Lutte contre la COVID-19 : L’AFEMIB et l’ambassade de France aux côtés des femmes des sites miniers artisanaux

L’ambassade de France au Burkina Faso, dans le cadre de son partenariat avec l’Association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB), et à travers le projet de « sensibilisation et de dotation en kits de lutte contre la propagation de la COVID-19 de 15 sites d’exploitation artisanale d’or », a procédé le vendredi 9 octobre 2020, à une remise symbolique desdits kits. C’était avec les populations du village de Yaïka, dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, région du Plateau-central. Précédemment à cette remise, une visite terrain effectuée, a permis de constater et d’évaluer les résultats des projets financés par le partenaire technique et financier.

L’objectif général du projet de « sensibilisation et de dotation en kits de lutte contre la propagation de la COVID-19 de 15 sites d’exploitation artisanale d’or » vise à doter 10 sites d’orpaillage de la commune de Boudry et 5 sites dans la commune de Mogtédo. Le kit, alors constitué de dispositifs de lavage de mains, de savons liquides, de gels hydro alcoolique, de savons (format solide), etc., d’une valeur totale d’environ 6 000 000 francs CFA, a été symboliquement remis aux populations de Yaïka, en présence des premières autorités locales administratives et coutumières.

Pour le donateur, représenté par Dominique Delpuech, 1er conseiller auprès de l’ambassade de France au Burkina Faso, en ce temps de COVID, il est important que les femmes travaillant dans les sites miniers artisanaux puissent avoir, à travers des outils et produits, les moyens d’œuvrer à ne pas tomber malade, à ne pas attraper le virus. Il s’est également dit heureux de pouvoir accompagner, à travers son partenaire, ces femmes battantes.

Kabré Lucie, Présidente de l’AFEMIB, s’est dit surprise de l’ampleur qu’a pris les activités génératrices de revenus, en l’occurrence la production de volaille, financé par son partenaire technique et financier au profit des femmes de Boudry. « Nous sommes très heureuses et surtout surprises parce que c’est juste en Janvier que le projet a pris de l’ampleur. Pour la première activité que nous avons visitée, en l’occurrence la production de volaille, personnellement j’ai été très surprise parce que ça a beaucoup produit », a-t-elle indiqué. Elle est de même revenue sur l’objectif d’ensemble du projet de financement d’activités génératrices de revenus. « L’objectif général de ce projet est d’autonomiser les femmes, de renforcer leur pouvoir économique ; surtout, diversifier leurs revenus parce qu’il ne faut pas seulement se concentrer sur l’orpaillage », a-t-elle rappelé.

Odile Yanogo, prenant la parole au nom des femmes bénéficiaires de Boudry, a d’emblée remercié l’ambassade de France pour la dotation et son appui pour leur autonomisation financière, qui a permis à certaines d’entre elles, cette année, d’assurer la scolarité de leurs enfants et de soutenir leur époux. Elle a ensuite profité de l’occasion qui lui est offerte pour à nouveau solliciter l’aide de son bienfaiteur, cette fois-ci, pour l’écoulement de leurs produits ; un accès à l’eau, à l’électricité (plaques solaires) et au réseau de téléphonie mobile (pour leurs appels).

En rappel, une visite terrain est intervenue avant la remise de kit anti COVID-19. Elle a permis de constater et d’évaluer les résultats des projets financés par le partenaire technique et financier, notamment le poulailler de Fati Kimbega, la mini-ferme de Madeleine Congo, une usine de fabrication de savon et un groupe de femmes engagées dans la fabrication du soumbala. La visite a aussi permis de vivre ‘’en live’’ la réalité des femmes travaillant sur les sites miniers artisanaux. Une signature de convention de subvention du projet d’appui aux Personnes déplacées internes (PDI) dans la commune de Yako, encore dénommé « projet d’appui à l’autonomisation des femmes victimes de la crise sécuritaire dans la commune de Yako, région du Nord », d’une valeur de 13 000 000 FCFA environ, a été un autre temps fort de cette cérémonie de remise de kit à Boudry.

Notons que l’Association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) est une organisation communautaire de développement, créée en décembre 2000 et reconnue officiellement le 19 juillet 2004. Elle intervient sur l’ensemble du territoire burkinabè et s’investit principalement dans le secteur minier artisanal. Son ambition, soutenir toutes les femmes travaillant dans ce secteur et désireuses d’améliorer leur statut ainsi que leurs conditions de travail et de vie. Forte d’une soixantaine de femmes, les membres de l’association sont issus des sociétés minières industrielles, du ministère en charge des mines, du secteur privé (fournisseurs de biens et services miniers). Elle comprend également des étudiantes et orpailleuses.

Tambi Serge Pacôme Zongo

Latribunedufaso.net

AFEMIB-ambassade de France, 5 ans de partenariat

Le partenariat existant entre l’AFEMIB et l’ambassade de France au Burkina Faso est vieille de cinq ans. En effet, c’est depuis 2015 que la représentation française au Burkina Faso s’est engagée à soutenir les actions de l’association sur l’étendue du territoire national et selon sa vision. Il vise d’une part, à stimuler et à promouvoir l’autonomisation des femmes, qui malgré les pressions environnementales et économiques dépendent de revenus procurés par l’économie informelle de l’or et d’autre part, à soutenir les efforts multiples du gouvernement burkinabè pour intégrer les artisans miniers à l’économie formelle.

Ainsi, entre 2015 et 2020, c’est environ cinq projets axés autour des femmes et dans le secteur minier que l’ambassade de France, à travers son Service de coopération et d’action culturelle (SCAC), a accompagné tant sur le plan technique que financier. Au titre de ces projets, l’on peut citer « la campagne de sensibilisation en matière d’hygiène, de santé, de sécurité et protection de l’environnement sur 10 sites d’orpaillage » en 2015-2016 ; « l’appui à l’insertion socio-professionnelle des femmes du site d’orpaillage de Yéou » en 2017-2018 ; « la contribution à la participation responsable de la femme dans l’activité minière, accroître son autonomisation financière pour le bien-être de la famille » en 2019 ; « l’appui aux personnes déplacées internes dans la commune de Yako », en 2020 (convention signée) ; et « le projet de sensibilisation et lutte contre la COVID-19.

TSPZ

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