Situation sécuritaire au Sahel : La COPA/BF dit non à la présence des forces armées françaises 

La Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF), au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 28 octobre 2021 à ouagadougou, a donné sa lecture de la présence des forces armées françaises au Sahel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cette conférence a été principalement animée par l’activiste panafricaniste Kémi Séba.

Depuis plusieurs années la situation sécuritaire au Sahel ne fait que s’aggraver et ce, malgré la présence des forces armées étrangères, notamment celles de la France. Pour Kémi Séba et ses camarades de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF), ces forces ont échoué dans leurs missions. C’est pourquoi ils estiment qu’il est grand temps que les États africains prennent eux-mêmes leur souveraineté en main, même s’il faut nouer des partenariats « ponctuels » avec d’autres puissances étrangères. « Je ne suis pas de ceux qui soutiennent aveuglement que les Russes sont des messies. Le messie de l’Afrique ce n’est que l’Afrique elle-même. Toutefois, je pense que présentement, toute personne, toute entité qui peut nous permettre de sortir la tête de l’eau, et sortir à la fois de l’escarcelle d’un allié qui nous a aidés en rien en l’occurrence l’allié français, et de l’autre côté d’en finir avec les terroristes dont on ne sait, par qui ils sont sponsorisés, sera un allié à prendre en considération, ne serait-ce que de façon ponctuelle », a déclaré l’activiste panafricaniste Kémi Séba.

Pour les conférenciers du jour, les Présidents africains doivent s’affirmer, malgré la pression, pour une vraie souveraineté de nos pays. « Je suis convaincu que le président Roch Kaboré est quelqu’un qui aime la souveraineté. Cependant, je reste aussi convaincu qu’il est entouré de personnes au sein du gouvernement qui aiment moins cette souveraineté, qui aiment plus ce néocolonialisme français. C’est bien dommage mais tant qu’il y aura ces tensions à l’intérieur de l’entourage du président, tant qu’il y aura la capacité des autorités françaises de faire la pression sur l’entourage du président, alors que le président aime profondément l’Afrique, on sera dans une situation compliquée», a regretté le Franco-Béninois, Kémi Séba.

Outre les échanges sur la situation sécuritaire au Sahel et la présence des forces armées françaises, le principal animateur de cette conférence s’est prononcé sur le procès de l’assassinat du « père de la révolution », Thomas Sankara et de douze (12) de ses compagnons, qui se poursuit actuellement à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Selon lui, l’État français et Blaise Compaoré ont une part de responsabilité et doivent être jugés et condamnés comme il se doit. « On peut condamner telle ou telle personne, mais tant que le gouvernement français ne sera pas indexé ; tant que M. Blaise Compaoré, qui vit dans sa résidence, ne sera pas condamné de manière concrète et pragmatique, il y aura un goût amer par rapport à la réalité du procès », s’est-il exprimé.

A noter que cette conférence s’inscrit en prélude à la marche de protestation contre la présence militaire française au Sahel, prévue pour ce samedi 30 octobre 2021 à Bobo Dioulasso.

Zouré Alizèta (Stagiaire) 

Latribunedufaso.net 

 

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