Projet de développement agricole de Dangoumana : Améliorer la sécurité alimentaire par l’irrigation

A Dédougou, le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo a officiellement lancé le Projet de développement agricole de Dangoumana (PDAD), le vendredi 23 octobre 2020. La Banque Islamique de Développement (BID) en est le principal bailleur de fonds.

Pour le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, à travers les investissements qui seront réalisés, ce projet contribuera particulièrement à la réalisation de l’objectif 1 million de tonnes de riz d’ici 2021 ; à l’accroissement des parts des productions irriguées dans la production agricole totale ; à l’opérationnalisation de l’agropole du Sourou. « L’objectif global du PDAD est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans la zone de Dangoumana, par le développement de périmètres irrigués et l’intensification de la production agricole », a-t-il rappelé.

Le PDAD, selon le ministre, s’exécutera sur une période de cinq ans, avec un coût global de 9,7 milliards de francs CFA. Ce financement est assuré par la BID à hauteur de 8,4 milliards de francs CFA et l’Etat Burkinabè à hauteur de 1,3 milliard de francs CFA. La zone d’intervention est la région de la Boucle du Mouhoun, dans la province de la Kossi, précisément dans la commune de Sono.

Pour rappel, le Burkina Faso, pays sahélien, est confronté à d’énormes difficultés, notamment dans le secteur de l’agriculture. En effet, il est le plus souvent présenté comme un pays avec une faible pluviométrie ; ce qui malheureusement est une réalité. Cette situation pourrait, cependant, être améliorée par une meilleure mobilisation et valorisation de l’eau au regard du potentiel existant en matière de développement de l’irrigation. Ainsi, conscient dudit potentiel, le gouvernement a entrepris depuis 1967 des aménagements de périmètres irrigués dans la Vallée du Sourou qui ont atteint aujourd’hui 6 558 hectares soit environ 20% du potentiel de terres irrigables ; une faible performance qui s’explique entre autres par les difficultés de mobilisation des ressources. En dépit de cette contre-performance, les aménagements réalisés contribuent à intensifier les productions agricoles en toute saison.

Toujours dans la recherche de solution en vue de booster le potentiel déjà reconnu, mais peu valorisé, le Burkina Faso a conclu avec la Banque islamique de développement (BID), un accord de financement pour la mise en œuvre du Projet de développement agricole de Dangoumana (PDAD).  Son objectif, contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans la zone de Dangoumana par le développement de périmètres irrigués et l’intensification de la production agricole. En outre, il contribue à l’opérationnalisation de l’initiative agropole (Samendéni-Sourou) contenu dans le PNDES.

Depuis le 02 mars 2020, le projet est entré en vigueur. L’unité de gestion est mise en place et le comité de revue a tenu le 15 septembre 2020 une session extraordinaire pour valider le premier plan de travail et budget annuel (PTBA) 2020. À l’étape actuelle, le projet entre dans sa phase opérationnelle si bien que pour une exécution efficace des activités, il s’avère nécessaire que tous les acteurs s’imprègnent de son contenu, notamment ses objectifs, ses résultats, ses activités, sa stratégie de mise en œuvre…

L’atelier de Dédougou visait donc à informer et sensibiliser tous les acteurs dans la mise en œuvre du projet. En clair, il visait à partager le contenu, la stratégie et les modalités d’intervention en vue de faciliter l’exécution des activités.

Synthèse de Tambi Serge Pacôme Zongo

Latribunedufaso.net

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