Plusieurs acteurs du monde scientifiques burkinabè ainsi que des structures ont été récompensés ce 27 novembre 2024 à Ouagadougou. C’était à l’occasion de la 4e édition de la Nuit de l’excellence scientifique.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI) a tenu, ce 27 décembre 2024 à Ouagadougou, la 4e édition de la Nuit de l’excellence scientifique. La cérémonie a été placée sous le très haut patronage du Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le ministre d’Etat, ministre en charge de la Défense, le Général de brigade, Célestin Simporé. C’était en présence de plusieurs autres membres du gouvernement.
La Nuit de l’excellence scientifique est une soirée au cours de laquelle les lauréats du concours « Prix d’excellence de la recherche scientifique » reçoivent leurs prix. Ledit concours a pour objectif de récompenser les travaux de recherche des personnes ou groupes de personnes pouvant contribuer de « manière significative » au progrès de la science ainsi qu’au développement économique, social et culturel du Burkina Faso.
La présente édition a été placée sous le thème « La Nuit de l’Excellence Scientifique, une initiative pour promouvoir la recherche et l’innovation au service du développement du Burkina Faso ».

« Cette édition revêt un caractère particulier en ce sens, qu’elle combine pour cette édition, à savoir l’édition 2022 et celle de 2024 », a souligné le président du comité d’organisation, le ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation, Adjima Thiombiano.
Le Nuit de l’excellence scientifique, faut-il le rappeler, octroie 3 types de prix. Il s’agit du Prix d’excellence de la recherche scientifique composé d’une attestation, d’un trophée et un montant de 10 millions de FCFA, le Prix spécial jeune scientifique de moins de 40 ans, d’une valeur d’un million + 1 attestation +1 trophée et le Prix spécial femme scientifique d’un montant d’un million + 1 attestation + 1 trophée.
Pour cette édition, au total 11 prix ont été attribués sur 55 dossiers enregistrés au départ. Il s’agit de 3 prix dans la catégorie jeune scientifique de moins de 40 ans (les domaines concernés sont la sciences agricole et environnementale ; sciences de la santé ; Lettre, langue, art et communication), 2 prix dans la catégorie femme scientifique ( les domaines concernés sont, Sciences agricole et environnementale et sciences de la Santé).

Le Prix d’excellence de la recherche scientifique a récompensé 06 œuvres. Les domaines concernés sont : Sciences de l’homme et de la société ; Lettre , langue, art et communication ; Sciences économiques et de gestion ; Science et technologie ; Science de la santé ; Science agricole et environnementale.
À côté de ces prix d’excellence, l’engagement et le mérite des structures ayant impacté le département du MESRI à travers « d’importants » acquis ont également été reconnus cette année. Ainsi, la Direction des services d’information du MESRI a été récompensée meilleure innovation implémentée avec la plateforme Campus Faso. Les universités Ledea Bernard Ouédraogo (Ex université de Ouahigouya) et Yembila Abdoulaye Toguyéni (Ex université de Fada) ont également été récompensés pour avoir fait zéro retard académique.
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Selon le ministre Adjima Thiombiano, ces récompenses sont un message fort que le gouvernement envoie à l’endroit du monde de la recherche pour signifié que cette recherche occupe une place centrale dans tous les axes stratégiques qui sont en phase avec la vision du gouvernement. « Pour nous, les chercheurs sont des VDP qui doivent nous sortir des solutions pour garantir le développement socio-économique du Burkina Faso », a-t-il indiqué .
Et pour accroître la capacité opérationnelle des différents chercheurs , le Capitaine Ibrahim Traoré a confié dans son discours que des moyens seront consentis. Les moyens seront également consentis pour une meilleure valorisation des produits de recherche à travers le développement d’unités industrielles.
Aussi, il a engagé la recherche à investir davantage dans les secteurs clés et stratégiques à savoir la sécurité, la santé, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement industriel.
En prenant la parole, les lauréats ont traduit leur reconnaissance à l’endroit du gouvernement et de leurs hiérarchie. A les entendre, les prix qu’ils ont reçus vont les aider à avancer dans leurs recherches.

« Je travaille sur la valorisation des bio-déchets ménagers et Agro-industriels en fertilisant organique de qualité pour accroître la productivité des sols au Burkina Faso (…) Nous avons besoin d’un certains nombre de matériel pour pouvoir avancer avec nos travaux. Ce prix va contribuer énormément… », a laissé entendre Dr Adèle Ouédraogo, lauréate de 2 prix. L’un dans la catégorie jeune scientifique de moins de 40 ans et l’autre dans la catégorie femme scientifique.
« Ce sont des plateformes qui sont disponibles en ligne. Elles sont donc amenées à être maintenues. Ce prix va nous galvanisé à donner le meilleur de nous même pour que nos différents usager que sont les étudiants, les enseignants, les administrateurs des différents universités soient satisfaits et plus heureux dans leur travail », a signifié Brahima Konaté, Directeur des services d’information du MESRI.

La Direction des services d’information du MESRI, faut-il le rappeler, a reçu le prix de la meilleure innovation implémentée. Selon Ibrahima Konaté, cette innovation qu’est Campus Faso a permis de résorber le problème des rangs et des longues attentes dans les universités. La solution qui est disponible aujourd’hui, explique t-il, permet aux différents étudiants de rester chez eux et d’accomplir leurs tâches au quotidien. Il s’agit notamment du paiement des frais d’inscription, du paiement des frais de dossiers, les orientations, les dépôts de dossiers. « Ils ne sont à l’université désormais que pour suivre les cours ».
Par la voix de leur représentant, le Secrétaire général du CAMES, Souleymane konaté, les parrains ont exhorté les lauréats à tout mettre en œuvre pour la valorisation de leurs résultats au bénéfice des populations. Ils les ont aussi invité à contribuer à renforcer la culture scientifique et a suscité des vocations dans le domaine de la recherche au sein de la jeunesse et à œuvrer pour une diplomatie scientifique plus active.
Rosana Astride KIENDREBEOGO
Latribunedufaso.net