se faire plaisir. Nous les invitons à venir à la Place Nemaro de Pô pour les concerts, visiter la rue marchande et à prendre part aux conférences.

Quant aux partenaires, nous les invitons vraiment à nous accompagner. Pour un tel festival, il faut certains moyens et la porte est ouverte à ceux qui souhaiteraient nous venir en aide.

Entretien réalisé par Alizèta Zouré

Latribunedufaso.net

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