22e Assemblée générale des EPE : Les performances de 112 établissements scrutées

Prévue pour se tenir du 15 au 16 juillet 2021, la 22e session de l’Assemblée générale (AG) des Etablissements publics de l’État (EPE) s’est ouverte ce jeudi 15 juillet 2021, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, président par délégation de ladite AG, Christophe Dabiré. Cela sous le thème : « La qualité des services rendus aux usagers des Etablissements publics de l’Etat (EPE): enjeux, mesures et perspectives». 


La 22e session de l’Assemblée générale (AG) des Etablissements publics de l’État (EPE) devra délibérer sur les rapports de gestion des Conseils d’administration, les rapports d’activités et les états financiers de l’exercice 2020 de 112 Établissements publics de l’État (EPE) dont 18 Fonds nationaux. Elle devra également procéder, à l’audition des rapports d’explication.

Christophe Dabiré, dans son discours d’ouverture des travaux, a noté que, de façon globale, les indicateurs de performances enregistrés au titre de l’exercice 2020 sont assez satisfaisants pour l’ensemble des EPE et des fonds nationaux. « Les recettes propres des EPE ont enregistré une hausse de 15,61% au cours dudit exercice. Cette performance a contribué à améliorer le taux de couverture de leurs dépenses de 114,4% en 2019 à 115,5% en 2020. Aussi, la plupart des résolutions et recommandations formulées lors des sessions antérieures sont soit entièrement mises en œuvre, soit en cours de l’être», a-t-il expliqué.

Ces résultats, a rappelé le président par délégation de l’AG, ne doivent pas amener à occulter certaines insuffisances. « Je veux parler entre autres des efforts insuffisants en termes d’exécution des budgets qu’enregistrent certains de nos EPE, de l’augmentation sans cesse des dépenses de fonctionnement qui, très souvent, évincent les efforts d’investissement, de la hausse continue de la dette de certains établissements », a-t-il énuméré. Christophe Dabiré a espéré qu’à l’issue des travaux, ressortent des orientations pertinentes susceptibles d’améliorer les pratiques de gestion des EPE et leur performance. Pour ce faire, il a invité à une participation active aux échanges, à des débats francs et sans complaisance.

Au cours de cette cérémonie d’ouverture des travaux de l’AG, le Secrétaire général du ministère de l’économie, des finances et du développement, Dr Abel Somé, a de même présenté le rapport du secrétariat général sur la gestion des EPE, exercice 2020. Sa présentation s’est articulée autour de l’état de mise en œuvre des résolutions et recommandations de la 21e session, du fonctionnement des EPE et de l’analyse de la situation financière des EPE. La 21e session a arrêté six résolutions et six recommandations. De leur examen, il ressort que trois résolutions ont été mises en œuvre et trois autres sont en cours d’exécution. Quant aux recommandations, trois ont pu être mises en œuvre et trois sont en cours de réalisation.

Du fonctionnement des EPE, le secrétariat général a fait savoir que dans l’ensemble, les EPE respectent la règlementation en matière de tenue des sessions des Conseils d’administration et de transmission des procès-verbaux aux ministres de tutelle dans le délai maximum de 21 jours ; que des efforts particuliers ont été déployés par les Présidents de conseil d’administration (PCA) pour l’accompagnement de leur structure dans la recherche de solution appropriées aux difficultés rencontrées. En termes de perspectives, il a estimé nécessaire que des efforts soient poursuivis par les EPE afin d’améliorer la qualité du service public rendu aux populations, de mieux maitriser les charges de fonctionnement, d’appliquer effectivement les dispositions de la loi n°033/AN/2008 portant régime juridique applicable à leurs emplois et agents, etc.

Sur l’analyse de la situation financière des EPE, le Directeur général du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), Célestin Sanon, a fait le point. « En ce qui concerne la situation d’ensemble, il faut noter qu’au niveau des EPE classiques, le total des recettes est de 263 milliards de francs CFA, avec une évolution de 15% par rapport à l’année 2019. Les dépenses sont autour de 228 milliards de francs CFA, avec une évolution de 14% par rapport à 2019. S’agissant des Fonds nationaux (18), les recettes sont de 172 milliards de francs CFA, avec une progression de plus de 70% par rapport à 2019 et les charges sont arrêtées à 101 milliards de francs CFA, avec une progression de 27% par rapport à 2019 », a-t-il présenté.

Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net

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