Situation nationale : « L’opposition politique a trahi le dialogue … », Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS

L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité (APMP), au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 8 juillet 2021, à son siège, à Ouagadougou, a donné sa lecture de la situation nationale, notamment à travers trois points essentiels. Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS ; Lassané Savadogo, Secrétaire exécutif du MPP ; Jacqueline Konaté, présidente nationale des femmes de l’UPC étaient entre autres à l’animation de cette rencontre avec les Hommes de médias.

C’est par les récentes mesures prises par le président du Faso, Roch Kaboré, en réponse à la situation sécuritaire que l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a commencé par donner sa lecture de la situation nationale. Elle a d’emblée salué le remaniement ministériel opéré par le chef de l’Etat, qui lui a permis de reprendre le portefeuille ministériel de la défense nationale, et réitéré son appel à l’union sacrée de toutes les filles et fils de la nation afin de faire de la lutte contre le terrorisme l’affaire d’un seul homme réunissant Forces de défense et de sécurité (FDS), Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et populations.

Elle a ensuite salué puis appelé à une rapide mise en œuvre de la réorganisation de la chaine de commandement au sein des FDS et un meilleur redéploiement des ressources. Elle a également salué la mise en place des Forces spéciales et pense que le nouveau dispositif, au regard du changement au niveau du ministère de la sécurité, permettra de revigorer les troupes engagés dans la lutte contre le terrorisme. Elle a par ailleurs exhorté le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour renforcer la sérénité et l’engagement des FDS et permettre le retour très prochains des déplacés dans leurs différentes localités.

L’attitude de l’opposition politique face aux questions d’intérêt national a constitué le second point de cette lecture. «  Mais grande fut notre stupéfaction, de constater le retrait annoncé du CFOP (Chef de file de l’opposition ndlr) du dialogue politique et appelant à des manifestations dans les 45 provinces du pays », a déclaré Me Bénéwendé Sankara, président de Union pour la renaissance/Mouvement sankariste UNIR/PS , porte-parole de l’APMP pour cette conférence de presse. Il a laissé entendre que les 3 et 4 juillet avait été actée par tous les acteurs (du dialogue politique ndlr) pour la reprise du dialogue politique, parce que trouvant normal que l’opposition politique puisse formuler des recommandations au chef de l’Etat sur des points à inscrire ou sur des modalités d’organisation ou de mise en œuvre des concertations.

« L’opposition politique a trahi le dialogue politique », a-t-il de facto affirmé. Et de poursuivre en soutenant qu’elle a préféré faire la sourde oreille à l’appel du président du Faso, l’invitant à surseoir à sa marche sur l’ensemble du territoire national. L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle, pour terminer sur ce point, a invité l’ensemble de la classe politique en particulier celle de l’opposition politique à la retenue et à faire preuve de discernement.

A présent, qu’adviendra-t-il du dialogue politique ? L’APMP, qui s’est appuyée sur un ensemble de loi, laisse toujours percevoir une forte probabilité de sa continuité. «  En prenant l’initiative de convoquer à nouveau le dialogue politique, le président Roch Kaboré ne fait qu’exercer les prérogatives que lui confère la constitution, notamment en son article 36 », a indiqué Me Bénéwendé Sankara. Aussi s’est-il appuyé sur la loi n°009-2009/AN du 14 avril 2009 portant statut de l’opposition politique, qui dispose que  le président du Faso et le chef du gouvernement peuvent consulter l’opposition sur des questions d’intérêt national ou de politique étrangère (art 10 de la loi).

Puis d’ajouter que : « l’article 13 de cette même loi mentionne qu’il est du devoir de l’opposition et de la majorité de promouvoir la concertation directe dans le cadre d’un dialogue politique sur les questions d’intérêt national ». Fort de ce rappel de lois, l’APMP a invité le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la stabilité des institutions et un ancrage démocratique fort au travers d’une gouvernance vertueuse. Elle a somme toute invité l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité.

Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net

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