UEMOA : Les défis sanitaire et sécuritaire au coeur de la 22e session ordinaire

La 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), s’est tenue ce jeudi 25 mars 2021, par visioconférence, sous la présidence de Alassane Ouattara, président de la république de Côte d’Ivoire et président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour. Au terme de ladite session, Lassané Kaboré, ministre de l’économie, des finances et du développement a fait le point à la presse.

Selon le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, les principales conclusions de cette conférence ont essentiellement porté sur des questions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19. Et d’indiquer à propos, que les chefs d’Etat sont arrivés à la décision d’harmoniser les coûts des tests et leur validité pour les voyageurs internationaux, ainsi que leur reconnaissance mutuelle. « Les chefs d’Etat ont décidé d’instituer un coût unique de 25 000 francs CFA en ce qui concerne les voyageurs internationaux. En ce qui concerne la validité des tests, là aussi, nous avions des différences. Certains pays étaient à cinq jours, d’autres, à trois jours. Les chefs d’Etat ont décidé d’harmoniser la validité des tests et leur reconnaissance mutuelle. La validité pour cinq jours, en ce qui concerne le test à partir du prélèvement et aussi la reconnaissance mutuelle pour éviter que quelqu’un qui ait fait le test dans un pays de l’UEMOA soit obligé de le refaire dans un autre pays de l’UEMOA à l’arrivée. », a-t-il informé.

S’agissant de la fermeture des frontières terrestres, Lassané Kaboré pense, au regard de l’engagement des chefs d’Etat de poursuivre le travail d’ouverture progressif desdites frontières, que le chantier aboutira, sous le mandat du président du Faso, au résultat escompté par tous. « Concernant les frontières terrestres, les chefs d’Etat ont pris l’engagement de poursuivre le travail d’ouverture progressif et, dans les réunions à venir, je pense que sous le leadership du président du Faso, ce chantier va être poursuivi pour arriver à l’ouverture des frontières terrestres dans le cadre de la circulation des biens et des personnes. », a-t-il déclaré.

 

Sur le volet des autres chantiers, le ministre de l’économie indique des avancées notables aussi bien sur le programme de l’énergie directe, de la sécurité alimentaire que sur le programme de la sécurité dans les pays liés au terrorisme. Et de faire savoir, « les chefs d’Etat ont décidé d’accompagner les pays du G5 Sahel à travers une contribution exceptionnelle de certains pays dont le Sénégal, pour 1 milliard francs CFA ; la Côte d’Ivoire, pour 2 milliards francs CFA et l’UEMOA, contribuant pour 2 milliards francs CFA. », a-t-il cité. Ces apports, il les situe dans le cadre de la solidarité liée au déploiement du bataillon tchadien dont le coût est estimé à hauteur de 8 milliards francs CFA, et dont les pays du G5 Sahel ont décidé, chacun, de contribuer à hauteur de 1 milliard francs CFA.

Aussi fait-il savoir qu’au cours de cette session, les chefs d’Etat ont procédé au renouvellement des instances de l’Union. Désignant donc le président du Faso, Roch Kaboré, pour succéder à Alassane Ouattara au poste de président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ; procédant à l’attribution du poste de la présidence de la commission de l’UEMOA, qui reviendra à la république du Sénégal ; ce sachant que le Bénin est déjà en charge de la Banque ouest africaine de développement (BOAD). Laisse-t-il de même entendre que des postes vont être créés. Le premier, le poste de 2e Vice-président, qui va être créé pour la Guinée-Bissau au niveau de la BOAD et le second, le Conseil régional de l’épargne publique, qui reviendra au Togo.

La priorité absolue sous le mandat du président du Faso, à en croire le propos de M. Kaboré, c’est de travailler à une harmonisation, à une concertation et à maintenir les efforts de lutte contre la pandémie à travers toutes les initiatives qui sont prises, que ce soit en termes de vaccination, mais que ce soit aussi en termes de sensibilisation et d’harmonisation des interventions. Les autres priorités qu’il a avancées sont relatives à l’ouverture des frontières, à la consolidation du processus d’intégration, aux questions de sécurité et de paix, sans pour autant occulter la question de la monnaie unique qui, dit-il, va également être poursuivie sous le mandat du président du Faso.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net

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