SNC Bobo 2024 : Quand les parkeurs se remplissent les poches

Du 27 avril au 04 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, se tient la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Plusieurs activités sont au programme notamment la foire artisanale et commerciale, le village des communautés, le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) et des excursions touristiques. Au-delà des manifestations culturelles, les retombées économiques de la SNC sont énormes. Une équipe de Latribunedufaso.net a fait un zoom sur l’activité des parkeurs. 

Ils sont présents sur tous les sites de la SNC pour assurer la sécurité des engins. Malgré le prix du parking des motocycles jugé élevé par les festivaliers (200 FCFA), ces derniers ne peuvent se passer des parkeurs. Ils contribuent au bon déroulement de l’événement. 

L’activité du parkeur est un métier qui nourrit son homme. En une journée, il peut se taper en moyenne 10 000 FCFA à raison de 200 FCFA par moto (50 motos).

« Je peux dire que le marché se passe bien. Par jour, nous pouvons avoir en moyenne 50 motos », Idrissa Diallo, parkeur sur le site de la Maison de la culture

Idrissa Diallo est parkeur sur le site de la Maison de la culture. Selon lui, la SNC est une activité qu’il faut promouvoir car elle fait rentrer de l’argent dans le pays. « Nous gardons uniquement les motos et les vélos. Je peux dire que le marché se passe bien. Par jour, nous pouvons avoir en moyenne 50 motos. La nuit, il y a beaucoup de mouvement. Nous pouvons avoir une centaine de motos », a-t-il confié.

« Nous débutons le travail dans la matinée, de fois on peut descendre à 2h », Hamza Kabré, parkeur sur le site du village des communautés

Hamza Kabré fait du parking au niveau du site du village des communautés. Il y a beaucoup d’affluence des festivaliers sur ce site. Arrivée sur les lieux, nous avons attendu notre interlocuteur une vingtaine de minutes avant de s’entretenir avec lui. 

« Nous sommes 6 à travailler ici, plus le contrôleur. Nous débutons le travail dans la matinée, de fois on peut descendre à 2h. Il y a 100 tickets dans une souche. Dans la journée, nous pouvons terminer 6. Donc, nous pouvons avoir environ 600 motos par jour. Au début, ce n’était pas le cas, mais avec le temps, il y a de l’affluence dans le village artisanal », a-t-il indiqué en transpirant à grosses gouttes. 

Il bouge beaucoup sous le soleil pour classer les motos des festivaliers. « Voilà garer ici, garer ici », a-t-il lancé à un festivalier qui se dirigeait vers lui avec sa moto.

En se basant sur les dires de Hamza Kabré, lui et ses collègues peuvent faire une recette de 120 000 FCFA par jour dans le parking à raison de 200 FCFA multiplier par les 600 motos.

Oumarou Zallé fait également du parking au niveau du site de la foire artisanale et commerciale. A l’écouter, lui et ses collègues demandent au gens de payer avant d’entrer pour régler les problèmes de monnaies. « En plus, c’est pour éviter que certaines personnes viennent nous dire à la sortie qu’ils n’ont plus d’argent pour payer le parking. Il ne faut pas que les gens pensent que s’ils payent avant d’entrer, on peut partir laisser leur moto », a-t-il ajouté.

Oumarou Zallé, parkeur sur le site de la foire artisanale et commerciale

Des difficultés, il n’en manque pas. Selon Oumarou Zallé, les festivaliers jugent le prix du parking élevé. « Nous sommes membre d’une association qui a arrêté le prix ainsi. C’est un parking spécial SNC », a-t-il expliqué. 

En outre, il a fait cas d’un problème d’espace au niveau du site de la foire artisanale et commerciale. Cela entraîne souvent des incompréhensions entre les parkeurs et la sécurité. « Nous savons que la sécurité nous reproche de créer des embouteillages. Elle pense que nous barrons les voies d’accès au site avec les motos. Je pense que la solution n’est pas de nous chasser, mais nous sensibiliser. Nous faisons le parking loin du site en laissant des voies pour le rejoindre. Malgré cela, la sécurité vient nous chasser », a-t-il déploré.

« Je pense que notre travail est aussi important pour le bon déroulement de la foire. Si nous n’assurons pas la sécurité des engins, personne ne va venir visiter la foire en sachant que sa moto n’est pas en sécurité dehors », a-t-il terminé.

Issouf Tapsoba 

Latribunedufaso.net

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