Situation de la dengue : 6 829 cas probables et 59 décès enregistrés du 13 au 19 novembre 2023

Le jeudi 23 novembre 2023 à Ouagadougou, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a animé une conférence de presse sur la situation de l’épidémie de la dengue au Burkina Faso.

A écouter le Directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), Dr Joseph Soubéiga, la riposte de la maladie a permis d’engranger plusieurs résultats.

Situation de la dengue

Du 13 au 19 novembre 2023 (semaine 46), 13 896 cas suspects ont été enregistrés dont 6 829 cas probables et 59 décès. Ainsi, depuis le début de la riposte (du 1er janvier au 19 novembre 2023) le cumul des cas enregistrés se chiffre à 123 804 cas suspects dont 56 637 cas probables et 570 décès, soit un taux de létalité de 1%.

C’est le Laboratoire national de référence fièvre hémorragique virale (LNR/FHV) qui est la structure chargée de faire les analyses. Du 1er janvier au 19 novembre 2023, ce sont au total 2 961 échantillons qui ont été reçus et 2 366 analysés. Selon les résultats, 173 échantillons ont été testés positifs à la IgM dengue et 679 à la RT-PCR dengue. Il faut noter qu’il existe plusieurs sérotypes de la dengue (DEN 1, DEN 2, DEN 3 et DEN 4). Selon les résultats ci dessus, c’est le sérotypes DEN 3 qui est le plus prédominant cette année. En effet, on a 81,8% de sérotypes DEN 3, 15,8% sérotypes DEN 1, 0,7% sérotypes DEN 2.

A écouter M. Soubéiga, la dengue n’est pas une nouvelle maladie au Burkina Faso. Contrairement à cette année, c’est le sérotype DEN 2 qui était prédominant en 2017. Selon lui, des recherches sont menées pour comprendre cette situation. En outre, il s’est également prononcé sur la situation de la maladie du Chikungunya.

A la date du 19 novembre 2023, 238 cas confirmés de chikungunya ont été enregistrés. Ils sont répartis dans plusieurs districts sanitaires notamment à Pouytenga dans la région du Centre-Est avec 221 cas soit (93,2%), 10 cas à Ouagadougou, 1 à Zorgho, 2 cas à Bobo et 4 cas à Koudougou dans le Centre-Ouest.

Actions de riposte

Face à cette situation, les services sanitaires poursuivent les actions de riposte notamment le renforcement de la surveillance dans toutes les régions sanitaires, le renforcement des capacités des prestataires sur les directives de diagnostic et de prise en charge de la dengue, la disponibilité des TDR et le renforcement de la logistique pour les activités de pulvérisation. Aussi, il y a la dotation en intrants (médicaments, consommables…) pour la prise en charge des cas au niveau des hôpitaux.

A la question de comprendre les raisons de la rupture des TDR de dengue dans certaines formations sanitaires, le Directeur du CORUS s’est voulu rassurant. A l’écouter, les tests sont disponibles. Cette situation pourrait s’expliquer par des dysfonctionnement dans la chaîne d’approvisionnement. Selon lui, c’est 145 600 tests qui ont été mobilisés depuis le début de l’épidémie. 84 125 ont déjà été déployés sur le terrain et 61 647 sont toujours disponibles.

Les conférenciers du jour ont également ténu à faire la différence entre la maladie du paludisme et celle de la dengue dont certaines opinions ont tendance à confondre. Selon eux, les moustiques qui transmettent ces 2 maladies sont différentes. Le moustique de la dengue est noir avec des tâches blanches, communément appelées moustique tigre, tandis que celui du paludisme est appelé l’anophèle femelle. Aussi, les périodes de piqûre ne sont pas les mêmes.Le moustique de la dengue à une période privilégiée de piqûre qui se situe entre 16h et 20h.

Issouf Tapsoba 

Latribunedufaso.net

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