Les travaux en régies, couramment appelés travaux publics sont de nouveau fonctionnels au Burkina Faso, après une rupture depuis 1990. Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho a marqué la phase opérationnelle de ce retour, à travers une sortie terrain ce jeudi 19 octobre 2023 à Ouagadougou. C’était en présence de l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masaaki Kato.
Avant les années 1990, le Burkina Faso disposait des travaux en régies. Une politique qui permettait à chaque direction régionale d’intervenir « rapidement » sur les routes dégradées qu’elles soient bitumées ou en terre sans attendre un appui quelconque du ministère au niveau central. La dynamique a été interrompue en 1990 pour donner place à la privatisation des travaux publics et tout le matériel que disposait l’Etat a été vendu.
Dès lors, il fallait demander les services d’une entreprise pour toute intervention quelconque. « Souvent il faut faire des appels d’offre, cela prend du temps et pendant ce moment la dégradation continue », a expliqué le ministre Luc Adama Sorgho.
C’est pour venir à bout de tout ceci , que le gouvernement de la Transition, à travers le ministère en charge des Infrastructures et du Désenclavement (MID), a entrepris des démarches auprès de l’ambassade du Japon pour la reprise de ces travaux en régies.
Il a ainsi reçu du Japon plusieurs matériels dont 1 niveleuse, 1 chargeur à pneus, 1 remorque, des camions, des bétonnières et d’autres équipements. Aussi, les techniciens du MID ont été formés par des experts Japonais pour l’exécution des travaux et l’entretien de ces matériels.
La présente visite a commencé à la Direction générale de l’entretien routier (DGER) où il a été présenté les différents matériels reçus du Japon ainsi que leurs fonctionnalités. Elle s’est terminée sur la Route nationale n°1 (RN1) où l’on a insisté à la réhabilitation par des agents de la MID, de route dégradée .
La reprise des travaux en régies débute avec la ville de Ouagadougou, à en croire Adama Luc Sorgho. elle s’étendra par la suite pour Bobo et dans les autres régions du pays. « On va peut-être installer une brigade à Bobo et ça va continuer ainsi, pour que dans toutes les régions, on puisse avoir des brigades d’intervention rapide », peut-on l’entendre.
Le Directeur général de la DGER, Salfo Passeré a quant à lui, rassuré de la qualité des travaux . « On l’a déjà fait sur la RN6, on l’a déjà fait sur la RN1 au niveau de Boulmiougou et présentement nous sommes vers Zagtouli. La qualité y est . C’est nous même agents du ministère des infrastructures qui nous investissons à appliquer cette technique, donc la qualité est assurée », a-t-il indiqué.
Rosana Astride Kiendrebeogo
Latribunedufaso.net