Procès Thomas Sankara : Certains responsables de la révolution tenaient à vivre leur « petite bourgeoisie » selon Fidèle Toé

Inspecteur de travail à la retraite et ministre de la Fonction publique sous la révolution, Fidèle Toé est cité comme témoin dans le procès de Thomas Sankara et ses 12 compagnons. C’est à ce titre qu’il était à la barre ce mardi 30 novembre 2021. Exilé pendant sept ans après les évènements, il raconte ce qu’il sait desdits évènements.

C’est en se rendant le 15 Octobre 1987 au Conseil de l’entente, que le témoin du jour, Fidèle Toé, inspecteur de travail à la retraite et ministre de la Fonction publique au moment des faits, a entendu des coups de feu. Craignant pour sa vie, il va rejoindre le Ghana avec l’aide de Jean Pierre Palm, où il y passera deux ans, avant de rejoindre le Congo Brazzaville, où il va y demeurer cinq ans. Après donc sept ans d’exil, le témoin déclare être revenu au pays en mai 1994 où il a été reçu par Blaise Compaoré. Ce dernier lui a fait comprendre qu’il n’a jamais voulu de ce qui s’est passé a-t-il indiqué. 

Au cours de son témoignage, Fidèle Toé reconnait qu’il y avait des tensions au sein du CNR. Ces tensions selon ses explications, sont dues en partie du fait que certains responsables de la révolution tenaient à vivre leur « petite bourgeoisie ». Cela était contraire à l’idéologie de la révolution soutient le témoin. Ainsi dit-il des tensions commençaient à naitre parce que certains voulaient impérativement changer la voiture de leur femme.

« Nous nous sommes occupés de nos ennemis, maintenant nous allons nous occuper de nos amis ». A cette phrase attribuée à Ernest Nongma Ouédraogo, les parties civiles demandent au témoin une explication. Il déclare : « C’est une citation que Nongma Ernest Ouédraogo a emprunté et je pense qu’il l’a dit sous une forme d’humour. C’est une expression qui n’est pas de lui».

Julien Sawadogo

Latribunedufaso.net

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