Dégradation des réseaux routiers : Le REN-LAC pointe du doigt la corruption

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN LAC), a organisé ce jeudi 2 décembre 2021, un atelier au cours duquel il a présenté les résultats du suivi-citoyen des projets routiers de l’Etat sur la période 2018-2021. Il a effectué ce suivi dans le cadre de ses activités de veille. Les longues durées de travail, ou la dégradation précoce des chantiers, étaient dues aux effets de la corruption à la base.

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) soucieux de l’utilisation saine des ressources publiques, s’est donné pour mission d’œuvrer pour la garantie de la bonne moralité et la transparence dans la gestion de la chose publique. Ainsi le suivi citoyen est apparu comme un outil pertinent. Le REN-LAC a de ce fait présenté au cours d’un atelier les résultats de ce suivi-citoyens effectué sur une durée de 4 ans. Selon les explications du responsable du comité de suivi-citoyen des infrastructures publiques, Mafing Kondé, sur les 12 projets initiaux proposés par le ministère, la mission a abordé dans un premier temps trois chantiers que sont : la route nationale n°4, la route Kantchari-Diapaga-Tasarga-frontière du Bénin et la route Manga-Zabré. « Compte tenu de ce qui a été dit à Gaoua, on a vu la nécessité de suivre de près également les chantiers consacrés au différents 11 décembre qu’on célèbre chaque année. C’est ainsi qu’on a eu comme premier chantier celui de Tenkodogo, ensuite Banfora-Sindou-Niangologo», a-t-il souligné.

Il a expliqué que le constat qui se dégageait c’est que les longues durées de travail, ou la dégradation précoce des chantiers, étaient dues aux effets de la corruption à la base. Pour lui, à travers ce suivi citoyen, ses collaborateurs et lui essaient de prévenir toutes ces situations. Mais pour lui, le fait de ne pas sanctionner les fautifs, est à l’origine de certains mouvements constatés sur le terrain. Pour des résultats plus probants, il souhaite que le tandem créé avec le ministère soit fiable. C’est pourquoi, il a recommandé de tenir compte des avis de la base.

Aussi il préconise de toujours rechercher les responsabilités quand un chantier prend plus de temps que prévu. « Cette initiative du REN-LAC est une première au Burkina. C’est une trouvaille qui a apporté beaucoup en terme de qualité dans la réalisation des infrastructures », a avoué le chargé de mission du ministère des infrastructures, Boubacar Sidiki. Pour lui, ce qu’il faut savoir, c’est que la réalisation des infrastructures est assez complexe. Et le suivi citoyen vient à point nommé parce qu’il permet de comprendre certaines choses qui font penser par moment à tort ou à raison que le ministère a une responsabilité. Le représentant du ministère des Infrastructures, est conscient du fait que la responsabilité soit partagée mais pense que les populations doivent suivre de bout en bout les projets et connaitre les réalités qu’il y a autour.

Julien Sawadogo
Latribunedufaso.net

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