Le Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST) a tenu le 19 décembre 2024 à Ouagadougou, sa 21ème session ordinaire. Elle était placée sous le très haut patronage du Président du Faso, président du CNLS-IST, le Capitaine Ibrahim Traoré, représenté par son Directeur de cabinet, Anderson Medah.
Cette cérémonie a également connue la présence du ministre en charge de la Santé, Robert Kargougou, du secrétaire permanent du CNLS-IST, Seydou Ouattara et de la représentante de la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina, Aïssatou Guissé/Caspar.
L’objectif général de cette session du CNLS-IST est d’orienter les interventions en matière de lutte contre le Sida. Il s’est agi spécifiquement, d’apprécier la mise en œuvre des recommandations de la dernière session du CNLS-IST, de valider les résultats obtenus de la mise en œuvre du plan national multisectoriel (PNM) 2023 et d’approuver les résultats programmatiques ainsi que les stratégies à développer pour la mise en œuvre du PNM 2025.
Situation épidémiologique du VIH en 2023
L’analyse épidémiologique place le Burkina Faso parmi les pays a épidémie mixte caractérisée par une prévalence de moins de 1% en populations générale avec des poches de concentration au sein de certains groupes spécifiques. Chez les 15 à 49 ans, la prévalence est de 0,6% avec un nombre estimé de PVVIH de 95 000 dont 9 500 enfants. Les régions les plus touchés sont les Hauts Bassins avec une prévalence de 2,7%, le Centre avec 2,3%, le Sud-Ouest avec 1,83% et le Centre-Est avec une prévalence de 1, 2%.
En dépit des résultats obtenus, le Directeur de cabinet de la Présidence du Faso, président de la cérémonie, Anderson Medah, a signifié qu’il est impératif d’impulser une nouvelle dynamique dans le renforcement des mesures de préventions, combinés de traitement des PVVIH et de l’amélioration des droits humains au Burkina Faso.
Les discussions du jour ont portées sur plusieurs points. Il s’agit des actions à considérer pour réduire la stigmatisation et la discrimination dans les formations sanitaire, du plaidoyer pour une sensibilisation en faveur des populations a hauts risques et du plaidoyer pour les financements durables en faveur de la lutte contre le VIH, le sida et les IST.
Recommandations
Plusieurs recommandations sont sorties des échanges du jour. On peut noter le fait de maintenir la réponse au VIH Sida au niveau multisectoriel et sous le plus haut leadership national et d’accélérer les travaux de groupes techniques pour le renforcement de la prévention et la prise en charge pédiatrique du VIH élargie aux mentors et aux responsables régionaux de la santé de la reproduction.
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A cela s’ajoutent la poursuite de l’innovation pour assurer les services de prévention, la promotion et la prise en charge surtout auprès des populations a haut risque, les jeunes et adolescents, les PDI et les personnes retournées dans leurs localités etc.
Tenant compte de l’échéance de 2030 pour l’élimination de l’épidémie du Sida, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, dans son discours, lu par le Directeur de cabinet, Anderson Medah, a insisté sur le fait que les prochaines années devront être marquées par une mobilisation plus accrue des acteurs en vue de relever le défi de l’atteinte des objectifs ambitieux de l’ONUSIDA. Pour lui, 95% des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur statut sérologique, 95 % des personnes connaissant leur statut sérologique devront avoir accès au traitement VIH et 95% des personnes sous traitement devront avoir une charge virale indétectable.
Pour clore, le Directeur de cabinet Anderson Medah, a remercié les acteurs nationaux et les partenaires techniques et financiers pour leur engagement aux côtés du gouvernement dans la lutte contre la maladie. « Je demeure convaincu que c’est dans une telle synergie d’actions que nous mettrons fin à l’épidémie du Sida dans notre pays à l’horizon 2030 » a-t-il indiqué. La présente session a connue la présence d’une centaine de participants.
Ines TOUGMA
Latribunedufaso.net