Agriculture : 268 magasins et aires de séchage construits entre 2016 et 2020

Un déjeuner de presse à base de mets locaux, a été organisé le lundi 26 octobre 2020 à Ouagadougou, sur les reformes relatives à l’amélioration du climat des affaires dans le domaine agricole. Durant ce déjeuner de presse tenu à la Direction générale de la promotion de l’économie rurale(DGPER), le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, est revenu sur différentes actions menées. 

Accomplir le devoir de redevabilité sur les actions menées pour l’amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole. C’est tout le sens de ce déjeuner avec les hommes et femmes de médias. Au cours de ce déjeuner de presse, le ministre est revenu sur les actions mises en place pour le développement du secteur agricole. Cinq points fondamentaux ont été retenus, et concernent le code des investissements agricoles, l’assurance agricole, le fond du développement agricole, l’agriculture contractuelle et les infrastructures post-récoltes.

Le code des investissements agricoles, vise à créer un environnement incitatif pour le développement des activités agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique concourant au développement économique et social du Burkina Faso. Il devrait donc permettre de faciliter le suivi et la formalisation des entreprises agricoles et d’offrir aux promoteurs d’entreprises agricoles, des moyens juridiques pour justifier leurs statuts auprès des services de la douane et des impôts pour bénéficier des avantages incitatifs. De l’avis du ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, le code des investissements agricoles joue un multi rôle. « Le code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique constitue pour nous un instrument de promotion de l’entreprenariat dans le domaine agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique ; de création d’emplois décents ; de modernisation des techniques de production, de conservation ou de transformation », a-t-il fait comprendre.

L’assurance agricole, quant à elle, doit protéger le producteur, l’assurer contre les risques de pertes de sa récolte suite à un déficit de pluie ou à des poches de sècheresse. Le mécanisme de l’assurance agricole est à sa phase pilote ; cette phase pilote doit durer trois ans (2020-2022), avec trois spéculations pilotes (maïs, sorgho et riz pluvial) dans trois régions (Centre-ouest, Boucle du Mouhoun et l’Est). Les bénéficiaires de cette assurance agricole peuvent être des personnes physiques ou morales et la prime d’assurance est payable par hectare ; l’État ne paie que la moitié. « Les souscripteurs sont des personnes physiques ou morales (coopératives, associations) », dit-il avant d’ajouter, « la prime d’assurance est de 12 387 F CFA TTC par hectare de maïs ; l’État paie la moitié par subvention (50%) et le producteur paie l’autre moitié soit 6 194  FCFA / hectare ». Une somme maximale de 130 000 F CFA par hectare de maïs en cas de perte totale est également prévue.

Pour ce qui est du Fonds de développement agricole(FDA), il existe au sein de la banque agricole du Faso sous forme de guichet de facilitation de l’accès au crédit pour les producteurs. « Le FDA a pour objet l’octroi des crédits destinés à financer l’acquisition de matériels et équipements agricoles ainsi que la réalisation d’infrastructure de conservation et de stockage des produits agricoles » a-t-il fait savoir.

L’agriculture contractuelle est une forme de production dans laquelle l’agriculteur et l’acheteur établissent un contrat avant la saison de production. Dans ce cas, les conditions précisent habituellement le prix à payer à l’exploitant, la quantité et la qualité du produit requis par l’acheteur et la date de livraison à ce dernier. La valeur de ce type de contrat, sur la période de 3 ans peut être estimée à 17 475 milliards de francs CFA pour une production avoisinant 110 000 tonnes et plus de 40 000 producteurs organisés en 28 coopératives agricoles. « Pour des raisons de sécurité alimentaire, seule une partie de la production du producteur est contractualisée (50%) » a-t-il précisé.

Sur les infrastructures post-récoltes, des réalisations ont été faites pour accroitre les capacités de stockage, de conservation et de transformation de produit agricole au profit des hommes et femmes du domaine. À ce jour, une vingtaine d’unités de transformation des produits agricoles serait construit dans les zones à fortes production. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aires de séchage, 97 unités de conservation de produits maraichers et 04 comptoirs ont été construits sur la période 2016-2020. « Mon département a également conduit le processus d’adoption de la stratégie nationale du warrantage qui vise à accroitre les capacités de stockage et améliorer les revenus des producteurs », a rappelé le ministre.

Tiba Kassamse Ouédraogo (stagiaire)

Latribunedufaso.net

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