Le 24 mars 2025 à Ouagadougou, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a tenu sa première session ordinaire de l’année 2025 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM). Cette rencontre a permis de faire le bilan de l’exécution des activités de l’année 2024. Elle a également servi de cadre privilégié de concertation et de réflexion pour les acteurs du département.
Lors de son discours, le ministre Serge Poda a souligné que les niveaux de performance atteints par le ministère méritent d’être salués, au vu des défis rencontrés dans un contexte national difficile. Selon lui, « en fin 2024, le ministère a réalisé un taux global d’exécution des activités de 91,94% ». Par ailleurs, concernant le plan d’action prioritaire 2024-2026, un taux global de 88,13% a été réalisé, tandis que la performance globale du département s’est située à 74,70%.

Au-delà de ces chiffres, le ministre a mis en avant les nombreux acquis du ministère, qui concernent divers secteurs de l’économie burkinabè. Par exemple, dans le domaine de l’industrie, le ministère a contribué à la relance de plusieurs entreprises industrielles. Il s’agit, notamment clés de BRAFASO, la Minoterie du Faso (MINOFA) et la SN SOSUCO. Ces projets ont permis d’opérationnaliser ces structures et de soutenir la production industrielle nationale.
De plus, dans le cadre de la promotion de l’émergence d’unités de transformation de matières premières locales, plusieurs initiatives ont été mises en place. Le ministère a pris une participation dans des entreprises comme TEXFORCES et ADIPROD, et a également suspendu l’exportation du karité utilisé par les industries locales. Cela fait partie d’une démarche stratégique visant à réguler l’importation de produits déjà fabriqués localement, pour favoriser la production interne.
Le renforcement de l’artisanat et de la régulation du marché
Concernant le secteur de l’artisanat, le ministère a renforcé la productivité des artisans par la dotation en équipements, notamment des métiers à tisser, et la construction du Centre national des arts et métiers traditionnels (CNATAC), dont les travaux sont « très avancés ». En outre, la 17ème édition du SIAO a permis de mettre en valeur le savoir-faire des artisans burkinabè, renforçant ainsi leur visibilité et leur compétitivité.

Dans le cadre de la régulation du marché, le ministère a intensifié ses efforts de surveillance pour assurer la qualité des produits destinés aux consommateurs. Cela a impliqué le contrôle de près de 30 000 acteurs économiques dans le cadre de la lutte contre la fraude et les pratiques de prix illicites, tout en vérifiant les procédures d’importation et d’exportation.
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Par ailleurs, le ministre Poda a salué l’implication de tous les acteurs du département, en particulier ceux des régions, qui, « de jour comme de nuit et dans des conditions parfois difficiles, œuvrent pour l’atteinte des missions assignées au ministère ». Pour 2025, le ministre Serge Poda a évoqué les divers défis à relever pour poursuivre le développement économique du pays. Avec les secteurs clé que sont l’industrie, le commerce, l’artisanat et le secteur privé, le ministère continuera à mettre en œuvre les réformes déjà amorcées en 2024, tout en menant des actions encore « plus structurantes et impactantes ».
Nabintou OUATTARA
latribunedufaso.net