Projet « planetGOLD » : Le Comité technique de suivi entame sa première session de travail à Ouagadougou

Le Comité technique de suivi (CTS) du projet « planetGOLD » a entamé mercredi 02 décembre 2020, à Ouagadougou, une première session de travail. L’objectif visé de cette session, présenter les plans d’activités et les résultats du projet.

Pour cette première session de travail du Comité technique de suivi (CTS) du projet« planetGOLD » dont l’objectif est de promouvoir l’élimination du mercure dans les opérations de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (EMAPE) et à améliorer la chaine de valeur de l’or afin d’offrir aux artisans miniers du Burkina Faso un meilleur accès aux marchés internationaux », il sera question de présenter les plans d’activités et les résultats du projet. En clair, il s’agira de présenter le projet, de présenter le programme d’activité du projet, de faire le point des activités menées, de dégager les perspectives 2021 du projet, et de valider le choix du site d’installation des équipements du projet.

Des dires de Joseph Youma, Secrétaire général par intérim du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique et président dudit comité, le secteur de l’EMAPE est l’une des plus importantes sources mondiales d’émissions et de rejets anthropiques de mercure. Il en veut pour preuve l’évaluation mondiale du mercure de 2018. « Selon l’évaluation mondiale du mercure de 2018 (PNUE, 2018), la filière représente environ 38% des émissions mondiales totales de mercure dans l’air (844 tonnes) et 68% des rejets dans les eaux et les sols (1 220 tonnes) », cite-il avant de fait remarquer que la situation a des répercussions sur la santé humaine et sur l’environnement du fait des propriétés du mercure que sont la propagation atmosphérique à longue distance, la persistance dans l’environnement et son potentiel de bioaccumulation dans les écosystèmes…

Au Burkina Faso, poursuit-il, le plan d’action national (2020-2029) de réduction, voire d’élimination du mercure dans l’extraction minière artisanale et à petite échelle d’or, indique le ratio moyen national mercure/or à 1,57 ; c’est-à-dire une moyenne de 1,57 unité de mercure perdue dans l’environnement lors de la production d’une unité d’or. Ainsi, sur la base d’une estimation annuelle nationale de 49 581 Kg d’or, l’estimation nationale de l’utilisation de mercure est de 77 624 Kg. L’utilisation du mercure dans l’exploitation de l’or serait le propre des communautés d’artisan minier. « Ce n’est pas la production industrielle qui est concernée, mais les petites communautés d’artisan minier. L’utilisation du mercure affecte la santé de ces communautés d’orpailleur au niveau des mines artisanales », indique par ailleurs Joseph Youma.

Moussa Bouboucari, coordonnateur national du projet, est revenu sur le choix du site d’installation des équipements du projet. Et fait savoir qu’il a fallu évaluer onze sites pour n’en retenir qu’un seul. « Il était question de la réduction du mercure. Il nous fallait trouver un site sur lequel on peut installer une unité d’exploitation et de traitement de minerais sans mercure. Nos cellules nous ont amenés à identifier certaines régions cela, en fonction de quelques critères. Nous avons pu visiter les régions du Sud-ouest, des Hauts Bassins et des Cascades. Cette sélection de zone a été faite sur la base d’un certain nombre d’analyse que nous avons élaboré», a-t-il expliqué.

En rappel, le projet « planetGOLD », initié par le ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique à travers le financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’appui technique de l’ONUDI et de l’AGC a une durée de cinq ans. Il permettra entre autres l’examen et l’analyse des cadres juridiques applicables au secteur de l’EMAPE burkinabé ; la création et la mise en œuvre d’un mécanisme de financement destiné à financer l’amélioration du secteur de l’EMAPE ; de créer et d’exploiter un système de transfert des connaissances pour le secteur de l’EMAPE et le projet. Le Comité technique de suivi CTS) est coprésidé par les ministères en charge de l’environnement et des mines et ses membres sont issus des secteurs public, privé et de la société civile.

Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
Latribunedufaso.net

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