En prélude au pré-sommet et au sommet sur les systèmes alimentaires 2021, le Burkina Faso a tenu ce jeudi 15 juillet 2021, à Ouagadougou, sa deuxième concertation nationale. Pour le Coordonnateur des concertations nationales, cette concertation va se focaliser sur les dynamiques de production, de transformation et de stockage des aliments.
Pour cette deuxième concertation nationale, le Coordonnateur des concertations nationales, Allasane Guiré, a laissé entendre que les participants vont se pencher sur les dynamiques de production, de transformation et de stockage des aliments d’où le thème : « les dynamiques de production, de diversification, de transformation, de fortification/enrichissement, de conservation/ stockage et de commercialisation garantissent une qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments au profit des populations ». « Les concertations d’aujourd’hui vont se focaliser sur les dynamiques de production, de transformation, de stockage, de fortification, de commercialisation et aussi les modes de consommation », a-t-il fait savoir tout en indiquant que chaque maillon de la chaine doit être examiné car le monde ne mange pas sain. En prenant le cas de la production, il informe que les pesticides permettent l’intensification de la production et constituent également un danger pour la santé humaine.
Pour cette session des concertations nationales, il note la participation d’experts scientifique. « Nous avons eu la chance d’avoir une douzaine d’expert scientifique en provenance des universités et du monde scientifique et un groupe de 24 experts qui vient de tous les horizons qui vont donner leur point de vue et préparer le document introductif », a-t-il dit. Allasane Guiré nourrit l’espoir qu’au sorti de cette concertation, les populations pourront abandonner certaines pratiques telles que l’usage du cyanure, pour accélérer la cuisson de certains aliments à l’image du haricot.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo, a invité les participants à une fois de plus maintenir le cap dans la mobilisation autour de l’examen du thème afin qu’au sortir des travaux, les résultats soient une fois de plus au rendez-vous.
Il note par ailleurs que la première concertation a permis de dégager des orientations politiques et stratégiques pour une production durable et une consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population au Burkina Faso. A ces orientations, il mentionne en outre des propositions majeures dont il retient l’implication permanente de tous les acteurs concernés par la problématique du foncier et la promotion de l’agroécologie. Salifou Ouédraogo renseigne que cette deuxième concertation va permettre aux populations de s’informer davantage et de se prononcer sur le processus.
« Cette deuxième concertation va permettre davantage d’informer l’ensemble des acteurs sur ce qui a été retenu pour qu’ensemble on puisse voir comment on peut inverser la tendance de l’insécurité alimentaire », a-t-il élucidé tout en notant : « Aujourd’hui, nous voulons que l’ensemble des acteurs puisse donner leur point de vue pour que nous puissions tirer les enseignements », s’est-il exprimé. Il fait comprendre qu’au Burkina, il faudrait développer des mécanismes de production dans la durabilité sans pesticide afin que les populations puissent avoir accès à des aliments sains en quantité.
En rappel, le sommet sur les systèmes alimentaires 2021 est prévu pour septembre 2021, à New York, aux Etats-Unis et se tiendra lors de la 76e Assemblée générale (AG) des Nations-unies et du pré-sommet prévu se tenir du 26 au 28 juillet 2021 à Rome en Italie.
Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net