La première édition du Festival Kaltamashèq a refermé ses portes dans l’après midi de ce 29 décembre 2024 à Ouagadougou. Selon les organisateurs, cette première édition a été une satisfaction.
Du 27 au 29 décembre 2024 s’est tenue dans la cours du musée national à Ouagadougou, la première édition du Festival de la culture Kaltamashèq. L’édition a été placée sous le patronage du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo et sous le thème « Promotion de la culture Kaltamashèq : enjeux, défis et perspectives ».
Après 72 heures de travaux et de festivités, l’événement referme ses rideaux dans l’après midi du 29 décembre 2024. Selon le président du comité d’organisation du festival, Issoufa Mouzerata Dicko, cette première édition a été une satisfaction.
« En matière de mobilisation humaine, nous somme très contents. Nous avions estimé 5 050 chaises mais aujourd’hui, il n’y a même pas de places assises. Si on nous disait qu’on allait être ce nombre à Ouagadougou, on allait se demander comment ? Aujourd’hui, nous avons mobilisé plus de 5 000 participants », s’est-il réjoui. On a eu, ajoute t-il, des étrangers qui sont venus de l’Oudalan, Dori, Mali, Côte d’Ivoire, Arabie saoudite, Ghana pour vivre ce festival avec nous.
A la clôture de l’événement, la communauté Kaltamashèq a pu mobilisé un million de F CFA pour le Fond de soutien patriotique et des vêtements au profit des déplacés internes, a indiqué le promoteur du festival, El Hadj Ouffen Ag Tiwara.
En prenant la parole, le représentant du Directeur général du musée national, Sinali Djibo s’est réjoui du festival qui, selon lui, a permis de se frotter à la communauté Kaltamashèq et de connaître davantage leur culture. « Lorsqu’on voyait quelqu’un dans la rue qui portait le turban, tout de suite il y a la peur et la méfiance parce que tout simplement on a tendance à coller cette image à autre chose que nous voyons et qui n’est pas une réalité », a-t-il signifié.
Dans sa politique, poursuit-il, le musée fait en sorte que les communautés soient au centre des activités. Nous ouvrons les portes du musée à chaque communauté pour exprimer les différentes phases de sa culture et permettre aux autres communautés de venir découvrir ce qu’elle a de plus chère comme valeur a partager avec les autres.
L’objectif du Festival Kaltamashèq, faut-il le rappeler, est de faire connaître la communauté Kaltamashèq et de contribuer à la cohésion sociale. Dans ce sens, les 72 heures ont été marquées par des conférences publiques, des prestations artistiques et des expositions de produits artisanaux. Le Festival a connu la présence des autorités de ladite communauté.
Rosana Astride KIENDREBEOGO
Latribunedufaso.net