Le ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises tient du 26 au 27 janvier 2024 à Koudougou, la 3ème édition du Salon international du coton et du textile (SICOT) sous le thème, « Transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECAf) ».
La présente activité a ouverte ses portes ce vendredi 26 janvier 2024 sous le patronage du chef de l’État, Ibrahim Traoré. Dans son discours, lu par le ministre du Développement industriel, Serge Poda, il ressort que, le SICOT est une plateforme internationale d’échanges et de réflexions sur l’avenir de la filière coton-textile. Cette plateforme réunit des professionnels de toute la chaîne de valeur du coton autour des problématiques de développement et de recherche de solutions concrètes aux grandes préoccupations des acteurs.
Le thème de cette 3ème édition, « Transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECAf) », est pertinent car, malgré les nombreux efforts consentis par les différents Etats africains pour accompagner le secteur du coton-textile, la plupart des pays producteurs, restent toujours confrontés aux défis de la transformation locale du coton et de la valorisation de ses produits dérivés.
A titre illustratif, l’Afrique francophone qui est la plus grande zone productrice du coton africain, transforme moins de 1% de sa production annuelle de fibre. Les unités de transformation industrielle du coton de cette zone de l’Afrique sont pratiquement fermées ou en difficulté. Cette faiblesse du niveau de transformation locale du coton et de valorisation des sous-produits engendrent d’énormes manques à gagner en termes de création de valeur ajoutée et d’emplois.
Pour le ministre du Commerce, Serge Poda, « c’est environ 1,9 millions de tonnes de cotons produites par le continent et seulement 1 à 3% sont transformés ici, toute la grande valeur est exportée, va se transformer et revient encore pour que nous le payons cher. Il est temps pour nous d’être pragmatiques, d’aller vers des résolutions concrète qui pousse à la transformation à travers les petites et moyennes entreprises mais aussi à travers les grandes entreprises du cotons qui est un produit important et qui contribue durablement à la croissance économique de nos pays et à la distribution de richesse renouvelée ».
Par ailleurs, l’entrée en vigueur de l’Accord de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) constitue un atout majeur pour l’industrialisation et l’investissement pour l’ensemble des Etats africains. Les entreprises africaines de la filière coton et du textile pourront tirer profit de cet accord qui leur offre un accès préférentiel à un vaste marché de près de 1,3 milliard de consommateurs pour l’écoulement de leurs produits.
Notons que la particularité à cette 3ème édition à écouter le ministre, Serge Poda, c’est de faire de Koudougou un socle pour arrêter les bases de la transformation à grande échelle du coton en Afrique.
Durant ces 02 jours, nous aurons au programme, une conférence inaugurale, des tables rondes, des panels, des rencontres B to B, une exposition de stands professionnels, une foire ouverte au grand public a la place de la nation à Koudougou.
Inès Tougma
Latribunedufaso.net 