Convention de Minamata : L’Afrique plaide pour l’élimination de l’éclairage au mercure

En prélude de la 4e Conférence des parties (COP 4), prévue pour novembre 2021, la région Afrique a fait une proposition d’amendement dont l’objectif est d’éliminer l’éclairage au mercure dans le cadre de l’annexe A de la Convention de Minamata, qui vise l’élimination du mercure. Cette proposition d’amendement a été expliquée aux Hommes de médias ce jeudi 24 juin 2021, à Ouagadougou.

Pour cette 4e édition de la COP de la Convention de Minamata, l’objectif de la région Afrique est d’éliminer l’éclairage au mercure. Le Vice-président de la 4e Conférence des parties (COP 4), Roger Baro, a laissé entendre que les lampes fluorescentes ont d’une part un impact sanitaire et d’autre part, un impact économique sur la vie des populations. Au vu de son apport brut en mercure, qui est de 26kg par an et une émission dans l’air de 2,7kg l’année, ces lampes qui constitue l’essentiel de l’éclairage au mercure est un problème de santé et d’environnement. Et selon le rapport MIA 2018, l’importation de ces lampes fluorescentes est estimée à 573 238 lampes. Roger Baro a donc invité les populations à l’usage des lampes Led, qui sont économiquement rentable avec moins d’impact sanitaire et environnemental plutôt que celles fluorescentes.

Pour lui, il y a une double différence entre ces types d’ampoules. « La différence immédiate entre les Led et les fluorescentes se situe en niveau de la consommation. Les ampoules Led consomment moins en termes d’énergie et les ampoules fluorescentes consomment plus. Sur le plan environnemental, les ampoules Led ne contiennent pas de mercure et ne constituent pas un danger pour l’environnement et la santé lorsqu’elles sont en ‘’fin de vie’’ par contre celles fluorescentes contiennent du mercure et constituent un danger pour l’environnement et la santé humaine en fin de vie. », a-t-il indiqué.

Le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Dr Augustin Kaboré, a par la suite indiqué que la proposition d’amendement de la région Afrique est faite en prélude de la COP 4, qui se tiendra du 1er au 5 novembre 2021 à Bali en Indonésie, par visioconférence. « C’est en prélude de la COP 4 de la convention de Minamata que la région Afrique a fait des observations sur l’annexe A (de la convention de Minamata ndlr) et le Burkina Faso constitue la porte d’entrée pour médiatiser cette proposition d’amendement afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les dangers encourus par les différentes parties à cette convention, et aussi inciter leur adhésion à cette 4e COP. », a-t-il confié.

Notons que la convention de Minamata vise à règlementer les émissions anthropiques et les rejets de mercure et de ses composées afin de protéger la santé humaine et l’environnement. Le Burkina Faso a ratifié ladite convention le 10 avril 2017. Selon le Directeur général de la préservation de l’environnement, Désiré Ouédraogo, le mercure est très néfaste pour la santé et pour l’environnement. Il est à la base de plusieurs maladies que sont entre autres le paludisme, la toux, la fatigue et les gastro-entérites qui sont des cas fréquents au niveau des populations vivantes dans les sites d’exploitations du mercure. Il a en sus indiqué que le mercure utilisé sur les différents sites d’or au Burkina Faso est convoyé de façon frauduleuse sur le territoire.

Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedifaso.net

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