Journées nationales de refus de la corruption : Le REN-LAC s’intéresse à la gestion des ressources minières au Burkina Faso

En prélude à la 15e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC), prévue pour se tenir du 1er au 10 décembre 2020, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu une conférence de presse ce mardi 1er décembre 2020, à son siège, à Ouagadougou. Objectif, lancer les activités desdites journées.

« Transparence et redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso », c’est le thème retenu pour cette 15e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC). A en croire le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), initiatrice desdites journées, le choix d’un tel thème se justifie par l’importance stratégique de l’industrie minière pour l’économie du Burkina Faso, mais aussi par les nombreux scandales qui émaillent le secteur.

Ainsi, pour cette édition des JNRC, les activités se tiendront dans les villes minières, de même que dans les cinq régions abritant les Comités régionaux anti-corruption (CRAC), à savoir les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Nord, le Sud-Ouest et l’Est en plus de la ville de Ouagadougou. Au titre des activités de l’édition, et si l’on s’en tient au propos du secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC et président du comité d’organisation de la 15e édition des JNRC, François Moyenga, il sera organisé à Ouagadougou un forum national sur la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso les 08 et 09 décembre au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA), avec des communications en rapport avec la thématique. A Sabcé et Youga, il est prévu des projections vidéo sur le film « pas d’or pour Kalsaka ». Dans les villes minières, ce sera des conférences publiques et animations de débat-radio sur le thème retenu.

Les conférenciers du jour, évoquant le contexte de la présente édition, la réélection du président Roch Kaboré à la tête du pays, ont dénoncé l’accroissement de la corruption au cours du premier quinquennat de ce dernier. « La 15e édition des JNRC se tient cette année dans un contexte marqué, au plan politique, par la réélection du président Roch Kaboré après cinq années de gouvernance au cours desquelles la corruption a connu une augmentation, en témoignent les différents rapports du REN-LAC, de l’ASCE-LC et de Transparency international », a fait savoir le secrétaire exécutif du REN-LAC Sagado Nacanabo. Le réseau anti-corruption estime par ailleurs que l’État n’est pas suffisamment impliqué dans la gestion des ressources minières du pays ; ce qui ne profite pas au Burkina Faso. « L’État burkinabé n’a pas de mainmise sur la gestion de nos ressources minières », a poursuivi Sagado Nacanabo qui du même coup, invite le gouvernement à réagir face aux sociétés minières qui ne s’exécutent pas.

Des dires de la direction exécutive du REN-LAC, les activités de l’édition 2020 des JNRC ont pour finalité de mettre en lumière les mauvaises pratiques existant dans le secteur des mines. Elle dit vouloir également amener les autorités centrale et locale à rendre compte de la gestion des ressources minières, qui est un patrimoine national épuisable. En somme, faire preuve de patriotisme, en défendant les intérêts du peuple burkinabé face aux entreprises minières, c’est le souhait que formule le REN-LAC à l’endroit des autorités. « Le REN-LAC, par ma voix, voudrait insister sur la nécessité pour nos dirigeants de faire preuves de patriotisme face aux sociétés minières qui ne respectent pas les lois du Burkina Faso, car, comme ils le disent eux-mêmes, ‘’force doit rester à la loi’’ », a conclu M. Nacanabo.

Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
Latribunedufaso.net

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