Ecole privée de santé sciences nouvelles : 124 compétences pour servir la nation

Fin de formation et début d’une nouvelle carrière professionnelle pour la 4e promotion de l’Ecole privée de santé sciences nouvelles (ESSN) de Ouagadougou. Pour l’occasion, une cérémonie, organisée au sein de l’établissement, a vu 124 impétrants jurer de servir, conformément à la déontologie et l’éthique de la profession d’agent communautaire de santé. C’était le samedi 28 novembre 2020, en présence du fondateur de l’ESSN, Pr Adama Zida.

« Promouvoir des soins de qualité », c’est le nom de baptême qui a été attribué à la promotion 2017-2020 ou encore la 4e promotion de l’Ecole privée de santé sciences nouvelles (ESSN). Forte de 124 impétrants, la promotion, au regard des résultats obtenus par filières à l’issue des examens finaux, a été autorisée à prêter serment devant enseignants, parents, amis et connaissances, parrain et marraine. En effet, les résultats des examens de fin d’études des impétrants de l’ESSN font état de 100% de taux de réussite pour la filière technologistes biomédicaux, de 97% pour les Infirmiers diplômés d’Etat (IDE), de 100% pour les sages-femmes et maïeuticiennes, de 100% pour les adjoints de santé communautaire, de 100% pour les auxiliaires en pharmacie, de 100% pour les secrétaires médicaux, de 100% pour les délégués médicaux.

Pr Blandine Bonané/Thiéba, chef du département de gynécologie-obstétrique du Centre hospitalier et universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et Dr Lansandé Bagagné, ancien directeur général du CHU-YO, respectivement marraine et coparrain de la promotion ont fait part de leur motivation à accepter un tel parrainage ; ils ont de même, comme le voudrait pareille circonstance, prodigué des conseils à leurs filleuls. «Ma première motivation, c’est que c’est une formation d’agent de santé dans la mesure où moi-même je suis agent de santé. Toute sortie, est une occasion d’encourager ces jeunes agents qui vont bientôt rentrer dans la vie professionnelle ; et les encourager à exceller parce que c’est bien d’être formé, mais il faut aller professer pour qu’on puisse avoir le bénéfice de cette formation », a conseillé Pr Blandine Bonané/Thiéba.

Pr Adama Zida, fondateur de l’ESSN a lui aussi emboité le pas au Pr Blandine Bonané/Thiéba dans le sens des conseils. « C’est vrai, il faut faire le test d’intégration pour pouvoir être à la fonction publique, mais il ne faut pas penser ça uniquement. Aussi, pendant que l’on fait le test d’intégration, il faut pouvoir explorer le côté privé ; déposer des demandes dans des cliniques privées et hôpitaux afin de pouvoir exercer en dehors de la fonction publique en attendant d’avoir le concours d’intégration dans la fonction publique », a-t-il laissé entendre.

Edwige Compaoré/Yanogo, major avec 15,23 de moyenne sur 20 à l’issue de l’examen des sages-femmes, se dit heureuse de recevoir son attestation de succès des mains de la marraine. Submergée de joie, elle s’est également confiée à cœur ouvert sur son parcours, qui pourrait-être celui d’un combattant. « Moi, j’ai commencé à aimer la santé depuis toute petite. Après le BEPC (Brevet d’études du premier cycle ndlr), j’ai fait le BAC (Baccalauréat ndlr) G2. Je me suis mariée et j’ai continué en m’inscrivant en finance-comptabilité. J’ai alors eu le BTS (Brevet d’études supérieures ndlr) en finance-comptabilité, ce qui m’a permis de commencer ma vie professionnelle dans une entreprise comme gestionnaire. Malgré ce job en poche, je ne me retrouvais toujours pas à ma place. Pour la petite anecdote, j’ai eu, à maintes reprises, à accompagner mes belles-sœurs, mes cousines à accoucher. Et c’est lors de l’une de ces interventions que j’ai finalement opté pour le choix de sage-femme. Je suis mère de cinq enfants, et quand je débutais la première année (des trois années de formation de sage-femme ndlr), j’étais enceinte de quatre mois de la dernière de mes enfants. Ce n’était pas facile, tout plaquer après toutes ces années et repartir de zéro. Mais j’ai eu le soutien de mon mari, de mon beau-père, de toute la famille. Malgré toutes les charges familiales et la pression que l’on nous mettait à l’école, je n’ai jamais eu une moyenne générale en dessous de 14/20. Les trois ans de formation ont été un parcours du combattant. Dieu m’a montré ma vocation, et j’ai tout fait pour ; je lui rends grâce. Je sors major avec 15,23 de moyenne sur 20 à l’issue de l’examen national des sages-femmes. J’aime les enfants, c’est pour cela que j’en ai cinq aussi (rires !) », a-t-elle conté avant d’inviter les parents à « laisser les enfants choisir ». « Ne choisissez pas à leur place. N’obligez pas vos enfants à vivre vos rêves », a-t-elle accentué son invite.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net

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