Photo montrant fuyant les affrontements entre le M23 et l'armée de la RDC à Goma, 27 janvier 2025

Situation en RD Congo : L’Est du pays sous l’emprise du M23

Goma, grande ville de l’Est de la République démocratique du Congo, à la frontière avec le Rwanda, est ce lundi 27 janvier 2025 à la merci du M23 et de l’armée rwandaise. Cette situation intervient après plusieurs jours de combats et d’escalade diplomatique, aboutissant à la convocation par le Kenya d’une rencontre entre Félix Tshisekedi, président du pays, et Paul Kagame, dirigeant du Rwanda, dans les deux jours à venir.

Le groupe armé antigouvernemental du M23 (« Mouvement du 23 mars ») et 3 000 à 4 000 soldats rwandais, selon l’ONU, combattent l’armée congolaise dans la région depuis plus de trois ans. Dimanche, les combats se sont déroulés aux portes de Goma, capitale provinciale de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés.

Le gouvernement congolais a confirmé, lundi, la présence de l’armée rwandaise dans la ville et a affirmé travailler à « éviter le carnage », appelant la population à « rester à l’abri » et à « s’abstenir de commettre des actes de vandalisme et de pillage », dans une déclaration postée sur X.

Son porte-parole, Patrick Muyaya, a également appelé « tous les Congolais, où qu’ils se trouvent dans le monde, à se mobiliser en soutien » à la population du Nord-Kivu ainsi qu’aux autorités du pays.

Le président kényan, William Ruto, a annoncé dans un communiqué réunir « dans les prochaines 48 heures » un sommet extraordinaire de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) en présence des présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame.

Les États-Unis se sont déclarés prêts à employer « tous les outils » disponibles contre ceux qui alimentent le conflit. L’Union européenne a appelé le M23 à « arrêter son avancée » et le Rwanda à « se retirer immédiatement ». L’Union africaine (UA) a réclamé « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties » fin juillet.

En rappel, Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (« Mouvement du 23 mars »), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. Dans l’Est de la RDC, riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Les dernières violences ont encore aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier.

Latribunedufaso.net

Sources : AFP, France 24

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