Conduite responsable des entreprises minières : Une nouvelle stratégie RSE du Canada présentée aux acteurs burkinabè

En collaboration avec le Forum RSE et la Chambre des mines du Burkina, l’ambassade du Canada a organisé le 29 novembre 2022 à Ouagadougou, un atelier d’information et de partage d’expériences sur la conduite responsable des entreprises (CRE). Il se tient dans le cadre de la commémoration des 60 ans de coopération entre le Burkina Faso et le Canada. L’objectif était de partager l’approche et l’expérience canadienne de ce concept dans le domaine de l’exploitation des ressources minières. C’était en présence du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim.

Le président du Forum RSE, Kalid Kéré a rappelé que sa structure est un cadre multipartite de dialogue et de concertation pour le développement durable dans le secteur minier à la base. Pour lui, après la mise à jour de la stratégie CRE du Canada, il était nécessaire de réunir les parties prenantes du forum et d’inviter l’Ambassade du Canada afin de s’imprégner sur cette nouvelle stratégie. D’où la tenue de cet atelier. « Cette activité répond donc au besoin de connaitre davantage les déclinaisons de cette stratégie et les enjeux pour nos parties prenantes notamment dans le secteur minier au niveau des communautés mais aussi pour le secteur privé en général » a-t-il indiqué. Cette rencontre, a-t-il ajouté, est aussi une opportunité pour les acteurs du secteur minier de partager leurs expériences en matière de responsabilité sociale d’entreprise et d’identifier ensemble des pistes de solution pour renforcer la contribution du secteur privé au développement économique et social dans ce contexte difficile au Burkina Faso. 

Le Président de la Chambre des Mines du Burkina Faso, Adama SORO a profité de l’occasion pour présenter les différents enjeux et les défis liés à la gouvernance des sociétés cotées en bourse dans un contexte de pays en voie de développement. Il a fait ressortir les difficultés auxquels font face les sociétés minières, cotées en bourse, au Burkina Faso. Une cotation qui est un gage de transparence et contraint les sociétés minières au respect d’un certain nombre de règles et de normes auxquelles elles sont soumises.

Selon l’Ambassadrice du Canada au Burkina, Lee-Anne Hermann, son pays a entrepris un certain nombre d’actions et d’initiatives qui garantissent une exploitation inclusive, durable et créatrice de richesses pour les pays d’accueil de ses industries extractives. Ce sont ces initiatives qui ont été présentées aux participants de l’atelier à travers des communications animées par des experts canadiens bien avertis sur le concept. Au nombre de ces actions, il y a l’élaboration et la mise à jour régulière d’une stratégie de CRE.

Ainsi, le 28 avril 2022, le gouvernement canadien a adopté cette mise à jour et l’a érigée comme une priorité pour les entreprises canadiennes opérant à l’étranger. Cette stratégie engage les entreprises canadiennes à contribuer au développement durable et à appuyer les engagements du Canada à l’égard des droits de la personne. Cela nécessite que les entreprises canadiennes intègrent des pratiques d’affaires responsables dans toutes les chaînes de valeur de leurs opérations, dans les pays d’accueil. En plus, il y a la création du Bureau de l’ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (OCRE) qui est une structure chargé de la protection des droits de la personne contre les éventuelles dérives des entreprises canadiennes œuvrant à l’extérieur du pays dans les secteurs vestimentaire, minier, pétrolier ou gazier.

La dernière initiative présenté au cours de l’atelier est une norme mondiale pour la durabilité minière développée par l’Association minière du Canada. Elle est dénommée « Vers le développement minier durable » ou Towards sustainable mining (TSM) en anglais. 

A travers le parrainage de cette activité, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim a réaffirmé l’engagement résolu du gouvernement à promouvoir un secteur minier résilient, vecteur de développement durable. Par ailleurs, il a salué cette perspective canadienne qui consiste à voir au-delà du profit et à mettre en avant les intérêts des parties prenantes. 

Issouf Tapsoba

Latribunedufaso.net

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