Coronavirus : Des cas signalés dans plusieurs pays, les précautions à prendre  

Dans une lettre en date du 23 janvier 2020, le ministère de la santé informait ses directeurs régionaux et généraux des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) de l’apparition en Chine d’un virus jusque-là non maîtrise. Afin de minimiser les risques d’exposition au Coronavirus, le ministère a invité au renforcement des mesures de surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrée et dans les structures de soins.

Un nouveau virus fait l’actualité depuis presque mois. Une réunion d’urgence s’est même tenue le mercredi 22 janvier 2020 à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ». Le Coronavirus (nCoV) fait parler de lui à partir de la Chine. Dans la lettre du ministère de la santé du pays des Hommes intègres, il est indiqué que « le virus provoque chez l’homme une pneumonie qui a un caractère épidémique avec une transmission interhumaine. Le mode de transmission n’est pas parfaitement maitrisé, cependant la voie aérienne serait privilégiée étant un virus proche de celui du SRAS (toux, éternuements, rires, etc.) ».

 Aussi n’est-il pas si aisé de reconnaître nCoV (Coronavirus) car, suivant la lettre du ministère, Il existe beaucoup de cas asymptomatiques. La maladie est généralement bénigne. Après une incubation de 2 à 11 jours (moyenne 6 jours) les signes suivants apparaissent :

  • fièvre 94 à 100% des cas ;
  • syndrome pseudo grippal (toux, rhinite, asthénie, arthralgie, maux de gorge, larmoiements) dans 24 à 74% ;
  • les signes respiratoires essentiellement une toux, une douleur thoracique ; dans 50% à 69% ;
  • des signes digestifs : simulation d’une gastro entérite.

L’examen clinique est pauvre au début et l’évolution, est marquée par le risque de survenue d’une détresse respiratoire (rare chez l’enfant) au cours de la 2e semaine pouvant conduire au service de réanimation et 10% de mortalité chez les personnes ayant des comorbidités (cancers, poumon tabagique, insuffisance rénale, les autres déficits immunitaires …).

Et selon l’âge et l’état de santé du patient contaminé, il peut causer différents symptômes, allant des signes d’un simple rhume à ceux d’une grippe, voire d’une pneumonie. Une personne fragile pourra développer une forme sévère de la maladie due à ce virus. En quelques semaines, il a touché plus de 600 personnes et causé le décès d’au moins 17 patients, selon les informations données par le vice-ministre chinois de la Commission nationale de la Santé, Li Bin, le 21 janvier. Ces chiffres ont évolué et le comptabilise plus de 2744 cas confirmés et 80 décès. Jusqu’à ce jour, « il n’y a pas de traitement spécifique, ni de vaccin contre ce virus. Le traitement est symptomatique. En cas d’hypoxie faire une oxygénothérapie voire une ventilation assistée. Aussi, si nécessaire associé un traitement antipyrétique, une vitaminothérapie, et une réhydratation éventuellement », peut-on lire dans la lettre du ministère de la santé.

Le meilleur traitement étant la prévention, il est recommandé un certain nombre de mesures afin d’épargner le Burkina Faso des hostilités de Coronavirus. Certes, aucun cas de cette maladie n’a été notifié au Burkina Faso à ce jour mais des risques d’extension de cette épidémie vers notre pays existent du fait de la mobilité internationale, si des mesures préventives ne sont pas prises. Il s’agit entre autres mesures, la mise en place de dispositifs screening des passagers  aux points d’entrée (terrestres, ferroviaires et aériens) en collaboration avec les autres acteurs des frontières ; la notification et le placement  sous observation en quarantaine pendant  au moins 24 heures des passagers présentant  des signes de fièvre ; se couvrir le nez, la bouche lors des efforts de toux et des éternuements ; éviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de rhume ou de grippe ; bien cuire la viande et les œufs avant de les consommer ; ne  pas entrer en contact étroit avec les animaux sauvages ou d’élevage ; renforcer la  collaboration entre  les acteurs de la santé animale et de la santé humaine (one Heath).

Un cas suspect a été détecté à Abidjan en terre ivoirienne et trois cas signalés en France. Plusieurs autres pays comme le Japon, les Etats-unis, la république de Corée, la Malaisie, l’Australie ont signalé un ou plusieurs cas.

Alexandre Moyenga (Stagiaire)

latribunedufaso.net

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