Le ministère de la Santé, à travers le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/PALU) a procédé, le 28 juin 2025, au lancement officiel de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier plus (CPS+). C’était dans le village de Sissili, situé dans la commune de Léo, région du Centre Ouest.
La campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) consiste en l’administration gratuite de médicaments aux enfants de 3 à 59 mois en bonne santé pendant la saison des pluies pour les protéger contre le paludisme. Ces médicaments sont uniquement destinés à la prévention et non au traitement du paludisme.
Le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou a procédé, le 28 juin 2025, au lancement officiel de la campagne pour l’année 2025. La cérémonie a eu lieu dans le village de Sissili, situé dans la commune de Léo, région du Centre Ouest.

Lors de la cérémonie de lancement, le ministre a mis en lumière la préparation minutieuse de cette campagne. Il a souligné que des Agents de santé à base communautaire (ASBC) ont été formés pour mener à bien l’opération. « L’objectif est de s’assurer que tous les enfants de 3 à 59 mois puissent bénéficier gratuitement de ces médicaments pour prévenir le paludisme durant cette saison des pluies », a-t-il déclaré.
Le ministre a précisé qu’il s’agit du « passage zéro », et que cinq autres passages suivront d’ici octobre 2025. Ce premier passage ciblera 21 districts sanitaires, touchant ainsi plus de 1 100 000 enfants. Le ministre a assisté à la mise en œuvre de l’opération par les ASBC dans un ménage, où il a lui-même administré les médicaments à un enfant.

Il a également lancé un « vibrant appel » à la population, les exhortant non seulement à faire bénéficier leurs enfants de ces médicaments préventifs, mais aussi à veiller à leur suivi vaccinal et à leur dépistage de la malnutrition. Il a rappelé l’importance de détruire les gîtes larvaires et d’utiliser correctement les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.
Au total, 4 882 181 enfants bénéficieront de la campagne. A travers la stratégie « porte à porte », les ASBC vont aller vers eux dans les domiciles, les marchés, les champs, les camps PDI, les sites d’orpaillage, etc. Il est également possible de se rendre dans une formation sanitaire pour bénéficier du traitement.

La campagne est déjà bien engagée dans le village de Sissili. L’Infirmier chef de poste du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du village, Hilaire Bako, a indiqué que l’opération avait débuté dès le 26 juin et se poursuivrait jusqu’au 29.
Il a noté que la campagne inclut également le dépistage de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois, l’identification et la destruction des gîtes larvaires. A cela s’ajoutent la recherche des enfants qui ont manqué leur vaccination contre le paludisme et la prise en charge des cas de paludisme en milieu communautaire. C’est ce qui a prévalu à l’appellation « CPS+ ».

Par ailleurs, M. Bako a souligné l’impact positif des efforts de prévention dans la zone. « En 2024, à la semaine 25, nous avions 1497 cas de paludisme, contre 1200 cas pour la même période en 2025. Cette tendance montre que les populations commencent à comprendre l’importance de ces mesures », a-t-il précisé.
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Pour lui, la clé du succès réside dans l’engagement de la communauté pour réduire considérablement les cas de paludisme dans le pays. Le budget total mobilisé pour la CPS 2025 est évalué à 5 100 715 350 FCFA, y compris l’acquisition des intrants.
Issouf TAPSOBA
Latribunedufaso.net