Le ministère de la Santé, à travers le Service d’aide médicale urgente (SAMU) a organisé le 10 avril 2025 à Ouagadougou, le lancement officiel des activités dudit service. La cérémonie a connu la présence des membres du gouvernement. Elle était placée sous le haut patronage du Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, représenté par le ministre d’État, ministre en charge de la Défense, le général de Brigade, Célestin Simporé.
Le SAMU, désormais accessible à toute la population de Ouagadougou grâce au numéro « 15 », s’inscrit dans la politique du gouvernement visant à améliorer la sécurité sanitaire en situation d’urgence. Il permet un accès rapide, équitable et efficace aux soins d’urgence pré hospitaliers. Ce service, disponible 24h/24 et 7j/7, permet à toute personne en détresse de contacter directement un agent de santé, qui pourra soit fournir des conseils, soit envoyer une ambulance équipée pour les interventions urgentes.
Dans son allocution, le ministre Simporé a souligné l’importance historique de ce projet, qu’il a qualifié de « vieux bébé » ayant mis près de trois décennies à se concrétiser. Le ministre a rappelé que le SAMU est un service qui peut aussi assurer la sécurité sanitaire lors des manifestations et qu’il a déjà joué ce rôle dans des événements majeurs, notamment lors du dernier pèlerinage à La Mecque et du FESPACO 2025, où il a collaboré avec les forces de protection civile pour assurer la sécurité sanitaire.
En outre, le représentant du Premier ministre a exhorté les agents de santé à faire preuve de professionnalisme afin d’assurer la continuité de l’offre de service et de soins d’urgences. Aussi, a-t-il rappelé à la population l’importance de faire un bon usage des « Brigades d’Intervention Rapides (BIR) » de santé, faisant référence au SAMU.
Des ambulances équipées et un personnel qualifié pour répondre aux urgences
Dr Robert Kargougou, ministre de la Santé, a précisé dans son discours que chaque ambulance du SAMU est dotée d’équipements médicaux de pointe permettant de réanimer les patients en attendant leur transfert vers un établissement de santé adapté.
Chaque véhicule est également équipé d’un spécialiste en urgences médicales, d’un médecin généraliste formé aux situations d’urgence et d’un infirmier et ambulancier, tous formés pour intervenir dans des situations d’urgences.
Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a également pris la parole lors de la cérémonie. Il a exprimé la joie de la commune de voir le SAMU « naitre sur ses terres », soulignant que ce service de santé est une réponse à un grand besoin pour la population de la capitale burkinabè. Il a réaffirmé l’engagement de la commune à accompagner les activités du SAMU et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter son bon fonctionnement.
Le président de la délégation spéciale a aussi appelé la population à faire preuve de civisme et à soutenir les équipes du SAMU dans l’accomplissement de leurs missions.
Le SAMU, faut-il le souligner, est un établissement public de santé créé par décret le 14 décembre 2021. Il est doté d’une autonomie de gestion administrative et financier et est placé sous la tutelle technique du ministère de la Santé et la tutelle financière du ministère de l’économie et des finances.
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Pour l’instant, le SAMU est seulement opérationnel à Ouagadougou. Son déploiement est prévu sur l’ensemble du territoire, y compris à Bobo-Dioulasso, où le service sera opérationnel en cette année 2025, selon le ministre Dr Kargougou.
Nabintou OUATTARA
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