Protection sociale : Les acteurs discutent avec la Banque mondiale sur les priorités à mettre en œuvre

Le Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale (SP/CNPS) a tenue le jeudi 04 avril 2024 à Ouagadougou, une rencontre d’échanges avec la Banque mondiale (BM) sur les grandes priorités de la protection sociale au Burkina Faso. L’objectif est d’avoir un consensus avec l’institution financière sur les priorités du pays des Hommes intègres dans ce domaine. La cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la présidence du Directeur de cabinet de la Primature, Ferdinand Ouédraogo.

La présente rencontre connait la participation d’une trentaine de personnes issues de plusieurs départements ministériels intervenant dans le domaine de la protection sociale.

De façon spécifique, ils vont discuter des priorités du pays en matière de protection sociale avec les représentants de la BM ; discuter des rôles et responsabilités des parties prenantes et de définir une feuille de route à suivre.

Selon le Directeur de cabinet de la Primature, Ferdinand Ouédraogo, l’importance de cette rencontre est d’harmoniser les compréhensions des différentes parties (partie Burkinabè et celle de la BM) sur les priorités en matière de protection sociale.

« Depuis longtemps, nous avons travaillé avec nos partenaires pour définir une meilleure protection sociale dans le pays. La BM est l’un de nos partenaires importants dans ce domaine. Cette institution a mis en place une nouvelle forme de coopération avec les États en les permettant de définir eux-mêmes leur priorités avant qu’elle puisse les accompagner dans leur mise en œuvre. Donc nous avons tenue une première rencontre avec les représentants des différents ministères concernés pour s’accorder sur les priorités à prendre en compte. Cette deuxième rencontre avec l’équipe de la BM vise à échanger sur ces 10 priorités et de recueillir leurs avis », a-t-il laissé entendre.

Il faut noter que ces priorités sont au nombre de 10. Il s’agit de :

• l’adoption de l’avant projet de loi portant code général du domaine de la protection sociale ;

• l’operationalisation du régistre unique social des personnes et ménages pauvre ou vulnérables ;

• l’operationalisation du programme national d’autonomisation des ménages pauvres ou vulnérables ;

• le développement de service d’aides sociales pour les enfants en situation de vulnérabilité, les personnes handicapées, personnes âgées et exclues sociaux ;

• le développement d’un système de financement pérenne et endogène des filets sociaux pour les ménages et les personnes en situation de vulnérabilité ou de détresse ;

• l’operationalisation de l’assurance maladie universelle et son élargissement aux personnes pauvres ou indigènes ;

• l’instauration de l’assurance chômage ;

• la vulgarisation de la sécurité sociale aux acteurs du secteur de l’éconimie informelle ;

• le développement d’une expertise nationale en matière de protection sociale ;

• le développement d’un système d’information et de gestion des données de la protection sociale.

Selon le SP/CNPS, Amédé Bamouni, la BM intervient dans le pays depuis une dizaine d’années. Il faut noter à cet effet le projet filet sociaux Burkina Noang Saya qu’elle a financé depuis 2014. « Elle tire vers sa fin depuis fin juin. Au titre du Burkina, elle est entrain de préparer une nouvelle opération. C’est dans ce cadre que nous définissons des priorités sur lesquelles elle veut s’aligner pour développer le système de protection sociale au Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Issouf Tapsoba

Latribunedufaso.net

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