La conférence de presse de l'ABB pour présenter le contenu du rapport d’observation des contenus des réseaux sociaux , 30 décembre 2024

Contenus des réseaux sociaux : L’éducation aux médias pour contrer les discours nocifs

L’Association des blogueurs du Burkina (ABB) a produit un rapport d’observation des contenus des réseaux sociaux. Après validation dudit rapport par les acteurs du numérique, elle a animé, le 30 décembre 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse pour présenter son contenu.

L’ABB a produit ce rapport, en collaboration avec 5 autres structures. Il s’agit de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR), de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), de FasoCheck, de EducommuniK et du Centre d’information et de formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA).

Pour le PCA de l’Association des blogueurs du Burkina (ABB), Koundjoro Gabriel Kambou, les réseaux sociaux permettent aujourd’hui à chaque individu de devenir un acteur médiatique et sociétal. Cependant, cette influence s’accompagne de risques importants, notamment la propagation de discours de haine, de la désinformation et l’effritement de la cohésion sociale.

C’est en vue de remédier à cette situation, que l’ABB, dans le cadre de son projet « Promotion de la démocratie participative et inclusive par les TIC au Burkina Faso », a décidé de produire un rapport commun d’observation devant permettre de fédérer, de promouvoir et de capitaliser les résultats des différents mécanismes de monitoring.

La conférence de presse de l'ABB pour présenter le contenu du rapport d’observation des contenus des réseaux sociaux , 30 décembre 2024
Le PCA de l’ABB, Koundjoro Gabriel Kambou (au milieu) – Ph. I. Tougma

Ce rapport a pour objectif principal d’harmoniser les efforts de monitoring en vue d’apporter des réponses aussi bien stratégiques qu’opérationnelles. 

En termes de contenus et enseignements clés du rapport, il ressort, en premier lieu, que les réseaux sociaux amplifient certaines crises en diffusant des discours de haine, des incitations à la violence et des fausses informations, alors que les médias traditionnels, mieux encadrés, jouent un rôle stabilisateur. 

Il ressort aussi du rapport que les principales cibles des discours nocifs incluent les groupes ethniques, religieux, politiques, les femmes et les populations vulnérables. 

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Le rapport note également que des solutions stratégiques, pédagogiques et collaboratives sont nécessaires pour répondre à ces défis, notamment en éducation aux médias et en promotion de contre-discours positifs.

A écouter le PCA, ce rapport commun représente un outil stratégique pour renforcer les efforts de monitoring et promouvoir un usage responsable des réseaux sociaux. Il se veut un témoignage de l’engagement des organisations partenaires et des acteurs institutionnels à préserver la cohésion sociale et à promouvoir une gouvernance transparente et inclusive.

Il a, par ailleurs, appelé à une mobilisation collective pour valoriser les résultats de ce rapport et à encourager des actions concrètes pour réguler les contenus en ligne tout en préservant la liberté d’expression.

Inès TOUGMA 

Latribunedufaso.net

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