Le mardi 21 mai 2024 à Ouagadougou, est intervenu le lancement officiel des activités du projet de développement intégré des chaînes de valeur maïs, soja, volaille et poissons et de résilience (PIMSAR) et du projet 2 du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnel au Sahel (P2-P2RS).
Ces projets sont des instruments d’opérationnalisation du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement de la Transition et de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025.
La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre délégué en charge des Ressources animales, Dr Amadou Dicko.
A l’écouter, d’un coût global de près de 75 milliards de FCFA, ces deux projets permettront de développer les chaînes de valeur maïs, riz, soja, sorgho, blé, igname, patate douce, pomme de terre, volaille, poisson et d’aménager des milliers d’hectares en maîtrise totale ou partielle d’eau pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la résilience des communautés vulnérables et soutenir les agriculteurs pour accroitre la production agricole.
Aussi, poursuit-il, ces projets toucheront directement environ 155 000 ménages agricoles, 986 746 bénéficiaires indirects, tous constitués d’au moins 50% de femmes et de jeunes et environ 7500 personnes déplacées internes (PDI).
Le ministre délégué en charge des ressources animales, Dr Amadou Dicko a par ailleurs remercié les partenaires techniques et financier desdits projets, la BAD et le CILSS.
Pour le représentant pays de la BAD, Daniel N’doye, le soutien aux chaînes de valeur agricoles constitue l’un des domaines clés de la stratégie de la BAD pour le Burkina pendant la période 2022-2025. De ses dires, l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) à ces deux projets se justifie par leur adéquation d’une part, avec les priorités nationales, et d’autre part, avec la Stratégie de la Banque, notamment en ses priorités opérationnelles « Nourrir l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer les moyens de subsistance des populations vulnérables ».
En rappel, le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (PRRS) a été conçu pour la période 2016–2036, en 4 phases de 5 ans.
Selon Daniel N’doye, mis en œuvre entre 2016 et 2022, la première phase du projet P1-P2RS a permis de réaliser au Burkina Faso un grand nombre d’infrastructures et d’aménagements structurants tels que des barrages et des périmètres publics qui jouent un rôle important dans la résilience des populations.
Le P2-P2RS prévu sur la période 2023–2027 , poursuit-il, entend renforcer ces acquis. « Financé à hauteur de 35 milliards de FCFA par le Groupe de la BAD, sur un coût total de 39,22 milliards de FCFA, il interviendra dans 33 communes réparties dans 6 régions, et développera uniquement des infrastructures directement gérables par les communautés », a-t-il expliqué. A l’écouter, ce projet touchera 125 000 bénéficiaires directs dont au moins 50% de femmes en majorité cheffes de ménage, ainsi que 750 000 bénéficiaires indirects.
Quant au PIMSAR, le représentant pays de la BAD, Daniel N’doye déclare que sur un montant total d’environ 35 milliards de FCFA, le projet bénéficiera d’un accompagnement de 27 milliards de FCFA de la BAD. « Le PIMSAR visera 30 000 bénéficiaires directs et 240 000 indirects, dont au moins 50% de femmes dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-ouest et des Hauts-Bassins. Il ciblera également les personnes déplacées internes à travers la reconstitution de leur capital productif dans les zones d’origine ou la recapitalisation dans les zones d’accueil », a-t-il précisé.
En gros, avec des engagements actuels de plus de 460 milliards de FCFA, le portefeuille public des financements de la BAD au Burkina Faso est orienté principalement vers le secteur de l’agriculture, de l’environnement aux dires du représentant pays, Daniel N’doye.
Nabintou Ouattara
Latribunedufaso.net