« Le Burkina Faso en Afrique et dans le monde » : 72 heures chronos pour revisiter l’histoire

Ce 23 novembre 2022, a eu lieu à la salle de conférence PSUT de l’université Joseph Ki-Zerbo ( UJKZ) la cérémonie d’ouverture du colloque international sur « Le Burkina Faso en Afrique et dans le monde ». Selon le président du comité d’organisation, le Pr Moussa Willy Batenga, l’objectif de cette activité est de voir comment le Burkina Faso s’insert dans le système monde à travers les organisations de la sous- région et les organisations internationales.

La cérémonie d’ouverture a été patronnée par le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Yacouba Ouédraogo. Pour lui l’initiative de ce colloque est heureuse. Elle est d’autant plus heureuse dans le contexte actuel marqué par les défis sécuritaires et sanitaires, elle marque une prise de responsabilité et de conscience, signe de maturité des chercheurs, vitalités de nos universités. Elle constitue un refus d’assister à l’écriture de l’histoire pour en devenir acteur à part entière. Ainsi, il a souhaité que ces trois ( 03) jours du colloque connaissent des travaux fructueux et des échanges dans l’intérêt de « notre » pays. 

Seka Ki, représentant du Directeur pays d’Endeavour Mining Burkina, Adama Soro, Parrain de l’ activité, a souligné la pertinence du thème du colloque qui est en phase avec l’environnement géopolitique du pays. C’est pourquoi ce thème est largement partagé par leur groupe Endeavour et sa fondation. Il a ensuite mentionné la complicité existant entre Mine et histoire. « Mines et histoire font bon ménage. Elles ont recours bien souvent au même matériaux, à savoir les entrailles de la terre. Les sociétés minières ne sollicitent-elles pas fréquemment les archéologues pour des fouilles préventives avant leur installation, participant ainsi à la connaissance de l’histoire nationale ? » A-t-il fait savoir.

Pour le Pr Moussa Willy Batenga, « le Burkina Faso en Afrique et dans le monde » touche plusieurs aspects. Il fait référence à la géopolitique, au panafricanisme, aux alliances, rencontres, contacts, échanges, influences, relations, adoptions, adaptations, emprunts, standards internationaux, au partenariat, à l’interdépendance, à la coopération, la migration, le tourisme, la circulation, la mobilité, l’ouverture, la diversité, l’ indépendance, la souveraineté, l’altérité, l’identité, le dominateur/le dominé, le colonisateur/le colonisé, le mondialisateur/le mondialisé, le centre/la périphérie, le leadership. A l’écouter, le Burkina Faso ne peut peser dans la complexité et la sophistication des rapports mondiaux que si son intérieur politique, économique, social, culturel et environnemental est robuste.

Le président de l’UJKZ, le professeur Jean François Silas Kobiane, a quand à lui souligné le vif intérêt de cette grande rencontre pour le Burkina Faso « Aujourd’hui, le phénomène terroriste et les tensions intercommunautaires constituent des menaces sérieuses sur l’existence du Burkina Faso en tant que territoire et en tant qu’Etat-nation. Il est tout à fait indiqué de revisiter cette histoire du Burkina Faso pour mieux comprendre les données politiques, administratives, économiques, sociales, culturelles et environnementales et analyser les enjeux. » A-t-il signifié.

En rappel le colloque est prévu se tenir du 23 au 25 novembre 2022 à l’UJKZ. Il réuni des universitaires et chercheurs venus de plusieurs pays.

Astride Kiendrebeogo

Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *