Sous le patronage du premier ministre Mr Apollinaire kyelem a eu lieu l’inauguration de l’espace numérique ouvert de Karpala de l’université virtuelle du Burkina Faso ce vendredi 18 août 2023 à Ouagadougou.
Le système éducatif burkinabè en son ordre supérieur connait des crises structurelles qui sont liées à la forte croissance annuelle (11%) des inscriptions dans les universités publiques, à la faible adéquation entre les offres de formation et les besoins actuels du marché de l’emploi et au faible ratio enseignants/étudiants dans les universités publiques qui est de 1 professeur pour 110 étudiants contre 1 professeur pour 25 étudiants selon la norme UNESCO. Cette situation n’est pas sans conséquences. En effet, cela entraîne la dégradation de la qualité de la formation et de l’apprentissage. Aussi, le taux de déperdition est élevé dans le premier cycle de licence.
L’inauguration de cet Espace numérique ouvert vient soutenir la nouvelle vision du département de l’éducation qui est de mettre l’Université virtuelle au cœur de l’écosystème de l’enseignement supérieur.
Crée en 2019, cette université a accueilli ses premiers étudiants en mai 2020. Avec 2 000 étudiants au départ, elle compte accueillir environ 10 000 nouveaux bacheliers a la rentrée prochaine avec 03 filières en plus. Ces étudiants bénéficieront de 85% de réduction sur leurs achats d’ordinateur portable. Ils auront également droit à une connexion gratuite. Ce projet a un coût total de 80 milliards sur le budget de l’État. 15 autres universités de ce rang sont en cours dans les différents chefs lieux du pays.
En plus de sa vocation de promouvoir les TIC dans l’enseignement supérieur, L’inauguration de cet espace numérique ouvert a également une mission technique qui est de mettre en place des plateformes sécurisées pour héberger les ressources pédagogiques numériques, déployer des services à haute valeur ajoutée à travers des classes virtuelles, une bibliothèque numérique, des outils de visioconférence accessibles à toute la communauté universitaire ainsi qu’à toutes les autres couches socio-professionnelles. De même, elle va renforcer les capacités de tous les acteurs aux nouvelles approches pédagogiques.
C’est une réponse aux nombreux problèmes que vivent les universités classiques. C’est une alternative crédible, moderne et durable pour un accès « équitable » à un enseignement supérieur de qualité, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, Adjima Thiombiano.
Issouf Tapsoba et Nabintou Ouattara (stagiaire)
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