Affaire détournement de deniers publics au ministère en charge de l’Action humanitaire : Le dossier renvoyé au 29 novembre 2024 pour motif de santé du prévenu Amidou Tiégnan 

Le procès sur l’affaire détournement de deniers publics au ministère en charge de l’Action humanitaire s’est poursuivi ce 26 novembre 2024 au Tribunal de grande instance Ouaga 1 à Ouagadougou. L’avocate du prévenu Amidou Tiégnan a demandé un renvoi pour des motifs de santé de son client. Après les différentes observations, le tribunal a renvoyé le dossier au 29 novembre 2024.

Les personnes poursuivies dans cette affaire sont, notamment, Amidou Tiégnan, Philippe Bayoulou, Salif Ouédraogo et Petroné Tarpaga/Ouédraogo. Elles sont poursuivies, entre autres, pour détournement de deniers publics, complicité de détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture publique, et blanchiment de capitaux.

Dès l’entame, l’avocate du prévenu Amidou Tiégnan a demande le renvoi du dossier pour des raisons de santé de son client. Selon elle, M. Tiégnan ne se sent pas bien. Il n’a pas pu recevoir des soins au niveau de l’infirmerie de la maison d’arrêt avant de se rendre ce jour au tribunal, a-t-elle expliqué.

« C’est vrai que la santé est essentielle, mais M. Tiégnan tel qu’il est, il peut être entendu », a fait observer le procureur. En plus, le parquet dit avoir pris des dispositions pour qu’un agent de santé soit présent afin d’intervenir si nécessaire.

Après quelques minutes de suspension, le tribunal a demandé à ce que l’agent de santé en question évalue l’Etat de santé du prévenu Tiégnan. L’objectif est de savoir s’il peut être entendu ce jour où s’il faudra renvoyer le dossier afin qu’il puisse bénéficier des soins.

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L’agent de santé a diagnostiqué notamment que M. Tiégnan est victime d’une élévation de la tension artérielle. Selon lui, il a besoin de 48h de repos.

Après avoir écouté les observations des différentes parties, le tribunal a renvoyé le dossier au 29 novembre 2024. Notons que le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) est constitué partie civile dans ce dossier.

A l’issue du renvoi, les avocats des différentes parties ont réagi à la decision du tribunal.

« Le matin, nous avons constaté que le prévenu n’était pas en bon état de santé. Nous l’avons approché. Il nous a dit qu’il ne se sentait pas bien depuis la nuit. Mais il n’a pas eu le temps de bénéficier de soin à la maison d’arrêt », a expliqué Me Geneviève Ouédraogo, avocate de Amidou Tiégnan.

Pour elle, cela fait partie des droits de la défense. « Si quelqu’un n’est pas en état de santé. Il ne réunit pas toutes les conditions pour se faire juger de façon équitable », a-t-elle laissé entendre en indiquant que c’est pour cela qu’ils ont demandé un renvoi.

De son côté, l’agent judiciaire de l’Etat, Karfa Gnamou, ne trouve pas d’inconvenient au renvoi du dossier. « C’est une question de santé. En plus, un expert a donné son avis en indiquant que la personne a besoin d’un repos de 48h », a-t-il souligné.

En plus, a-t-il ajouté, le renvoi est dans l’ordre normal des choses. C’est dans la logique de la préservation des intérêts de toutes les parties.

Issouf TAPSOBA

Latribunedufaso.net

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