L’Assemblée législative de Transition ( ALT) a procédé, ce 23 décembre 2024 à Ouagadougou, à l’adoption du budget de l’Etat, exercice 2025. Ledit budget est estimé à plus de 3 000 milliards FCFA.
L’Assemblée législative de Transition (ALT) s’est réunie en séance plénière, le 23 décembre 2024 à Ouagadougou. A l’ordre du jour de cette plénière, il s’agissait d’examiner et d’adopter le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2025.
Ledit budget se chiffre à 3 149,8 milliards de FCFA en recettes, selon la déclaration du ministre de l’Economie et des Finances, Aboubacar Nacanabo. Les recettes ordinaires s’établissent à 2 962 milliards en 2025 contre 2 851 milliards en 2024 soit un accroissement de 110,9 milliards FCFA en valeur nominale et 3,89% en valeur relative.
Elles sont constituées essentiellement des recettes fiscales qui représentent 90,62%. Les recettes ordinaires représentent 94,04 % des recettes totales du budget de l’État en 2025. Quant aux recettes extraordinaires, elles se chiffrent en 2025 à 187,8 milliards de FCFA. Par rapport à 2024, elles correspondent à une hausse de 8,2 milliards de FCFA.
En 2025, les dépenses de l’Etat se chiffrent à 3 612,3 milliards FCFA contre 3 706,1 milliards FCFA en 2024, soit une baisse de 2,53% équivalent à une baisse de 93,8 milliards FCFA en valeur absolue.
Elles sont constituées de dépenses ordinaires pour un montant de 2 403 milliards FCFA et les dépenses en capital pour un montant de 1 209,3 milliards correspondants à des parts relatives de 66,52% de 33,48%.
L’épargne budgétaire « qui correspond à l’excédent dégagé sur le financement des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires » se chiffre à 559 milliards FCFA en 2025 correspondant à une amélioration de 19,1 milliard par rapport à 2024.
Le déficit budgétaire pour 2025 s’élève à 462,5 milliards FCFA contre 675,5 milliards en 2024, soit une amélioration de 213 milliards FCFA. Rapporté au Produit intérieur brut (PIB), les déficits représentent 3,2% en 2025 contre 4,6% en 2024.
Selon le ministre, ce déficit sera couvert essentiellement par les ressources de trésorerie, notamment les empreints, projets et programmes, les emprunts obligataires dont le montant sera déterminé par la stratégie de gestion de la dette à moyen terme de 2025-2027 et tout autre mode de financement légal qui pourrait être exploité à cet effet.
Il faut noter que le budget 2025 de l’Etat burkinabè s’articule autour de trois priorités stratégiques. Il s’agit premièrement de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, 27, 76% du budget ont été alloués au secteur de la sécurité. La deuxième priorité stratégique est le renforcement du capital humain avec près de 40,93% des dépenses alloués à l’éducation et à la santé. Pour la troisième priorité, il s’agit d’accélérer le développement économique et social, l’agriculture, l’accès à l’eau potable, les infrastructures routières, l’accès à l’énergie et l’industrialisation.
Pour ce faire, 147,5 milliards FCFA correspondant à une part relative de 5,6% ont été alloués à ce secteur. Ils représentent une hausse de 8 milliards FCFA par rapport aux allocations de 2024. Parmi les actions à mener dans ce secteur, on note la mise en œuvre de l’offensive agro-pastorale et halieutique, l’acquisition d’un train d’équipement agricole, l’aménagement de nouveaux bas-fonds, la couverture vaccinale des animaux, la réalisation d’infrastructures hydrauliques.
« Ce budget est conçu pour améliorer la résilience des populations tout en renforçant la confiance des gouvernés au gouvernement. Chaque franc à utiliser sera utilisé avec rigueur car diriger c’est servir et notre raison d’être c’est le bien-être des populations », a rassuré le ministre Aboubacar Nacanabo.
Il a, par ailleurs, réaffirmé la détermination du gouvernement à combattre la corruption et à renforcer la transparence dans la gestion des deniers publiques.
« La Commission des règlements des dysfonctionnements dans l’administration crée en 2024 et rattachée à la Présidence du Faso va monter en puissance en 2025 et traquer de façon méthodique tous les dysfonctionnements qui minent notre administration en appui à la contribution des différents corps de contrôle », a-t-il confié.
Après examen, article par article et programme par programme, l’Assemblée a voté à l’unanimité, le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2025.
Cette loi qui vient d’être adoptée prend effet à compter du 1er janvier 2025.
Rosana Astride KIENDREBEOGO
Latribunedufaso.net