Littérature : Ousséni Nikièma expose ses œuvres à la 21e édition de la SNC

La ville de Sya (Bobo Dioulasso) a vibré au rythme de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), du 27 avril au 04 mai 2024. Plusieurs activités étaient au rendez-vous, parmi lesquels des expositions. Ousséni Nikièma, écrivain et conteur burkinabè est l’un des exposants venus pour faire la promotion de ses produits. Dans le but d’en savoir plus sur le métier de conteur, une équipe de Latribunedufaso.net a effectué une visite au stand d’Ousseni Nikièma.

Des ouvrages en exposition

« Le conte en Afrique a une histoire très profonde parce qu’on ne peut pas parler d’éducation en Afrique sans parler de conte. Le conte est le socle même de l’éducation en Afrique. Et c’est sous l’arbre à palabre qu’on enseignait tout ce qu’on a comme morale, philosophie, etc. Tout se racontait sous l’arbre à palabre. L’arbre à palabre pour l’Afrique, c’est l’université. Et qui parle d’arbre à palabre va parler de contes. Donc en Afrique, le conte est un message et c’est avec ça qu’on éduquait non seulement les enfants mais aussi les grandes personnes », a-t-il d’emblée laissé entendre, en ce qui concerne le sens même du conte. 

Pour lui, dans le conte, il n’y a pas de barrières en matière de traitement des thèmes. Tous les thèmes, qu’ils soient «  universels » ou non, sont intéressants, s’ils contribuent à l’édification de l’homme . Déjà, dit-il, j’ai une collection de plusieurs livres qui s’appelle «  Les contes de Dunia » . Il s’agit d’une collection de plusieurs œuvres qui traitent de tout ce qui est thématique universel comme l’amour, la fraternité, etc.

Ousséni Nikièma, écrivain et conteur burkinabè (à gauche)

A écouter Ousséni Nikièma, le travail de conteur est une métier qui nourrit « grassement son homme ». « Aujourd’hui, je pense que je suis l’exemple parfait pour vous faire comprendre que l’écriture, qui est mon métier de base, me permet de joindre les deux bouts… Donc oui, le conte nourrit grassement son homme. Grâce au conte, je fais beaucoup de tournées dans des écoles au Burkina Faso. Je fais également des tournées en Europe où je partage ma passion. Je travaille beaucoup sur le plan national avec des événements culturels tels que la foire du livre, la SNC… », a-t-il signifié. 

Mais pour arriver à ce niveau, plusieurs conditions sont à réunir, selon l’écrivain. Il faut aimer ce qu’on fait, mettre du sérieux dans le travail et être organisé. Il faut avant tout, se faire former. «  On dit que celui qui regarde le baobab ne piétine pas la petite graine parce que c’est elle qui donne naissance au baobab. Tout simplement pour dire que tout parcours a besoin de racines. Et en tant que conteur, il faut être formé à l’école des anciens, il faut être formé à l’école de la vie et de l’observation. C’est tout un parcours, il faut être initié parce qu’on dit que la parole délègue, la parole rabaisse. N’importe qui ne doit pas prendre la parole n’importe où parce que la parole peut nous construire et elle peut nous détruire. Avant de prendre la parole, il faut maîtriser quand même les outils de celle-ci. Bien vrai que le conte est une profession libérale, mais tout conteur a besoin de formation », a-t-il insisté.

Des ouvrages écrits par Ousseni Nikiéma

En rappel,  Ousséni Nikièma est un écrivain, auteur de 24 livres au total. Il est également conteur sur scène. Au-delà, il s’investit dans la littérature pour enfant. « Je suis auteur d’une douzaine de livres pour enfants, de contes illustrés pour les enfants de 5 à 12 ans », a-t-il indiqué. « Les sublimes », « Les fantastiques », « Les merveilleux », sont quelques uns de ses livres.

Astride Kiendrebeogo

Latribunedufaso.net

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