Projet fonds enfants et jeunes : des infrastructures pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des enfants retirés de la rue

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la phase VI du « projet fonds enfants et jeunes », cofinancé par l’État burkinabè et la Coopération allemande, s’est tenue ce lundi 29 novembre 2021 à Ouagadougou, la cérémonie d’inauguration officielle des infrastructures complémentaires réalisées au sein des centres d’éducation et de formation professionnelle de Ouagadougou et de Gampèla. C’était en présence de la ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo et de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Andreas Michael Pfaffernoschke.

Au Burkina Faso comme dans certains autres pays africains, nombreux sont les enfants et les jeunes qui se retrouvent dans la rue, pour une raison ou une autre. Ce phénomène de plus en plus grandissant dans les villes, notamment celle de Ouagadougou, la capitale, empêche ces enfants et ces jeunes de poursuivre leur vie de façon équilibrée, car dans la rue, ils sont confrontés à de nombreux risques ; dans la rue, il n’y a pas « de pitié ».

En vue de réduire ce phénomène, ainsi que la traite des enfants et des jeunes, de limiter leurs impacts sur le développement des communautés et d’assurer la protection et la promotion des droits des enfants et des jeunes, certains acteurs ainsi que le Gouvernement burkinabè à travers le ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire en font leur priorité à travers la mise en œuvre de projets et programmes de développement, comme le projet « fonds enfants et jeunes », qui déroule sa 6e phase d’exécution.

C’est dans cette optique que des infrastructures et équipements complémentaires ont été mis à la disposition des centres d’éducation et de formation professionnelle de Ouagadougou et de Gampèla. Ainsi, le centre de Ouagadougou a bénéficié de la construction et l’équipement d’un (01) dortoir de 100 places, d’un (01) réfectoire de 200 places, la construction d’une (01) buanderie, de deux (02) blocs de latrine à quatre (04) postes ainsi que de deux (02) blocs de douche à 04 postes, sans oublier que des équipements complémentaires ont été apportés aux ateliers de formations, notamment la menuiserie métallique, la menuiserie bois, la vannerie, la mécanique auto, la mécanique deux (2) roues et la couture. Le centre de Gampèla, lui a bénéficié de la construction et l’équipement d’un (01) dortoir de 100 places et d’un (01) atelier d’électricité, l’équipement d’un (01) atelier de mécanique-auto et la réalisation des travaux d’extension du réfectoire et son équipement.

D’une valeur de plus de 248 millions de francs CFA, ces infrastructures viennent renforcer les efforts déjà fournis par l’État burkinabè et la Coopération allemande, pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des enfants qui ont été retirés de la rue et placés dans ces centres.

C’est une immense joie qui anime ces enfants après la mise à leur disposition de ces infrastructures. « Nous sommes très heureux de fêter avec vous l’inauguration des infrastructures que fonds enfants et jeunes a réalisées pour nous, les enfants. Ces infrastructures ont déjà apporté beaucoup de changement dans notre vie au niveau des centres. Au nom de tous mes camarades, je voudrais saluer notre chère maman qui nous donne tout et particulièrement son cœur plein d’amour. Je voudrais remercier tous ceux qui ont œuvré à la réalisation des infrastructures », s’est exprimé Josué Nikiéma, le représentant des enfants lors de cette cérémonie.

Pour l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Andreas Michael Pfaffernoschke et la Directrice de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) au Burkina Faso, Verena Le Chuiton, c’est une fierté de pouvoir contribuer à l’épanouissement de ces enfants et de ces jeunes, qui méritent une seconde chance. « Le cofinancement du projet assuré par la partie burkinabè et la Coopération allemande fait preuve de notre engagement pour les droits des enfants. Notre Coopération est sensible à la protection et à la promotion des droits des enfants et voudrait à travers ce projet, apporter sa contribution à cette lutte engagée par le gouvernement burkinabè et ses partenaires contre les phénomènes de la traite et des pires formes de travail des enfants et des jeunes », a laissé entendre l’Ambassadeur Andreas Michael Pfaffernoschke, avant d’appeler à « une bonne gestion de ces infrastructures, afin de garantir leur durabilité ».

La ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo, a saisi l’occasion pour remercier ces différents acteurs, qui se battent pour contribuer à l’épanouissement de ces enfants et jeunes retirés de la rue. « C’est avec beaucoup de plaisir que j’adresse ma reconnaissance particulièrement à vous Excellence monsieur l’Ambassadeur et également à Madame la Directrice du Bureau de la KfW au Burkina Faso, pour cet appui combien important », a-t-elle déclaré avant de lancer : « je souhaite que le financement du projet puisse continuer afin que son intervention en faveur de l’enfant en difficulté soit renforcée et élargie à d’autres régions du Burkina Faso ».

A l’issue de cette cérémonie, les officiels ont procédé à la remise des clés des infrastructures de Gampèla et à la visite des infrastructures réalisées à Ouagadougou.

Alizèta Zouré 

Latribunedufaso.net

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