Indice local de pauvreté : L’INSD établi un rapport pour répondre aux besoins statistiques en termes de pauvreté multidimensionnelle au niveau communal

Le Directeur général adjoint de l’INSD (Institut national de la statistique et de la démographie), Bernard BERE a présidé le mardi 02 Avril 2024, l’atelier de validation technique du rapport sur l’indice local de pauvreté multidimensionnelle. Il s’agit d’un indice local de pauvreté multidimensionnelle mis en place via de larges consultations avec l’ensemble des parties prenantes.

Selon le rapport, l’ampleur de la pauvreté multidimensionnelle varie selon les communes du pays avec une forte disparité entre les localités. Les communes de Ouagadougou (8,4%) et de Bobo Dioulasso (10,8%) qui sont les deux grands centres urbains du pays ont les plus faibles incidences de pauvreté multidimensionnelle. Les communes de Botou (78,3%), de Logobou (73,8%), de Tansarga (69,8%) dans la province de la Tapoa, les communes de Tankougounadié (69,7%), de Titabé (69,3%) dans la province du Yagha et la commune de Kombori (69,2%) dans la province de la Kossi font partie des communes ayant les plus fortes incidences de pauvreté multidimensionnelle.

Pour le Directeur général adjoint de l’INSD, Bernard BERE, cet indice vient en complément de l’incidence de la pauvreté monétaire. Il permet de mieux appréhender les aspects non monétaires de la pauvreté. Il prend en compte les privations subies par les populations dans cinq dimensions à savoir l’éducation, la santé, le cadre de vie, l’emploi et la protection sociale. C’est donc un outil supplémentaire qui s’inscrit dans la lutte contre la pauvreté. Pour lui, les informations contenues dans le présent rapport permettent de répondre aux besoins statistiques en termes de pauvreté multidimensionnelle au niveau communal. Autrement dit, l’indice est calculé pour chacune des 351 communes du pays.

A écouter l’équipe technique de l’étude, l’Etat devra accompagner les entreprises privées en vue de promouvoir la création des emplois. Aussi est-il indispensable d’implémenter des solutions durables en termes d’accès à des logements décents avec un accès des ménages à l’eau potable et à un assainissement acceptable. Toutes ces mesures, selon les techniciens, seront efficaces dans un environnement où règne une politique nataliste responsable et maitrisée.

Notons, qu’après validation du rapport, la prochaine étape consistera à la présentation officielle des résultats au niveau national. Les experts de cet indice partageront aussi leur expérience avec la Gambie, la Sierra Léone et le Liberia lors d’un atelier régional prévu au Sénégal en fin avril 2024.

En rappel, cette étude a été réalisée à partir de la base de données du 5e RGPH avec l’appui financier et technique du PNUD. L’économiste principal au PNUD/Burkina Faso, Hervé KOURAOGO, a traduit la satisfaction du PNUD au regard des résultats atteints par l’équipe du Burkina Faso. Il a réaffirmé la disponibilité du PNUD à accompagner l’INSD dans les prochaines étapes.

Latribunedufaso.net 

Source : INSD

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