Initiative Women leadership in Africa : La place des femmes dans le dialogue pour la sécurité au menu de la 6e édition

La 6e édition de l’Initiative Women leadership in Africa (WoLAF), se tient du 27 au 29 mars 2024 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 28 mars 2024, sous la présidence du ministre en charge du Genre, Nandy Somé/Diallo, représenté par son Directeur de cabinet, Soumela Sakho.

Comme à l’accoutumée, cette présente édition est marquée par le dialogue intergénérationnel au niveau des régions (qui permettent aux jeunes femmes des régions d’échanger avec des femmes modèles de réussite au niveau de ces différentes régions), le forum, le salon des initiatives féminines pour le développement (SIFed) et la nuit des Guimbis (qui est un moment officiel où des femmes, des organisations et des hommes, qui ont agit pendant l’année en terme de contribution à plus d’égalité entre les hommes et les femmes sont reconnus).

« Nous avons à côté cette année, institué des visites d’entreprises. L’Union européenne a voulu bien nous recevoir hier ainsi qu’une entreprise porté par une mentor qui travaille dans l’agroalimentaire », a laissé entendre le Commissaire général du WoLAF, Cheick Fayçal Traoré.

Le thème choisi pour le forum cette année est « Place des femmes dans le dialogue pour la sécurité et la consolidation de la paix ».

« Le Burkina est dans une situation difficile depuis bientôt une dizaine d’années. Et nous savons qu’on ne peut en sortir qu’à travers une action solidaire de chacune des composantes de notre pays. Nous pouvons constater que les femmes n’ont pas toujours été suffisamment présentes, pas parce qu’elles ne le veulent pas mais peut-être parce que les conditions ne les ont pas permis. Nous pensons qu’il est essentiel qu’elles y réfléchissent et que les jeunes femmes que nous connaissons dynamiques puissent effectivement investir ce terrain », a expliqué Cheick Fayçal Traoré, sur les raisons qui ont conduit au choix de ce thème. Tant qu’on n’aura pas une multitude d’acteurs et d’initiatives, poursuit-il, qui agissent de manière concertée, on ne pourra pas construire la paix, l’harmonie, la cohésion que nous souhaitons pour notre pays.

En prenant la parole, le representant du ministre en charge du genre, Soumela Sakho a félicité le Commissaire général du WoLAF pour cette organisation et pour sa détermination dans le combat en faveur de l’autonomisation de la jeune femme africaine. « Mon département reste disposé à accompagner de telles initiatives qui entrent en droite ligne avec la vision de la transition en matière de protection et de promotion de la femme et de la fille burkinabè », a-t-il souligné .

« J’exprime ma profonde gratitude à des initiatives telles que WoLAF pour leur engagement inébranlable en faveur du leadership des femmes dans notre pays. Le dévouement de WoLAF depuis les années 2017 est incroyable. Ils ont soutenu et continue à ce jour à soutenir des jeunes femmes dans différents domaines », a soutenu la marraine de l’édition, Lydia Saloucou/Zoungrana.

L’Union européenne est l’un des partenaires du WoLAF, dans son allocution son représentant Karsten Meckwenberg a manifesté sa joie d’être associé à l évènement . « Pour nous c’est important que les femmes leaders soient en mesure de prendre leur responsabilité et de faire un meilleur Burkina. Et nous, on veut être partenaire de cela. On a vu ici dans l’exposition, certains exemples de jeunes femmes qui ont lancé leurs business, qui ont lancé une initiative pour créer quelque chose et c’est ça qu’il faut. C’est ça qu’on veut soutenir », a-t-il signifié .

Djamila Sawadogo est l’une des alumni du WoLAF. Aujourd’hui présidente de l’Association Gender Impact, elle invite l’ensemble des participantes de cette édition à maximiser dans l’apprentissage.

« Je suis le produit fini du WoLAF. Aujourd’hui, que ça soit mes actions sur le terrain, que ça soit mon engagement envers la jeunesse, la jeune fille, mon engagement associatif, je le dois au WoLAF. C’est le WoLAF qui m’a ouvert les yeux. J’invite l’ensemble des participantes de cette édition, à maximiser sur ces 3 jours. Le plus important est de participer, de comprendre, d’apprendre et de se créer un réseau. Il ne faut pas venir avec l’intention juste d’être mentorée car c’est le processus de participation qui est très important. Le mentoring est bien, c’est la clôture, mais même si tu n’es pas mentorée, ne sois pas découragée. Tu sortiras toujours plus forte en tant que participante du WoLAF », a-t-elle laissé entendre .

Le WoLAF, faut-il le rappeler, a été lancé depuis 2017. Son objectif est de transformer la société burkinabè avec les femmes et les hommes. A travers cette initiative plusieurs jeunes femmes qui ont envie de faire des choses sont chaque année mis en contact avec des femmes qui ont déjà une expérience et qui sont prêtes à partager leurs expériences pour un programme de mentoring. 

Après 6 années, de nombreux acquis ont été engrangés, a écouter Cheick Fayçal Traoré. « Lorsqu’on lançait le WoLAF en 2017, nous avions pour ambition au bout de 5 ans de toucher directement au moins 1 000 jeunes femmes qui auraient bénéficier du parquet d’activités et qui ont des capacités plus élevées. Aujourd’hui, nous sommes à 1 200 femmes à la 6e édition, on peut donc dire que notre objectif de ce point de vue est atteint. Nous avons également travaillé à faire en sorte que du WoLAF sortent une génération de jeunes femmes qui portent des défis et qui travaillent à transformer sérieusement. Vous pouvez constater aujourd’hui, à travers les différentes initiatives, lorsque vous regardez sur 10 jeunes femmes qui font des choses, une certaine majorité est passée par le WoLAF, et a souvent mis son initiative soit au WoLAF soit après le WoLAF. C’est la preuve que nous sommes entrain de contribuer à quelques choses et nous pensons qu’on peut aller plus loin et on doit aller plus loin », a-t-il indiqué .

« Nous travaillons à renforcer des masters class pour les jeunes femmes qui ne seront pas mentorées parce qu’au bout du processus, nous aurons 90 sur 200 qui seront mentorées. Nous pensons accompagner ces jeunes femmes à travers l’académie du leadership féminin qui va se dérouler en plusieurs activités », a-t-il ajouté, en ce qui concerne les perspectives .

Rosana Astride Kiendrebeogo 

Latribunedufaso.net

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