Insécurité à Ouagadougou : L’agresseur du diplomate marocain neutralisé

Le Service régional de la police judicaire du Centre (SRPJ) a, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 17 mars 2021, dans ses locaux, à Ouagadougou, partagé le bilan à mi-parcours de l’opération d’intensification de ses contrôles terrain et du renforcement de ses équipes. L’agression du diplomate marocain a également été évoquée.

Menée conjointement par l’ensemble des services de la Police nationale de la ville de Ouagadougou, cette opération d’intensification s’est déroulée en deux phases. Une phase dite intensive, déjà exécutée et une autre, dite ordinaire, a débuté le 23 février 2021 et est toujours en cours d’exécution. Des mots du Directeur régional de la Police nationale du Centre, le Commissaire divisionnaire de police Désiré Ouédraogo, la phase intensive mobilisait plus de 200 éléments des forces de sécurité par jour et a concerné sept quartier de la ville de Ouagadougou. « La phase intensive mobilisait par jour plus de 200 à 300 personnes des éléments des forces de sécurité et a concerné Ouaga 2000, Karpala, Rimkieta, Garghin, Nagrin, Tampouy et Pissy », a-t-il dit. Quant à la phase ordinaire, à en croire le Commissaire divisionnaire, une cinquantaine d’éléments sont mobilisés par jour.

Selon le Commissaire principal de police et chef du service régional de la Police judicaire du Centre, Sayibou Galbané, les opérations ont consisté en des activités de prévention et d’activités de répression. « Il s’est agi d’une part, de massifier la présence policière sur le terrain afin de dissuader les éventuelles attaques et assurer une intervention rapide en cas de survenance d’attaque. D’autre part, il a été question de mener des investigations spéciales visant à démanteler les réseaux de grand banditisme actifs dans la ville de Ouagadougou », a-t-il expliqué. L’opération dite spéciale, indique-t-il, a eu pour principal résultat une accalmie notable des actes d’agression à main armée des agences de transfert électronique et autres points de commerce, la réduction des cas de délinquances dans les différents arrondissements de la ville de Ouagadougou.

De façon spécifique, la phase de prévention a abouti au contrôle de 7 878 personnes ; à l’interpellation et la garde à vue de 19 personnes ; au contrôle et aux fouilles de 7 157 engins ; à la sensibilisation de 196 personnes et la mise en fourrière de 20 engins. La détention illégale d’arme à feu ; vols aggravés ; recel ; défaut de cartes grises, de plaques d’immatriculation et de document d’identité sont également à mettre à l’actif de la phase de prévention. La phase de répression menée dans les quartiers de Tampouy, Bassinko, Yagma, Nonsin, Pissy et Bendogo entre le 21 novembre 2020 et le 17 février 2021 fait état de l’interpellation de 31 personnes dans le cadre des investigations ; de 8 personnes en garde à vue pour acte de grand banditisme, vol et complicité de vol à main armée et recel ; de la saisie d’un véhicule à quatre roues; de 9 engins à deux roues; de 7 pistolets automatique (PA) dont 1 factice ; de 42 téléphones portables; de 2 paires de menottes; de munitions de Kalachnikov et de PA ; de 6 paires de chaussures de marque Sebago ; de 4 casques de motos ; d’une paire de gants de couleur noir ; de 2 blousons de couleurs noir et la somme de 600 000 francs CFA. Le commissaire principal de police informe également que plusieurs individus sont activement recherchés pour leur lien présumé avec les différentes attaques dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou.

Sur l’agression du diplomate marocain, la police indique avoir neutralisé l’agresseur qui opérait dans la zone de Ouaga 2000, Nagrin et la zone du bois. Des dires du Directeur régional de la police nationale du Centre, l’arme utilisée par l’agresseur était également une arme volée à l’image des armes saisies, qui appartiennent à des personnes qui ont l’autorisation. À cet effet, des conseils pratiques ont été donnés aux porteurs d’armes à feux civils, aux gérants des boutiques de transfert et à l’ensemble de la population. Aux porteurs autorisés d’armes à feux civils, les conférenciers du jour les ont invités à éviter entre autres le port apparent de leur arme, le partage d’information sur des possessions d’armes même à leurs amis et proches. Aux gérants des boutiques de transfert de monnaie électronique, la police les invite à se procurer des coffre-fort pour garder les fortes sommes d’argent, à ne pas rester ouvert au-delà de la nuit tombée, d’éviter de manipuler des fortes sommes d’argent devant la clientèle car certains clients viennent en éclaireur pour s’assurer que vous avez assez d’argent avant le braquage. À l’endroit de toute la population, la police demande le réflexe et la culture de dénonciation de tout comportement suspect aux numéros verts que sont le 1010 ; 16 et le 17.

Tiba Kassamse Ouédraogo (stagiaire)
Latribunedufaso.net

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