Sit-in au ministère de l’Environnement : Les environnementalistes veulent « exiter » aussi

Dans la matinée de ce jeudi 21 avril 2022, les militants du Syndicat national des Environnementalistes de l’État (SYNAEE) ont tenu un sit-in devant le Ministère de l’environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement (MEEEA) pour dénoncer les injustices et autres abus dont ils seraient victimes et inviter les autorités de la transition à prendre leurs responsabilités.

Pour les organisateurs de ce sit-in, après plus de 15 ans d’existence, le corps des environnementalistes peine à remplir pleinement sa mission, du fait de la configuration actuelle du Ministère en charge de l’environnement qui, à leur avis, a toujours constitué un sérieux problème et ce, malgré l’existence de textes clairs séparant le corps paramilitaire à celui d’Environnementaliste. A les entendre, cette catégorie de personnel civil cohabite difficilement avec ce corps paramilitaire. Entre autres, ils notent le fait que les Environnementalistes « sont réduits à la limite à des auxiliaires », dans leur ministère de tutelle, car il est de nos jours appliqué « un refus catégorique pour leur responsabilisation dans les postes de direction déconcentrée, sous prétexte qu’ils sont un personnel civil et ce, par une catégorie de responsables forestiers accrochés à des avantages », sans oublier le fait qu’ils sont sommés de quitter les réunions de direction dans les structures déconcentrées du ministère, toujours pour le fait qu’ils ne soient pas militaires.

Pour remédier à la situation, les acteurs du syndicat ont confié que des solutions ont été proposées. Cependant aucune volonté n’a suivie. Entre autres, ils ont fait cas d’une étude commanditée par leur Ministre en 2015 sous le régime de la transition, à l’issue de laquelle il est ressorti la nécessité d’organiser le ministère à l’image des autres départements qui abritent des corps paramilitaires et civils à la fois ; des états généraux sur l’organisation du ministère en 2019 avec des voyages d’étude au frais de l’Etat pour s’inspirer du modèle des autres pays, notamment le Niger et le Mali ; ainsi qu’une intervention du Ministère de la fonction publique en 2020.

C’est pourquoi les Environnementalistes dénoncent le processus de soumission de leur corps de métier au cadre paramilitaire des eaux et forêts dans le nouveau organigramme en cours d’élaboration, et plaident auprès de leur ministre de tutelle, Maminata Traoré/Coulibaly, pour « mettre fin aux humiliations des civils dans les structures déconcentrées du ministère » et faire valoir les compétences de chaque travailleur comme il se doit.

Alizèta Zouré 

Latribunedufaso.net

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