Dégradation des terres : les acteurs de la gestion durable des terres (GDT) réfléchissent sur des solutions

Le ministre délégué des ressources animales et Halieutiques, Dr Amadou Dicko, préside ce lundi 19 juin 2023, à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de concertation des acteurs de la gestion durable des terres ( GDT).

L’objectif de cet atelier est de trouver des solutions dans un contexte sahélien, à la dégradation des terres. Ainsi, avec l’appui des différents partenaires engagés dans les trois luttes de la révolution, le gouvernement entend mettre au centre de ses actions, la gestion et la conservation des sols, des eaux et des écosystèmes. Les trois luttes de la révolution sont une initiative du Capitaine Thomas Sankara visant à lutter contre les feux de brousse, la coupe abusive du bois et la divagation des animaux.

A en croire le ministre Amadou Dicko, entre les années 2002 et 2013, 19% des terres du territoire national ont été dégradées, soit 51 600 km². Cette dégradation est le résultat de deux grandes tendances que sont, la perte de superficie de forêts au profit d’autres occupations des terres et le déclin de la productivité des terres de production.

Pour le représentant du chargé de la coopération à l’ambassade d’Allemagne au Burkina Faso, John Herman Hien, la GDT constitue un enjeu majeur de développement de l’économie et de prévention des conflits fonciers ainsi que de l’atteinte aux objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est pourquoi, la coopération allemande à travers l’ambassade, la banque allemande KFW et la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ ) œuvre avec ses partenaires Burkinabè dans la protection et la réhabilitation des terres.

Au regard de l’ampleur de cette dégradation, le Burkina Faso a adhéré au Programme de définition des cibles de la Neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) en mars 2016 et à comme objectif, la restauration d’ici à 2030, environ 5,16 millions d’hectares de terres dégradées. Pour soutenir cet engagement et assurer une bonne coordination des actions, il a été adopté en 2019, la Stratégie nationale de restauration, conservation et récupération des sols (SNRCRS).

Issouf Tapsoba et Inès Tougma (stagiaire)

Latribunedufaso.net

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