Crise dans l’éducation : « Il ne faut pas inverser les rôles » selon le MPP

Avec la presse, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a échangé sur la situation nationale et parlé de la vie du parti. C’était ce lundi 17 mai 2021, au siège du parti, à Ouagadougou.

Ce rendez-vous du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avec la presse, qui intervient plusieurs jours après les cent premiers jours du second mandat du président du Faso, Roch Kaboré, soit le 6 avril 2021, a été principalement animé par Simon Compaoré, président du parti. La lecture de la situation nationale du MPP, à commencer par le point de la réconciliation nationale, fait état d’une certaine satisfaction au regard de la promesse de campagne qui a été tenue et des actions entreprises en vue d’atteindre le but derrière cet engagement. « Comme promis lors de la campagne présidentielle, le chef de l’Etat a traduit en acte sa promesse d’engager le pays sur la voie de la réconciliation nationale par la création d’un ministère y consacré et confié, comme vous le savez, à M. Zéphirin DIABRE qui, sans tarder, s’est mis au travail… on ne peut douter de son engagement et celui du gouvernement de voir aboutir le processus de réconciliation nationale », a déclaré Simon Compaoré. Et de faire savoir que le parti accompagnera cette dynamique déjà bien lancée. « Notre parti, le MPP, a déjà entrepris des réflexions et les conclusions seront versées au dossier à titre de contribution », a-t-il ajouté.

Aussi a-t-il mis à l’actif du président du Faso durant ses 100 jours, l’acte qui a consisté à faire signer aux différents membres du gouvernement des contrats de performances, synonyme de leur engagement à se donner davantage à la cause du gouvernement et donc du peuple burkinabé. « Au cours des cent jours du président du Faso, période de scrutation des premiers actes présidentiels, les membres du gouvernement ont signé des contrats de performances qui les engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’exercice de leurs fonctions. Les ministres seront évalués périodiquement par le premier ministre sur la base de critères clairement définis », a-t-il expliqué. Il voit en cet acte un challenge que devra relever l’équipe gouvernementale.

Sur la question des reformes du système scolaire, qui ne rencontrent pas l’assentiment de bon nombre de scolaires, le MPP indique qu’il ne faut pas inverser les rôles. « Que chaque acteur joue sa partition dans l’intérêt supérieur de l’éducation burkinabè afin que les examens de fin d’année se déroulent dans les conditions qui satisfassent toutes les parties (personnel enseignant, apprenants, parents d’élèves et autorités) », a fait savoir le président du parti qui, du même coup, dit désapprouver certaines approches et affirme sa solidarité au gouvernement. « Le MPP désapprouve les approches irresponsables d’une partie de la classe politique qui nous éloignent d’une sortie de crise. Le MPP est solidaire du gouvernement et apprécie positivement toute réforme qui participe à l’amélioration de notre système éducatif. Notre parti en appelle aux associations de scolaires pour une reprise des cours dans les meilleurs délais », a-t-il mentionné.

Le parti au pouvoir a par ailleurs regretté le regain de terreur à la suite des récentes attaques terroristes perpétrées sur le territoire burkinabé, et a invité le gouvernement à poursuivre ses efforts dans le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Tout en saluant les efforts du ministère de la santé et du personnel soignant, le MPP a réitéré son appel à l’ensemble de la population en ce qui concerne l’appropriation des consignes barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

Quid de la vie du parti ? Simon Compaoré laisse entendre ceci : « notre parti est toujours en ordre de marche et nos structures fonctionnent normalement. Nous nous attelons à la préparation de notre prochain congrès qui se tiendra courant 2021 ». Il argue également que les sanctions formulées à l’encontre de certains des leurs lors des deux dernières sessions du Bureau politique national (BPN) a permis d’assainir et de renforcer leurs rangs ; et la preuve que le parti n’a pas perdu de son poids, ce sont les nouvelles adhésions qu’ils reçoivent régulièrement.

Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net

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